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Classiques Garnier

Références bibliographiques

  • Type de publication : Chapitre d’ouvrage
  • Ouvrage : L’Interprétation de Jacques Zabarella le Philosophe
  • Pages : 607 à 633
  • Collection : Textes de philosophie, n° 3
  • Thème CLIL : 3126 -- SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES, LETTRES -- Philosophie
  • EAN : 9782812440618
  • ISBN : 978-2-8124-4061-8
  • ISSN : 2261-0693
  • DOI : 10.15122/isbn.978-2-8124-4061-8.p.0607
  • Éditeur : Classiques Garnier
  • Mise en ligne : 15/04/2010
  • Langue : Français
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Références bibliographiques

Notes Documentaires
numérotées dans le corps du texte 

Notes sur « La nécessité d’étudier le Moyen de la démonstration dans les Opera logica »

  1. Storia della cultura veneta, (Partie 3) Dal primo Quattrocento al concilio di Trento, (t. I, II, III), a cura di Girolamo Arnaldi e Manlio Pastore Stocchi, Vicenza, éd. Neri Pozza, 1980 (t. I et I), 1981 (t. III).
  2. Stelling-Michaud, Sven, (de Genève), « Quelques remarques sur l’histoire des universités à l’époque de la Renaissance, dans les universités européennes du xive et du xve siècle », Colloque international à l’occasion du Ve centenaire de l’université jagellone de Cracovie, 6, 8, mai 1964, Genève, Droz, 1967.
  3. Zabarella, Jacobus, Jacopo, dans Opera logica, affixa praefatio Joannis Ludovici Hauvenreuteri, Coloniae, ed. tertia, sumptibus Lazari Zetzneri, 1597, (avec titre 10 : In duos Aristotelis libros posteriores analyticos commentarii, titre 11 : Apologia de doctrinae ordine, titre 12 : Tabulae logicae), De methodis, I, cap. XI, XII, la remarque sur l’ordre du général au particulier commun à la composition et à la résolution ; cap. XVII, col. 216F, la définition de l’ordre de résolution ; enfin, livre IV, cap. XIX, la description de l’ordre résolutif des Seconds Analytiques.
  4. Le titre complet de l’édition de 1552 est : Aristotelis Stagiritae omnia quae extant opera, nunc primum selectis translationibus, collatisque cum graecis emendatissimis exemplaribus, margineis scholiis illustrata, in novum ordinem digesta : additis etiam nonnullis libris nunquam antea latinitate donatis : Averrois Cordubensis in ea opera omnes, qui ad nos pervenere, commentarii. Aliique ipsius in logica, philosophia, et medicina libri : quorum aliqui non amplius a Latinis visi, nuper a Jacob Mantino sunt conversi : alii ab eodem clarius ac fidelius, quam unquam antea ab aliis, translati. Caeteri ex manuscriptis, optimisque codicibus Philosophorum hac nostra aetate celeberrimorum, innumeris pene locis diligentissime castigati : singuli compluribus margineis scholiis exornati. Levi Gersonidis annotationes in Averrois expositionem super logices libros, Latinis hujusque incognitae, eodem Jacob Mantino interprete. Graecorum, Arabum, et
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  1. Latinorum monumenta quaedam, ad hoc opus spectantia. Marci Antonii Zimarae in Aristotelis et Averrois dicta contradictionum solutiones. Io Baptistae Bagolini Veronensis labore, ac diligentia. Haec autem omnia tum ex Praefatione, tum ex Indice librorum clarius innotescunt. Bernardo Salviato Epis. S. Papuli Romae priori dicata. Venetiis, apud Juntas, 1552.
  2. Le chiffrement des questions I à XVI, dans l’éd., 1552, f° 361-378, est : Question I, f° 361 (1), Libri peri Hermenias. De praedicatis compositis et divisis. Question II, f° 361 (30) v, Libri Priorum. De definitione termini. Question III, f° 362 (30) r, Libri Priorum. Quid sit propositio absoluta, id est de inesse. 1, priorum, cap. II. Question IV, f° 363 (20) r, Libri Priorum. De conversionibus. 1, priorum, cap. II et infra. Question V, f° 363 (20) v, Libri Priorum. De omni prioristico, quid sit propositio de inesse : et de modis conclusionum syllogismorum mistorum. 1, priorum, cap. I, II, X, et infra uberibus. Cap. II, f° 364, cap. III, v. Question VI, f° 366 (20) r, Libri Priorum. De conditione syllogismorum contingentium circa duo eorum attributa, videlicet de numerositate illationis, et de figura in qua non concludunt. 1, priorum, cap. XIII et infra. Question VII, f° 366 (15) v. Libri Priorum. De modis illationum mistorum ex ipsis tribus modis. 1, priorum, cap. XV, et inferius abundo. Question VIII, f° 368 (40) r. Libri Priorum. De conditionali, an per ipsum ostendatur quaesitum primum ignotum. 2, priorum, cap. XI. Question IX, f° 370 (10) v. Libri Priorum. De mistione contingentis, et necessarii. (En marge : hoc quaesitum in quibusdam libris in paraphrasi primorum invenitur in ultimo mistionis contingentis et necessarii). Question X, f° 370 (40) v. Libri Posteriorum. De conditionibus praemissarum demonstrationis. 1, posteriori. Texte com. 9 et infra. Question XI, f° 375 (20) r. Libri Post. De conditionibus, quae requiruntur ad necessitatem praemissarum demonstrationum. Question XII, f° 375 (1) v. Libri Post. De medio demonstrationis, an sit causa majoris extremi. Question XIII, f° 376 (1) r. Libri Post. Quo modo fiat translatio ab una arte in aliam. 1, post. Texte com. 54. Question XIV, f° 377 (4) r. Libri Post. De triplici genere diffinitionum in ordine ad demonstrationem. 1, post. Texte com. 64, et 2, post, texte com… Question XV, f° 377 (20) v. Libri Post. De demonstrationibus quia. Question XVI, f° 378 (20) r. Libri Post. An definitio sit particularis, aut universalis tantum.
