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Classiques Garnier

[Épigraphe de la deuxième partie]

  • Type de publication : Chapitre d’ouvrage
  • Ouvrage : L’Œuvre romanesque de Marivaux. Le parti pris du concret
  • Pages : 223 à 223
  • Collection : L'Europe des Lumières, n° 33
  • Thème CLIL : 4027 -- SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES, LETTRES -- Lettres et Sciences du langage -- Lettres -- Etudes littéraires générales et thématiques
  • EAN : 9782812430541
  • ISBN : 978-2-8124-3054-1
  • ISSN : 2258-1464
  • DOI : 10.15122/isbn.978-2-8124-3054-1.p.0223
  • Éditeur : Classiques Garnier
  • Mise en ligne : 26/08/2014
  • Langue : Français
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Dans une vraie description, il ne faut rien oublier1.

Quand on conte quelque chose, il faut y mettre la paille et le blé, et dire tout2.

La vérité, me direz-vous, est souvent froide, commune et plate ; par exemple, votre dernier récit du pansement de Jacques est vrai, mais quy a-t-il dintéressant ? Rien. – Daccord. – Sil faut être vrai, cest comme Molière, Regnard, Richardson, Sedaine ; la vérité a ses côtés piquants, quon saisit quand on a du génie. – Oui, quand on a du génie ; mais quand on en manque ? Quand on en manque, il ne faut pas écrire3.

1 Charles Sorel, Polyandre, histoire comique, Paris, chez la Veuve de Nicolas Cercy, 1648, p. 472 [cité par Henri Coulet, Marivaux romancier, p. 428, note 245].

2 Marivaux, Pharsamon ou les Nouvelles Folies romanesques, p. 598.

3 Diderot, Jacques le Fataliste, dans Œuvres romanesques, Classiques Garnier, éd. Henri Bénac, 1965, p. 526.