Résumé : Horace sert doublement de modèle à John Donne le satiriste : modèle poétique et politique. Se peindre en Horace, pour ce poète anglais de la première modernité, n’est pas tant le moyen d’inventer le privé, au sens de la personne privée, que de mettre en scène un moi intime, libre penseur, animé d’un sens de la critique comme de l’autocritique, qui garantit la mesure de ses jugements et son aptitude à intervenir un jour sur la scène publique. La conscience privée pourrait alors coïncider avec la connaissance.