  3. Le titre complet de l’édition de 1560 est : Aristotelis Stagiritae omnia, quae extant, opera, nunc primum selectis translationibus, emendationibus ex collatione graecorum exemplarium, scholiis in margine illustrata, novo etiam ordine digesta : additis praeterea non nullis libris nunquam antea latinitate donatis. Averrois Cordubensis in ea opera omnes, qui ad nos pervenere, commentarii. Non nulla super addita dubia, figurae, notationes, nunquam antea editae, ut Averrois media in libros Metaphysicos commentatio : eiusdem de Spermate libellus. Graecorum, arabum, et latinorum monumenta quaedam, ad hoc opus spectantia. Marci Antonii Zimarae in Aristotelis et Averrois dicta contradictionum solutiones, quibus nunc addidimus doctissimorum virorum solutiones 100. Haec autem omnia tum ex praefatione, tum ex indice librorum clarius innotescunt. Venetiis, apud Juntas, 1560.
  4. La logique est séparée en deux tomes et les questions redistribuées, la logique générale avec ses épitomés dans le premier tome : Prédicables de Porphyre, Catégories d’Aristote, le Livre des 6 principes de Gilbert Porretain, le Peri Hermeneias, les Premiers Analytiques, les Topiques, les Réfutations Sophistiques. Les Seconds Analytiques, livre II, sont dans le tome deux. Le texte ancien est accompagné du Commentaire Moyen d’Averroès, suivi du Grand Commentaire, suivis des épitomés et des Questions sur les Seconds Analytiques, d’Averroès,
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  1. des Contradictions et Solutions de Marc-Antoine Zimara, et de versions des autres philosophes illustres. L’Épitomé des Premiers Analytiques, invoqué et réécrit dans la question de Zabarella, la Quatrième figure, se trouve Vol. 1, f° 317r - 322r, (traduit par) Jean-François Burana, de Vérone (en huit chap.). Chap. I, Discours sur la connaissance établissant la vérité. Chap. II, De la première figure. Chap. III, De la seconde figure. Chap. IV, De la troisième figure. Chap. V, Du syllogisme conditionnel. Chap. VI, Des conditionnels divers. Chap. VII, Du syllogisme de l’impossible. Chap. VIII, Du syllogisme composé. Les Épitomés sur les Seconds Analytiques du Vol. 2 sont importants pour l’analyse des méthodes chez Zabarella. Les Questions sur les Premiers Analytiques dans le Vol. 1 sont numérotées, I–VIII, et identiques d’une éd. à l’autre. Les Questions sur les Seconds Analytiques dans le Vol. 2 sont numérotées de I à IX. Les deux dernières questions sont supplémentaires par rapport à la liste de 1552. Question VIII, f° 243v, Comment la définition est plus connue que le défini. Et Question IX, f° 245v, Des défintions qui sont dites différer de la démonstration par la position, 2 Post. La question sur le moyen terme devient la Question III et la question sur les démonstrations quia devient la Question VI. Ce chiffre des questions est repris dans l’édition 1562–1574.
  2. Les Questions d’Averroès sont nommées par Zabarella dans les Opera logica : Question IV, sur les Premiers Analytiques, (sur le de omni prioristique, de 1560), Question X, (sur les Conditions des prémisses de la démonstration, de 1552), Question XV, (sur les Démonstrations quia, de 1552), Question XII, (sur le Moyen, de 1552). Il parle le langage de l’édition de 1552, modifiée en 1560, excepté dans la Quatrième figure, numérotée d’après le chiffre des deux grandes éditions suivantes de 1560 puis de 1562-1574 ; elle est datée de 1575. Intervient-elle au moment où Zabarella introduit la problématique du contresens médical ? C’est aussi après les publications du texte médical d’Averroès dans la nouvelle éd. de 1560, le moment d’une rivalité avec Archange Mercenario, le philosophe qui était aussi médecin, qui lui est préféré pour le poste de philosophie, et auquel il ne succède qu’en 1577.
  3. Dans certains exemplaires de l’édition de 1552, et non dans tous, un commentaire est ajouté à propos de Jean-Baptiste Bagolino, mort avant la parution, celui auquel est dédié le travail critique de l’éditeur qui lui succède. La préface de Thomas Junta cite alors parmi les nombreux participants à la correction les plus éminents professeurs de la faculté des Arts de Padoue, Pierre Pomponazzi, le père spirituel de J.B. Bagolino, et Marc-Antoine le Génois, oncle et précepteur de Zabarella.
  4. Sommaires des commentaires d’Averroès de l’éd. 1552 : somme du commentaire du livre I, De demonstrationis essentia conditionibusque ad eam requisitis. De differentia demonstrationum quod seu quia et propter quid. Quae figura aptior sit demonstrationi. De ignorantiae speciebus, quae in scientiis accidunt. Finitos esse demonstrationum variis speciebus seu earum inter se comparatione. De variis demum theorematibus ad demonstrationem conferentibus. La somme du commentaire du livre II, De quatuor medii quaesitis, si est, quid est, quod sit seu quia sit, et propter quid est. Quomodo quid est monstretur ac ad demonstrationem se habeat. Definitionem esse per causam. De divisione causarum et quae mutuo concurrant, et quae non, et quomodo illarum possit esse demonstratio. De compositione definitionis ex suis partibus, et quando sunt ignorata quo pacto venentur. Pariter quomodo causae venentur. Postremo de cognitione. Ac differentia principorum indemonstrabilium.
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  1. Les digressions d’Averroès sur livre I, Seconds Analytiques : Proemium in libros posteriorum, texte com. 13 : digressio num liber dialecticae debeat librum de demonstratione praecedere. Grand Commentaire, texte com. 1, num enunciatio comprehendat demonstrationem, ac definitionem. Com. 2, digressio : Themistii expositio secundi libri initio conformis. Com. 32, digressio : difficultas, an relativa dicantur predicata essentialia. Similiter et causae efficientes. Com. 36, digressio : quidnam sit praedicatum primum. Com. 60, digressio : quo pacto artes posteriores exhibeant principia artibus superioribus. Com. 70, digressio : Avicennae dubium eiusque solutio, vide I Phys. 83, et II, com. 73, et 8, com. 3, et Meta., XII, com. 5. Com. 71, digressio : Contra Abunazzarem de translatione et communicatione artium. Com. 96, digressio : vide 2 Post, com. 93 : quot quibusque modis ex consequentia causae cum causato fiant demonstrationes. Livre II, com. 20, digressio : an res una duas possit habere definitiones. Com. 38, digressio contra Abunazzar circa intentionem Aristotelis hoc in loco.
