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Classiques Garnier

Table des matières analytique

350 TABLE DES MATIÈRES ANALYTIQUE
351 352 INTRODUCTION
Etudier Charron sans a priori. Le prétendu hiatus dans l'oeuvre (7-8). Le problème des ambivalences ; l'homogénéité religieuse de l'oeuvre (8-9). Les sources chrétiennes de Charron. Le poids de la théologie (9-10). Importance du concept de sagesse. Une philosophie chrétienne (10-11).
CHAPITRE I  : L'OEUVRE ET SES STRATEGIES
UNE ŒUVRE ORGANISEE
Rappels biographiques (13-14). La publication des oeuvres ; rapports de la Sagesse avec les Discours et lesTrois véritez. Une stratégie de la justification (14- 16). Le Petit traicté de sagesse ; rôle central de la Sagesse (16-17).
UN CONCEPT UNIFICATEUR
Rapports dialectiques qui unissent la sagesse à la vérité (17-19). Le thème de la sagesse permet la rencontre de la philosophie et de la théologie (19-20). La sagesse cherche à réactiver les semina Verbi (20-22).
ANTHROPOLOGIE ET ANTHOLOGIE
Appréhension de la diversité ; sa mise en relation avec le désordre du monde (22-23). Fonction ordonnatrice de la sagesse (23-24). Dénonciation de la miseria hominis et des contradictions de l'humaine nature. La Sagesse rejette le Moi ; son orientation sotériologique (24-25).
LA PERSONNE DU SAGE Les faux sages (26-27). Critique augustinienne de la science (27-28). Le sage tourné vers l'absolu (28-29).
L'INTERTEXTUALITÉ ET SES USAGES
Les trois facultés de l'âme ; prééminence de l'entendement (30-32). Rôle moteur du jugement ; intelligere et credere (32-34). Allégation et autorité (34- 35). Le discours sapientiel et les emprunts (35-36).
LE TRAVAIL DE REECRITURE Technique de l'emprunt  : concordance et discordance (36-38). Réécritures des Essais (38-41). Le principe d'ordre dans la stratégie intertextuelle (42-43).
CHAPITRE II  : ELOQUENCE ET DISCOURS
1) LA PAROLE, L'ECRITURE ET LA VOIX
Polémique et sophistique (45-46). Ecriture et Eglise (46-47). Le prédicateur, témoin du Logos ; l'Eglise-parlement (47-50). L'éloquence chrétienne, sermo sapientiae (50-53).
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LA RECHERCHE D'UN STYLE
L'art de parler, élément constitutif de la charte sapientielle (53-54). Style des théologiens et des philosophes ; refus de l'artifice et de l'amplificatio (54-56). Les aphorismes et "semences de discours" ; théorie augustinienne des signa (56-58).
DIALECTIQUE ET MORALE L'éloquence du vrai, support de la dialectique (59-61). La tempérance, vertu régulatrice de la parole ; l'éloquence de la sagesse (61-63).
LA LANGUE DE L'ECOLE Réflexes scolastiques et sécheresse des aphorismes (63-66). Importance des objections ; fréquence des antithèses (66-69).
PEINTURE ET DISCOURS
Un art du diptyque ; l'inventaire et l'invention (69-70). Le procédé de l'accumulation  : tension entre dispersion et achèvement (70-71). La phrase- tableau (71-73). Aspects baroques du style de Charron ; une gymnastique spirituelle (73-75).
CHAPITRE III  : LA MISE EN TEXTE DE LA SAGESSE
L'ARCHITECTONIQUE D'UN THEME
Le principe des "divisions" et l'omniprésence de la table des matières (77-78). Lecture linéaire, lecture circulaire (78-80). Les dominantes majeures des trois livres de la Sagesse (80-81). La lecture en spirale  : les "divisions" servent d'embrayeurs au discours sapientiel (81-82).
UN VERTIGE RÉGLÉ Symétrie des partitions, dissymétrie des propos (82-84). Ordre réel du discours, ordre apparent des divisions (84-87).
