Résumé : Le succès du Bouquet sacré (1614) de Jean Boucher tient pour beaucoup à l’expression des feux d’un amour sacré dans une langue capable d’assumer des aspects profanes. Dans les jeux de la « seconde main », le discours amoureux, appuyé surtout sur le Cantique des cantiques est repris pour servir l’exposé spirituel. La plasticité herméneutique et la dynamique spécifique du poème biblique permettent la réécriture novatrice du pèlerinage, ici tendu entre désir, contemplation et insatisfaction.