  2. Les rôles de l’université qui mentionnent les charges de Zabarella et ses promotions sont : Padova, Archivio Antico, archives manuscrites répertoriées : A.A.U., 242, f° 24r 1564-1565. A.A.U., 651, f° 249r-250r, 1565-1566. A.A.U., 242, f° 25rv, 1568-1569. A.A.U., 242, f° 27rv, 1569-1570. A.A.U., f° 242, 29rv, 1570-1571. A.A.U., 242, f° 31rv, 1571-1572. A.A.U., 242, f° 33rv, 1574-1575. A.A.U., 242, f° 35rv, 1575-1576. A.A.U., 242, f° 37rv, 1579-1580. A.A.U., 651, f° 292r-293v. 1583-1584. A.A.U., 651, f° 301r-302r, 1584-1585. A.A.U., 651, f° 304rv, 1585-1586. A.A.U., 651, f° 308rv, 1586-1587. A.A.U., 651, f° 311rv, 1589. Ce dernier rôle annonce la mort de Zabarella. Cf., plus loin, dans les Sources Bibliographiques, Everardo, Micheli, « Una disputa dialettica avvenuta tre secoli fa nello studio di Padova », Estratto dal Vol. III, disp. 3a dell’Archivio di pedagogia e scienze affini, Palermo, 1878. Et Antonii Riccoboni, In obitu Zabarellae, Patavii, apud Paulum Meietum, 1590.
  3. Les Contradictions, les Solutions ainsi que les questions ou Arguments de Bernard Tomitano figurent dans la rééd., en 1562, Aristotelis Opera cum Averrois commentariis, 1562-1574, déjà citées, Frankfurt am Main, reprint Minerva, G.m.b.H., 1962, Vol. 1, partie 2.
  4. Balduini, Hieronymi, e Montesarduo, Quaesitum I à XI, Venetiis, éd. Gometio Pagano, 1562. Cette édition comprend toutes les œuvres logiques, et physiques de l’auteur.
  5. Zabarella, Jacobi, De rebus naturalibus libri XXX, Coloniae, sumptibus Joannis Baptistae Ciotti, 1594. La première question, De naturalis scientiae constitutione, Venise, 1586, explique la « fabrique » et la « structure » de la discipline à l’imitation des livres de Galien sur l’art médical.
  6. De naturalis scientiae constitutione, col. 2AC.
  7. Cf., plus loin, dans Sources bibliographiques, « Publications collectives ».
  8. De natura logicae, II, cap. VII, col. 67C : « L’ordre des livres logiques ». Dans l’ordre de résolution des Seconds Analytiques, il n’y a pas la différence que l’on trouve dans les arts entre la résolution cognitive par la notion de la fin et la composition productive ou réalisation à partir des principes trouvés, les deux mouvements sont simultanés, et les
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  1. Seconds Analytiques s’identifient directement à la composition ou à l’engendrement de la fin dans les arts opératoires. Cf., De natura logicae, I, cap. VI, 15D ; cap. VIII, 17D. Mais cela n’empêche pas de le comparer à l’art médical du point de vue de son ordre résolutif à partir de la notion de la fin, et de sa pratique de l’inférence syllogistique par les effets, cf., De methodis, II, cap. XII, 203B ; cap. XIV, 208E ; cap. XVII, 216F ; et cap. XVIII.
  2. Jérôme Balduino traite la question : Le livre des Catégories est-il logique ou métaphysique ? Zabarella lui répond, De natura logicae, II, cap. IV, col. 59B-62C : les Catégories sont un livre premier, énonçant les principes fondateurs de l’analyse, le sujet in quo à préconnaître pour pouvoir lui associer les intentions secondes suivant le mode de considération instrumental de la logique. Son caractère sommaire signifie qu’il ne peut être qu’un livre logique et non métaphysique.
  3. Les deux discours d’inauguration sont : Zabarella, J., Milano, Bibl. Ambrosiana, ms. D. 360. Inf. (XVI), 1568, f° 1–4, Zabarella, J., Milano, Bibl. Ambrosiana, ms. D 481. Inf. (XVI), 1585, f° 9-37.
  4. Genuae, Marci Antonii. Disputatio de intellectus humani immortalitate, ex dissertationibus Marci Antonii Genuae, Patavini peripatetici insignis, ed. Antonius Berga, in Monte Regali, excudebat Leonardus Torrentinus, Anno MDLXV.
  5. Poppi, Antonino. Causalità e Infinita nella scuola Padovana dal 1480 al 1513, Padova, Antenore, 1966, « Introduzione ».
  6. Le débat des maîtres, F.C. Piccolomini, F. Pendasio et T. Pellegrini, sur Physique, VIII, et Métaphysique, XII, dans le manuscrit Milano, Bibl. Ambrosiana, ms. D. 403. Inf. (XVI).
  7. Les réponses au débat de Zabarella, dans De rebus naturalibus, libri XXX, Coloniae, Sumptibus Joannis Baptistae Ciotti, 1594.
  8. Zabarella, J., De doctrinae ordine apologia, établit la relation entre la solution aux débats et l’interprétation de l’ordre d’enseignement,
  9. Pellegrini, Thomas, est cité dans, J. Zabarellae, In libros Aristotelis Physicorum Commentarii, Venetiis, apud Io. Antonium et Jacobum de Franciscis et Franciscum Bolzetam, anno MDCI, com. du premier texte de Phys., VIII, f° 91.
  10. Les critères zabarelliens sont ceux qu’il défend, dans les Espèces de la démonstration, contre l’école dite « des averroïstes modernes », Génova, Balduino, Tomitano, leurs maîtres et leurs élèves.
  11. Les discours introduisant Lectiones in octavo libro physicorum, invoquent les preuves du livre VIII, et le diagnostic de Zabarella, d’après son interprétation de toute la philosophie d’Aristote, comme un usage du contenu instrumental des Seconds Analytiques.
  12. Ce point exige un supplément de recherche sur les débats signalés dans le manuscrit : Milano, Bibl. Ambrosiana, ms. D. 403. Inf. (XVI).
  13. Descartes, R., Méditations métaphysiques, dans, Œuvres philosophiques, éd. Alquié, Paris, Classiques Garnier, 1963, t. II. On trouve à la p. 385, l’allusion au huitième concile de Latran, 1513 ; éd. Adam Tannery, tome IX, p. 4.
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  1. Descartes, éd. Alquié, ibidem, t. I, (correspondance) p. 294, Lettre de l’été 1631 à Villebressieu, dont Baillet a donné la transcription de certains fragments :