LA SAGESSE EN FRONTISPICE
Le frontispice de 1604 (87-88). La femme nue qui se regarde (88-90). L'idéal philosophique exprimé par la double inscription (90-91). Comparaison avec le De Sapiente de Charles de Bovelles (91-92).
LA SAGESSE HYPOSTASIÉE Signification de la nudité et personnification de la Sagesse (92-95). La Vierge, sedes sapientiae (95-96). Une version chrétienne du sequi naturam (96-97).
CÉLÉBRATION ET MYSTAGOGIE
L'initiation philosophique du livre II de la Sagesse et la rupture avec le monde (98-100). Le culte de la Sagesse ; le "saint sacraire" (100-102). Pédagogie et mystagogie  : les étapes d'une ascension (102-105).
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CHAPITRE IV  : SAGESSE ET RECHERCHE DE DIEU
LES AMBIGUTTES DE LA NOTION DE SAGESSE
Polysémantisme du mot sagesse (107-108). Essais de définition contenus dans la première préface ; le lien avec les Trois Véritez (108-110). Le texte de la deuxième préface (110-111). La sagesse humaine, entre sagesse mondaine et sagesse divine (111-112).
LA VERTU DE SAGESSE ET LE DON DE SAGESSE
La sagesse, habitus intellectuel spéculatif chez saint Thomas ; la sagesse, don du Saint-Esprit (112-114). La sagesse, participation à la divine sagesse (114-116).
LES JEUX DE L'IMPLICTI'E
L'augustinisme de Charron sur la question de la grâce (116-118). Dit et non- dit théologiques (118-119). Les différentes valeurs de l'implicite ; caractère religieux du discours sapientiel (119-121).
LA CONNAISSANCE DE DIEU
Le désir de Dieu (121-122). La "sursagesse" de Dieu dans les Discours chrestiens (122-123). L'homme capable de sagesse en tant qu'image de Dieu (123- 124). L'image imparfaite de Dieu (124).
LA VERTU DE RELIGION
La sapience suppose la vraie religion ; connaître, servir et aimer Dieu (124- 126). La religion, vertu relevant de la justice (127-129).
DE LA PRUD'HOMIE A LA PIEI'E
Connotations aristocratiques et idéal spirituel (130). La Nature, "ressort de la prud'homie" (130-131). La nature originelle de l'homme et la nature réparée (131- 132). La prud'homie, terminus a quo (133-134). La prud'homie et la piété ne s'excluent ni ne se confondent (134-136). Le don de piété (136-137).
CHAPITRE V  : LE SOCRATISME CHRETIEN
LA PRINCIPALE VACATION
Se connaître et se reconnaître, c'est imiter Dieu ; un thème cher à la spiritualité cistercienne (139-141). Un examen critique de la condition humaine et un appel à la réformation ; l'influence des Confessions d'Augustin (141-144). Montaigne et Charron, interprètes du précepte delphique (144-147).
L'ANIMAL PRODIGIEUX
La chandelle et l'éprouvette (147-148). Les cinq considérations du premier livre de la Sagesse (148-150). Les contradictions humaines et 1' experientia sui ; se libérer de la chair et du monde (150-152).
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3) CHRISTUS SAPIENTIA
La réconciliation dans le Christ des choses divines et humaines (152-153). La dichotomie sage/chrétien dans les Trois Véritez (153-156).
CHAPITRE VI  : LE DISCOURS APOLOGETIQUE
LE DYNAMISME DE LA VERITE
Diversité de la démarche apologétique (157-158). La Vérité et les vérités (159- 160).
LES AVATARS DE L'ATHEISME
Structure des Trois Véritez (160-161). Les différentes espèces d'athées (161- 163). Dieu est inconnaissable, mais accessible en tant que personne ; utilisation par Charron de la méthode apophatique (163-165). Choisir Dieu ou le néant  : le dilemme propre aux athées (165-166). La psychologie des athées ; apologie directe et apologie indirecte (166-167).
RELIGIONS ET RELIGION
La méthode comparative ; le privilège chrétien (167-169). Sévérité à l'encontre des divisions entre chrétiens (169-170). Le tableau des cinq religions (170-173).
