Résumé : L’article propose une étude des séquences autobiographiques orientées vers l’autodérision du Second livre des Meslanges (1559) et de quelques pièces des Œuvres (1560) de Ronsard où le poète se peint « à la manière d’un cynique ». Chez les deux poètes, l’autoportrait négatif constitue un moment d’arrêt où est posée douloureusement la question de la condition du poète. Chez Ronsard, cet autoportrait au naturel apparaît comme le noyau irréductible de ce qu’est l’être privé, posture provocatrice à l’égard du lecteur.