Vous avez vu ces deux fruits de ma belle règle ou méthode naturelle au sujet de ce que je fus obligé de faire dans l’entretien que j’eus avec le nonce du Pape, le cardinal de Bérulle, le Père Mersenne, et toute cette grande et savante compagnie qui s’était assemblée chez le dit Nonce pour entendre le discours de Monsieur de Chandoux touchant sa nouvelle philosophie. Ce fut là que je fis confesser à toute la troupe ce que l’art de bien raisonner peut sur l’esprit de ceux qui sont médiocrement savants, et combien mes principes sont mieux établis, plus véritables et plus naturels qu’aucun des autres qui sont déjà reçus parmi les gens d’étude.

  1. Zabarella refuse, dans De rebus naturalibus, libri XXX, De mente agente, le bien-fondé d’une question sur l’immortalité de l’entendement de l’homme, chez Aristote.
  2. Zabarella refuse à la preuve du premier moteur l’identité métaphysique, dans son texte, De rebus naturalibus, libri XXX, De inventione aeterni motori1. Il faut d’abord que le premier moteur soit considéré physiquement comme inséparable des moteurs mus, pour être ensuite identifié comme incorporel dans la Métaphysique. Il est accusé d’athéisme devant l’inquisition, à titre posthume, par Antoine Possevino, lors de l’édition de ses livres sur la nature, par ses fils, pour sa thèse dans le livre, la Découverte du moteur éternel, et innocenté. Cf., Vedova, Giuseppe, Bibliografia degli scrittori padovani, Vol. 2, Padova, coi tipi della Minerva, 1836, p. 430-431. Poppi, Antonino, « La difficile integrazione dell’aristotelismo padovano nella teologia tridentina : Jacopo Zabarella e Antonio Possevino », Aristotelica et Lulliana magistro doctissimo Charles H. Lohr, septuagesim annum feliciter agenti dedicata, « Instrumenta patristica XXVI », ediderunt Fernando Dominguez, Ruedi Imbach, Theodor Pindl et Peter Walter, MCMXCV, Steenbrugis, in abbatia S. Petri, Martinus Nifhoff International, the Hague, p. 245-258.
  3. Descartes, Œuvres philosophiques, éd. Alquié, déjà cit., t. I, p. 81-83, éd. A.T., X, 363. Regulae ad directionem ingenii, « Art. 2 ». Descartes assimile le syllogisme à son usage dans la matière, seulement probable, chez les orateurs, dialectique, chez ceux qui prétendent former la raison à l’aide d’une pratique logique, plutôt que d’une critique de l’expérience inspirée par la certitude de l’arithmétique et de la géométrie.
  4. Zabarella, discours de 1568, cit. note 18. Cf., plus loin, « l’Éthos du commentateur », où il distingue l’auteur, du commentateur, et du docteur.
  5. La définition instrumentale de la logique, Opera logica, De natura logicae, I, cap. X, col. 21A.
  6. Descartes, correspondance avec Beeckman dans les Œuvres philosophiques, éd. Alquié, t. I, p. 273, lettre du 17 octobre 1630. Les philosophes que l’on cite sans pour autant les enseigner sont : Platon, Aristote, Épicure, Télésio, Campanella, Bruno, Basson, Vanini, et tous les novateurs, « (…), qui disent chacun diverses choses ».
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  1. Les médecins galénistes ont matérialisé l’entendement et exprimé des doutes sur la possibilité de déterminer la substance de l’âme rationnelle suivant le modèle de Galien dans les livres, la Semence, et la Formation du fœtus, d’après le Génois, l’Immortalité de l’entendement humain, éd. déjà cit., p. 7, 8.
  2. Persio, Antonio, Trattato dell’ingenio dell’huomo2, in Vineta, apresso Aldo Manutio, MDLXXVI.
  3. Persii, Ascanii, Logicarum exercitationum. Libri duos priores critici. Quattuor reliqui apologetici propediem edentur. Venetiis, Apud Felicem Valgrisium, MDLXXXV. Defensio criticorum et apologetici primi quos edidit adversus Bernardini Petrellae logicam in patavino gymnasio primo loco profitentis logicas disputationes. Boloniae, Apud Joannem Rossium, MDLXXXVII.
  4. L’influence de Simplicius sur le Génois, dénoncée dans Zabarella, J., Commentarii in III Aristotelis libros de anima, Francofurti, Sumptis Lazari Zetzneri Bibliopolae, Anno M.DC.VI (repr. Frankfurt) ; Francorfurti, sumptibus haeredum Lazari Zetzneri, Anno M.DC.XIX, Com. tex. 1, III, col. 656C.
  5. Le matérialisme astrologique d’Antoine Persio, l’Entendement de l’homme, éd. déjà cit., p. 30.
  6. La thèse de Simplicius sur le caractère inné des universaux et de la raison, cit. de Zabarella, De rebus naturalibus, libri XXX, De sensu agente, cap. X, col. 863A : Simplicius, Commentaire du Traité de l’âme, II, cont. 60. Simplicius pense que l’âme possède des sensibles et des intelligibles consubstantiels, et que la couleur tombant sur l’œil ne fait qu’éveiller dans l’âme une couleur qui lui est essentiellement intérieure, qu’elle juge alors. Dans le question de Zabarella, De mente agente, col. 1021D, cap. II, l’intellect agent est identifié, par Simplicius, à l’intellect patient, car ils sont une seule et même substance. Dans les Commentaires de Zabarella, sur le Traité de l’âme, III, l’acte du corps, chez Aristote, est identifié à la raison.
  7. Cf., plus loin, « Anamorphose de la scolastique dans le commentaire de Descartes sur lui-même ».
  8. Weber, Max, Essais sur la théorie de la science, Paris, Plon, 1965, cf., la thèse de « l’idéal type » ; Presse Pocket, 1992, l’Objectivité de la connaissance, p. 179. l’Éthique protestante et l’esprit du capitalisme, « Agora », Paris, Plon, 1967, chap. II, p. 43.
  9. Le matérialisme galéniste est présenté, par Marc-Antoine le Génois, dans la dissertation cit., comme un empirisme sceptique inspiré, au moins partiellement, par la seconde académie (cf., Brochard, Les sceptiques grecs, Paris, Vrin, 1969, IV, chap. III-IV, d’après l’évolution finale de l’école chez les médecins, et le rôle de Sextus Empiricus, p. 376). C’est une hypothèse pour comprendre leur présence comme adversaires dans le De methodis, où Zabarella leur consacre un livre entier en montrant qu’il s’agit d’une position relative aux limitations de l’art par ses intérêts opératoires. La signification du débat entre J. Zabarella et F.C. Piccolomini dépend de cette problématique médicale,
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  1. dans Apologia de doctrinae ordine, où Zabarella s’oppose à l’interprétation platonicienne de la mimésis, acceptée confusément par F.C. Piccolomini, qui aboutit à renverser les cadres de l’interprétation analytique ou péripatéticienne de l’ordre au nom d’un point de vue emprunté à la philosophie première pour donner ses fondements à la philosophie morale et politique. Zabarella défend donc un autre type de suspension du jugement, dogmatique et doctrinal, au nom de l’éthique du service instrumental de la science chez le commentateur.