LE PARADOXE DU CHRISTIANISME
Nécessité de la Révélation et critique de l'idolâtrie ; la vraie religion au secours des insuffisances spirituelles de l'homme (173-175). L'étrangeté du christianisme ; valeur religieuse du doute méthodique (175-177). La double nature du Christ, preuve suprême du christianisme (177-178). Charron apologiste (178- 179).
CHAPITRE VII  : LE DISCOURS PARENETIQUE
LA DOUBLE BEATITUDE
Une parénèse dans la logique du christianisme (181). L'insistance de la Sagesse sur les vertus morales (182-183). La grâce suppose toujours la nature (183-184).
LE JEU DES PASSIONS
La vertu morale invite à la conversion (184-185). Se libérer de l'opinion et des passions (185-186). La liste des passions chez saint Thomas, Guillaume du Vair et Charron (186-188). Refus et critique de l'apathie stoïcienne ; une indifférence excessive favorise l'acédie, vice spirituel (188-190).
LA PHILAUTIE ET LA CONCUPISCENCE
Le juste-milieu régulateur des vertus (190-191). La philautie, paradigme de toutes les autres passions (191-192). La philautie, inordinatus amor sui, source du péché ; augustinisme et thomisme de Charron (192-194).
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VERTUS CARDINALES, VERTUS SOCIALES
La notion stoïcienne de devoir et les quatre vertus principales (194-196). La doctrine prudentielle de Charron (196-198). L'influence des Politicorum libri sex de Juste-Lipse (198-199).
LES CONSEILS DE SAGESSE
Les vertus principesques (199-200). Sévère condamnation du machiavélisme (200-201). Refus d'une prudence mixte (201-202). Charron utilise en moraliste Huarte et Bodin (202-203). Eloge de la philia aristotélicienne (203). Le prince et le pédagogue  : deux personnages au rôle social fort important (203-204). Un discours sous le signe de l'efficacité et du condensé (204-205).
CHAPITRE VIII  : LECTURES ET FORTUNES DE LA SAGESSE
LA SAGESSE DANS LA TOURMENTE
La liberté académique (207). Les spirituels contre les mondains (207-210). Inventaire des contresens éventuels que les "esprits foibles" font de la Sagesse (210-211). Les propositions scandaleuses (211-212). Une théologie à contre- courant de son temps (213-214).
LE "DIVIN CHARRON"
La prétérition et la litote  : deux modes d'expression de la théologie (214-215). L'engouement de Guy Patin et de Gabriel Naudé  : une lecture qui ne retient que l'aspect critique du texte (216-218). Naudé et Gassendi interprètent différemment l'apport philosophique de Charron (218-219). Influence de Charron sur le Francion de Charles Sorel (219-221).
VARIATIONS DES LECTURES LIBERTINES
Les "pensées libres" de la Sagesse (222-223). Le langage des esprits forts (223-224). Ne pas confondre l'hommage rendu à Charron avec l'influence réelle qu'il a pu exercer (224-226). La Sagesse, livre-bibliothèque, bréviaire des libertins ou bréviaire du libertinage  ? L'exemple des Quatrains du déiste (226-229).
DESCARTES, LECTEUR DE CHARRON
Une lecture sans calcul partisan ; la notion de "générosité" chez Charron et Descartes (229-231). Des dicta sapientium aux regulae generales (231-233). Morale ad tempus et morale in tempore (233-236). Sciences et sagesse, confondues chez Descartes, séparées chez Charron (236-238).
CHAPITRE IX  : LA REACTION DEVOTE
1) LES PREMIERES DIATRIBES DU PERE GARASSE
La philosophie suspecte de la Sagesse (239-240). Charron, cible favorite d'une croisade anti-libertine (240-241). La Doctrine curieuse de Garasse ; éloge implicite de la rhétorique du théologal et attaques contradictoires portées à son
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encontre (241-244). L'oeuvre entière de Charron favoriserait le libertinage (244- 245).
OGIER CONTRE GARASSE
Le Jugement et censure de Ogier  : Garasse dessert la cause de la religion ; la bouffonnerie du jésuite (246-248). Dénégation systématique des propos de Garasse. Deux manières d'interpréter la théologie implicite de Charron (248-249).
