Résumé : Aux xvie-xviie siècles, l’imaginaire de l’intériorité évolue vers une théâtralisation, où le sujet est projeté comme sur une scène. Or, chez Pierre de Croix la représentation de l’âme correspond à une scénographie qui s’appuie sur un mouvement inverse, celui d’une intériorisation et d’une perception interne de sensations en surgissement. L’âme y est un organe sensible où s’opère l’unification du corporel au spirituel, de l’humain au divin, dans une dynamique mystérieuse d’approfondissement de l’être.