Résumé : Autour de 1200, alors que moralistes et théologiens professent encore très largement leur méfiance à l’encontre de la notion éminemment profane de plaisir, le plaisir littéraire se constitue comme un élément poétique important de la littérature narrative en vers en langue vulgaire, en particulier dans la forme romanesque. Nous montrerons que ce phénomène poétique revêt une fonction politique, et témoigne de la volonté d’émancipation de la noblesse vis-à-vis de la tutelle de l’Église.