LA REPLIQUE DE GARASSE
L' Apologie de Garasse  : assimilation de Charron à un athée ; les "piquerons dans l'âme du lecteur" (249-252). L'imposture de Charron (252-254).
L'INTERVENTION DU PERE MERSENNE
L'itinéraire de Mersenne des Quaestiones celeberrimae in Genesim à 1' Impiété des déistes (254-256). Diverses manières de lire Charron  : logique anathématique et logique doctrinale (256-257). Une condamnation mesurée de Charron  : Mersenne ne récuse pas a priori le concept d"'esprits forts" (257-258). Charron aurait adopté un type d'énonciation trop libre (258-259). Son style "pressé et nerveux" compromettrait la clarté doctrinale de l'ensemble (259-262).
L'OFFENSIVE THÉOLOGIQUE DE GARASSE
La Somme théologique du jésuite (262). La question de la double nature du Rédempteur (262-265). Le "paganisme" de Charron ; l'esprit de censure du jésuite (265). Un point de controverse important  : la religion et la faiblesse humaine. Garasse confond les notions de foi et de religion (266-268). Charron bouc- émissaire des obsessions anti-libertines du jésuite (268-270).
CHAPITRE X  : LA REACTION AUGUSTINIENNE
LES COMBATS DE L'ABBE DE SAINT-CYRAN
La Somme des fautes de Saint-Cyran  : rejet global de la théologie de Garasse ; fidélité à la théologie positive (271-272). Vérifier les positions de Charron, comme celles de Garasse, à la lumière de la Révélation et de la Tradition. Le censeur censuré (273-274). La propagande jésuite contre la gratia sermonis chrétienne (274-276).
A LA RECHERCHE DU VRAI CHARRON
La double exégèse de Saint-Cyran  : lire Charron à travers les élucubrations de Garasse (276-277). Les impostures et les mensonges du jésuite (277-279). Rétablissement du vrai sens de Charron et confirmation de ce sens par les autorités (279-280). Le plaidoyer pour Charron tend à se confondre avec une défense et illustration de saint Augustin (280-281).
UN REQUISITOIRE AN I-HUMANIS I'E
Réinterprétation augustinienne des propos de Charron sur la faiblesse humaine, telle que la "découvre" la religion (282-283). Justification des paradoxes
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de la Sagesse au nom de la théologie de la grâce (283-284). Caractère profondément religieux de l'anthropologie négative de la Sagesse ; l'humanisme de Garasse perçu comme un péché contre l'humilité (284-285). Le Christ est bien venu "déniaiser" l'humanité, comme l'affirme Charron ; sens chrétien, et non libertin, de ce concept (285-287). La lucidité chrétienne (287-288).
LE CHOIX D'UNE APOLOGÉTIQUE
Le discours démystificateur de Charron en accord avec le dogme du péché originel (288-290). Le projet pascalien en matière de méthode et de style  : un Montaigne sans "confusion", un Charron sans "tristesse" (290-293).
VALEUR RELIGIEUSE DU TI EME DE LA CONTRADICTION
Influence éventuelle de l'oeuvre de Charron sur l'ordonnance des 28 liasses des Pensées (293-294). La notion majeure de vraie religion chez Charron ; un jeu d'oppositions permanent (294-296). Pascal refuse la dyade sagesse humaine/sagesse divine (296). Il rejette également la trop grande complexité des "divisions" de la Sagesse (296-297). Pascal unit l'apologie des deux premiers livres des Trois Véritez à l'anthropologie de la Sagesse (297-300).
CONFLUENCES AUGUSTINIENNES
En dépit de certaines précautions pédagogiques, Charron cherche à provoquer l'inquiétude de son lecteur (300-302). La foi chrétienne au risque du dilemme  : le prototype du "pari" pascalien (303-304). La charité du Dieu caché et le renoncement à soi-même ; un avant-goût de Port-Royal (304-306).
CONCLUSION
Une oeuvre complexe et harmonieuse. L'homme naturellement candidat à la sagesse (309). Une sagesse démystificatrice et mystagogique (309-310). Concepts thomistes et spiritualité augustinienne (310-311). Un art subtil du porte-à-faux (311-312).