Résumé : Comme l’a rappelé Paul Ricœur, la narration historique ne se réduit pas à la reproduction littérale des faits du passé, mais les organise selon les principes d’une rhétorique. Elle revêt dès lors une dimension esthétique qui a permis, jusqu’à l’avènement au xixe siècle de l’histoire « scientifique », de l’annexer à la littérature. L’historiographie médiévale ne fait pas exception : on analyse sous cet angle les stratégies stylistiques de Guillaume de Malmesbury, Guibert de Nogent et Geoffroy de Monmouth.