  2. Zabarella défend les oppositions disciplinaires mais justifie les interventions de preuves étrangères à la discipline dans le corps d’une science. Dans De rebus naturalibus, libri XXX, De inventione aeterni motoris, col. 266B, la métaphysique a dû faire intervenir une preuve physique faute de pouvoir démontrer elle-même l’existence de son sujet, le premier moteur. Elle en a reçu la conclusion du physicien. Il faut l’entendre de l’assistance que se portent mutuellement les sciences. Dans la question, libri XXX, De mente agente, cap. XII, col. 1043B, Zabarella explique que les connexions des sciences contemplatives exigent parfois que l’on parle, dans l’une, de ce qui est, en fait, l’objet d’une autre. C’est ainsi qu’il y a des chevauchements entre la philosophie naturelle, qui démontre seulement les fonctions et les opérations, et la métaphysique, qui traite de l’essence du point de vue de la substance.
  3. Bacon, Francis, Nouvel organon, 1620 ; Du progrès et de l’augmentation des sciences, 1605. Locke, Essai concernant l’entendement humain, 1690. Condillac, Logique, 1778 ; Essai sur l’origine des connaissances humaines, 1746. Rousseau, Discours sur les sciences et les arts, 1750 ; Sur l’origine de l’inégalité, 1754. D’Alembert, Discours préliminaire de l’encyclopédie, 1759. Condorcet, Esquisse d’un tableau historique des progrès de l’esprit humain, 1793. Etc.
  4. Berti, Enrico, « Metafisica e dialettica nel commento di Giacomo Zabarella agli Analitici Posteriori ». Giornale di metafisica - Nuova Serie – XIV, Genova, 1992, p. 225-244. La présentation cursive de De tribus precognitis, rapportée à l’histoire de la métaphysique, permet-elle un jugement équitable sur les thèses de Zabarella ? Il faut examiner le cas avec le plus grand soin, sans donner à un classement généralisateur, normé par une autre discipline, une quelconque portée cognitive. Tel est principalement l’enseignement de Zabarella sur la différence de l’ordre et de la méthode chez Aristote, en opposition à Platon. Le classement précipité de Zabarella en section métaphysique est une erreur d’identification. Le seul livre de métaphysique qu’il avoue se trouve dans ses questions sur la philosophie naturelle, et il est consacré à l’individu.
  5. Départager les commentateurs comme dans De rebus naturalibus, libri XXX, De mente agente ; idem De anima, III, Com. 1, en limitant l’interprétation des textes d’Aristote à ce qui est autorisé par la philosophie de l’auteur.
  6. Zabarella s’identifie à la position du commentateur, d’un discours à l’autre.
  7. Commentaires sur les Seconds Analytiques, dans Opera logica, 1594-1597, cf., Sources bibliographiques, « Éditions des Opera logica de J. Zabarella ». Commentaires sur le De anima, C.I.III.L.D.A., cit. Commentaires sur la physique, I.L.A.P.C., cit. Lectiones in librum I, Meteorologicorum, Milano, Bibl. Ambrosiana, manuscrit, D. 364. Inf., (1573). Lectiones in librum IV, Meteororum, Firenze, Bibl. Laurenziana, manuscrit, Ashb. 215 (1586).
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  1. Commentaires sur les Seconds Analytiques dans les Opera logica, col. 672E, les mathématiques d’Euclide, dans ses Éléments, sont le modèle choisi d’abord pour la présentation d’un ordre d’enseignement d’après les préconnaissances ou les divisions en axiomes, définitions, et suppositions ; puis, col. 725A, pour déterminer la nature commune qu’est le triangle ; col. 740A et sqq., la transgression du genre ou la possible transposition du moyen entre les disciplines ; col. 764A, la quantité qui n’est pas un genre, mais un nom équivoque, et qui recouvre la séparation réelle du continu et du discret, tandis que le passage déclaré impossible entre arithmétique et géométrie est possible, en revanche, de l’arithmétique à la musique, et de la géométrie à la perspective ; col. 764C, la rotondité qui n’est pas considérée de la même manière comme figure naturelle sphérique par le physicien, et par l’astrologue qui l’abstrait de la nature des corps, ce qui signifie la séparation des deux sciences. La philosophie naturelle, la dialectique, la science de l’homme, la science divine, les arts mécaniques, interviennent comme les exemples péripatéticiens de la théorie de la science et de la démonstration dans les Seconds Analytiques, et figurent par conséquent dans leur commentaire.
  2. Les manuscrits des premières questions qui forment la matrice des Opera logica sont : De syllogismis, Lectiones de quarta figura (1575), Lectiones in librum I Posteriorum, Quaestio de speciebus demonstrationis, Milano, Bibl. Ambrosiana, ms. D. 363. Inf. (XVI), f° 38r-45r. Quaestio de medio demonstrationis, ibidem, f° 46r-70r. In librum II Posteriorum (De methodis scientificis), f° 1r-36r. Lectiones in II libros Posteriorum (1564-1568), Milano, Bibl. Ambrosiana, ms. D. 353. Inf. (XVI), f° 1r-434r. Compendium Posteriorum. Milano, Bibl. Ambrosiana, ms. D. 358. Inf. (XVI), f° 1r-173v.
  3. De natura logicae, I, cap., X, col. 22A. Seul le philosophe avait la compétence de créer un art destiné à faciliter l’accession à l’habitus de la science philosophique.
  4. De natura logicae, I, cap., VI, 15D-F. On peut expliquer par le caractère purement intellectuel et non corporel de la logique la possibilité qu’elle devienne l’intelligence de la chose comprise et la philosophie elle-même, qui est son usage accompli ou la fin comme le commencement chez son inventeur.
  5. Cette question intéresse en effet les philosophes contemporains : Gilles Gaston Granger, Méthodologie économique, « Le spectre économique », Paris, PUF, 1955, p. 28. Après avoir distingué les deux modèles de l’équilibre organisant le domaine, l’un qui reste encore celui de Galien, et l’autre qui est emprunté aux mathématiciens archimédiens, l’auteur précise le changement stylistique du travail philosophique de l’un à l’autre, et situe Zabarella comme un témoin décisif du changement d’attitude des philosophes, dont le nouveau modèle intellectuel, désormais abstrayant et opératoire, se trouve chez Archimède :

