Résumé : D’un matériau historiographique et hagiographique relatif à une histoire récente, celle de la vie et de la mort de Thomas Becket, que garde, que fait un poète, Henri d’Avranches, cinquante ans après les événements, lorsqu’il compose, entre 1218 et 1220, pas moins de quatre poèmes à la mémoire du martyr ? L’article envisage les modalités, stylistiques comme topiques, de retraitement de cette matière au profit d’une écriture épique très marquée par les grands modèles classiques et classicisants.