L’originalité d’Archimède est précisément dans le passage de la nature directement tirée de l’expérience à un concept opérationnel, instrument de la découverte dans le domaine des mathématiques abstraites, voire même instrument de démonstration, conformément aux tendances des géomètres logiciens de la grande époque.

  1. Comparée aux travaux des médecins qui développent une cosmologie des humeurs,
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(§2) (…), la mathématique d’Archimède laisse paraître un tout autre aspect de la notion d’équilibre. Nous partons cette fois, non d’une expérience biologique complexe et nécessairement vague, mais d’une expérimentation suffisamment simple et précise puisque elle porte sur un outil. Archimède aurait écrit, selon une tradition rapportée par Pappus, un traité des leviers, on peut dire en tout cas qu’une part importante de son œuvre mathématique et mécanique est née d’une méditation sur la balance.

(§3) (…), un premier pas va consister dès lors à substituer aux évidences empiriques et aux recettes techniques un corps de postulats abstraits définissant le concept d’équilibre comme ensemble de propriétés et groupe d’opérations légitimes relatifs à des graves qui sont finalement aux graves naturels comme le chien animal aboyant est au chien, constellation boréale ; tel est le sens des huit demandes placées en tête du premier livre de l’Équilibre des plans.

  1. L’outil s’entend au sens de son application. Celle du concept d’équilibre comme :

(…), une notion qui permet d’appliquer directement la théorie du levier à la géométrie du plan. (…) La notion d’équilibre est bien utilisée par Archimède comme une norme de manipulations abstraites et fictives.

  1. On se souvient des Méditations métaphysiques, de Descartes, qui compare, dans la Seconde méditation, le problème qu’il veut résoudre à la découverte d’un seul point d’appui pour appliquer le levier de sa méthode, à l’imitation d’Archimède, et y fonder toute la certitude de la science qu’il veut posséder.
  2. Merleau-Ponty, Maurice, l’Éloge de la philosophie, Cours inaugural au collège de France, du 15 Janvier 1953, « Idées, NRF », Paris, Gallimard, 1953 puis 1960.
  3. Foucault, Michel, l’Ordre du discours, Leçon inaugurale au collège de France, du 2 décembre 1970, « nrf », Paris, Gallimard, 1971, se souvient du discours inaugural qui s’établit sur le fond d’un culte, devenu obscur pour nous, de la continuité.

Notes des études sur « Le nécessaire dans les Opera logica »

notes sur la quatrième figure

  1. Averroès, Aristotelis Opera cum Averrois commentariis, 1562-1574, Frankfurt am Main, reprint Minerva G.m.b.H., 1962, Vol. 1, part. II, où figurent les Quaesita varia in logica d’Averroès.
  2. La résolution ordonnée, cit., De natura logicae, II, cap. VII, col. 68C, et la définition des méthodes, cit., De methodis, III, col. 226C.
  3. De natura logicae, II, col. 53B, personne n’a douté de la disposition de la logique générale. Les erreurs sur la forme du de omni proviennent de la confusion entre matière et forme syllogistique, et dans le sens matériel propre à la logique particulière, de l’interprétation de l’universel et du général.
  4. Aristotle, Posterior Analytics, Topica. Tra. angl. par Hugh Tredennick and E.S. Forster. London, William Heinemann, Cambridge, Massachusetts, Harvard Universty Press, The Loeb Classical Library, n° 391, 1960 ; 1966.
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  1. De natura logicae, la non-entité des intentions secondes, I, cap. III, col. 6D, et cap. XIX, 47D.
  2. De rebus naturalibus, libri XXX, De ordine intelligendi aborde la question classique du premier connu, magnifiée par la dissertation de Marc-Antoine Zimara, qui correspond aux remarques méthodologiques d’Aristote, dans Phys., I.

notes sur les propositions nécessaires

  1. Cf., note 58. L’éd. Loeb tient compte de Zabarella. L’orientation de l’école anglaise de philosophie naturelle y prédispose.
  2. Cf., De methodis, IV, col. 323E, où est fait le parallèle entre Premiers Analytiques, I, et Topiques, I.
  3. Les Latins ont fait un mauvais usage de l’argument en faveur de la succession des deux recherches d’Aristote, et conclu que les Seconds Analytiques, II, consistait à faciliter la découverte du moyen.
  4. Cf., cette universalisation en termes de nature simple qui permet d’opposer le moyen, nature causale simple, éventuellement un accident cause, au sujet qui est toujours une nature composée, dans les Leçons manuscrites sur les Seconds Analytiques, 1564-1568, Leçons 44 et 75. Cf., les Commentaires sur les Seconds Analytiques éd. dans les Opera logica, 768C/D-769D, sur le contexte 63. Aristote ayant montré qu’il n’y a pas de démonstration des singuliers corruptibles, mais seulement des universaux éternels, refuse pourtant l’argument de Platon que cela puisse signifier nécessairement la preuve de l’existence des idées : « Il n’y a ni science, ni démonstration excepté s’il y a des idées, et donc il y a des idées ». Car cela revient à dire en effet qu’il n’y a de science que du cheval immatériel en raison duquel le cheval est l’objet d’une science. Or c’est une supposition fausse. Car l’universel s’entend en trois sens. Col. 769A :

« (…), la nature commune in multis communiquée à tous ne dépend pas de la mort de l’un ou de l’autre. Elle est donc éternelle comme la nature de l’homme et non comme celle de cet homme-ci. L’universel post multa, qui est abstrait des individus ; et l’universel ante multa, qu’Aristote ne concède pas, c’est l’idée platonicienne, qui précède la génération de tous les chevaux matériels comme leur cause. On voit bien ce qu’Aristote concède et nie. On ne peut conclure de l’essence de la démonstration qu’il y a une idée. Il suffit d’un universel in multis, la nature commune demeurant dans les individus, qui est éternelle, pour sauver la démonstration ».

  1. De natura logicae, I, cap., X, col. 23A. La différence des deux instruments, la grammaire et la logique. Toutes deux servent à transmettre la philosophie qui en a formé les premiers arts. Mais la grammaire ne porte que sur l’expression, et la logique n’a pas pour fonction de polir l’expression, mais d’ordonner les concepts.
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notes sur les espèces de la démonstration

  1. Le manuscrit des Espèces, de Zabarella : Milano, Bibl. Ambrosiana, ms. D. 363. Inf. (XVI), f° 38r-45r.
  2. Il s’agit ici d’une analogie avec l’équivalence entre la cause finale et l’efficient second, l’objet d’analyse de la question du Moyen de la démonstration, livre II, sur le chapitre « des causes ». L’assimilation de l’argumentation logique avec un regressus est faite dans les Commentaires sur les Seconds Analytiques, Opera logica, col. 765E, contexte 63 :

Il semble qu’ici Aristote conclue ce qu’il avait déjà enseigné antérieurement, que les singuliers et les caduques ne sont pas du domaine de la démonstration. Car du fait que les principes de la démonstration sont par soi et universels, il concluait qu’il n’y avait pas de passage de genre à genre. Et ainsi maintenant conclut-il qu’il n’y a pas de science des individus et des corruptibles, mais des universaux et des éternels. En effet quoique ceci fût évident d’après ce qui était dit au début du deuxième chapitre, où de la définition de la science on concluait que ce dont il y a science simpliciter est nécessaire et aussi éternel et immuable, pourtant, afin d’étoffer la doctrine, il a voulu ici démontrer la même chose par la cause. Car la cause de la nécessité et de la perpétuité de la conclusion est la perpétuité et la nécessité des principes démontrés jusque-là. C’est pourquoi Aristote semble faire ici un certain regressus. Car il a découvert la nécessité des principes par la nécessité de la conclusion supposée, et maintenant au contraire il explique pourquoi la conclusion de la démonstration est perpétuelle et ne peut être singulière et caduque en raison de l’universalité et de la suprême et immuable nécessité des principes. Aristote semble tout d’abord faire un syllogisme hypothétique, quand il dit : “Si les propositions de la démonstration sont universelles, il est nécessaire que la conclusion le soit ; et qu’une telle démonstration soit perpétuelle”. Il dit en effet “talis”, car il avait avancé l’antécédent ou la condition comme si toute démonstration n’était pas de ce genre. Mais ensuite il avance le syllogisme catégorique et il dit : “simpliciter dicam demonstrationis”, comme si, se corrigeant lui-même, et il disait : « que dis-je, “tel” : pour le dire en général de la démonstration ». Car c’est ce que signifie l’expression en grec “ἀπλοῦς εἰπεῖν” : “Pour le dire en un mot, pour parler simplement”. Il pense donc un syllogisme catégorique tel que : de toute démonstration les principes sont universels, et des principes universels rendent la conclusion universelle. Donc toute conclusion de démonstration est universelle. Et en effet il identifie ici universel à perpétuel.

  1. Ce quasi regressus, énoncé par analogie, se fait entre deux syllogismes et non entre les deux démonstrations qui caractérisent le véritable regressus et autorisent son emploi en science. On peut aussi penser à une autre progression entre deux démonstrations : le passage d’une cause efficiente à une cause finale. L’analyse débouche sur la différence au sens strict entre un vrai regressus et un analogue confusionnel. Ce qui est supposé par le texte ici présenté du contexte 95, col. 834A des Commentaires sur les Seconds Analytiques, au nom de l’équivalence de la cause finale à la cause efficiente, mutuellement causes quand elles se matérialisent en philosophie naturelle. Mais comparaison n’est pas raison, et cela ne donne pas le statut de potissima à l’énoncé réflexif. Sinon
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  1. Zabarella s’opposerait en réalité à ce qu’il dit de l’ordre et de la méthode de résolution qui ont lieu dans le domaine où l’on ne trouve pas de démonstration potissima, celui de la seconde intention logique. Il est donc préférable de garder son sens technique à l’investigation des principes de construction opératoire, et de considérer que nous avons affaire à un moment dans le travail de l’extraction inductive d’une règle dont le meilleur modèle est celui dont nous avons expliqué intégralement la formation dans notre annexe sur la déontologie du commentaire. Il s’agit en réalité d’une méthode de découverte des principes pour l’opération, d’abord par l’effet, puis par la cause, qui reste simplement syllogistique. Mais le voisinage avec un regressus entre deux preuves démonstratives est prochain, parce que les accidents logiques sont des formes simples comme les essences des choses, bien qu’ils ne puissent revendiquer le même degré de réalité, en tant qu’entités secondes ou qualités valorisées par un usage opératoire, dont la nécessité reste fondée sur une hypothèse. C’est la fin, la connaissance scientifique, qui leur donne au moins une valeur relative, car ils ne sont pas, ainsi déterminés comme des accidents utiles ou efficaces et des cause de l’effet recherché, d’une entité naturelle nécessaire indépendamment de la volonté de l’homme. Le langage de Zabarella et la projection du modèle analytique suivant le mode de considération instrumental, ainsi que la genèse et la finalité exclusivement philosophiques de toutes les élaborations régulatoires, pourraient en effet prêter à confusion. Ce sont les ambiguïtés de l’image qui réalisent un accident comme le sujet de l’analyse, par analogie avec le mode analytique du mathématicien, faussement substantiel, en science contemplative.

notes sur le moyen de la démonstration

  1. Zabarella, J., De medio demonstrationis, Milano, Bibl. Ambrosiana, manuscrit D. 363. Inf. (XVI), f° 46-70.
  2. Hume, David, Enquête sur l’entendement humain, trad. fr. par André Leroy, Paris, éd. Aubier Montaigne, 1947.
  3. Kant, E., Critique de la faculté de Juger, trad. par Philonenko, Paris, Vrin, 1968. Idée d’une histoire universelle, dans La philosophie de l’histoire, trad. fr. par Piobetta, Paris, Aubier Montaigne, 1947. Essai sur le concept de grandeur négative. Trad. fr. par Roger Kempf, Paris, rééd. Vrin, 1972. Historiquement on pourrait relier l’école de Padoue aux facultés allemandes et anglaises. Certains textes pourraient en effet nous convaincre de la permanence des problèmes qui sont un héritage de tradition, chez Kant, dans sa critique du mécanisme de Spinoza et de l’explication critique de Hume, Critique de la faculté de juger, « Dialectique de la faculté de juger téléologique », § 73, puis, Appendice, « Méthodologie de la faculté téléologique », § 79. La critique prépare l’Idée d’une histoire universelle, l’explication téléologique et réfléchissante de l’histoire en termes de finalité à l’aide d’une explication mécaniste des antagonismes au sein de la société. Le texte, le Concept de grandeur négative, qui transpose la vectorisation (newtonienne) dans le domaine de la qualité intensive et psychologique, étudie le changement de modèle dont parle Gaston Granger, cit. plus haut.
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  1. La leçon sur la matière première est vraisemblablement celle qui est publiée dans les De rebus naturalibus, libri XXX, De prima rerum materia libri duo, primus quidem alter autem, quoique Zabarella distingue ses leçons de ses livres. Mais les XXX livres furent publiés à titre posthume. Il est aussi possible qu’il existe une leçon dont nous n’avons plus le manuscrit qui aurait donné lieu, après la rédaction des Opera logica, aux deux livres définitifs.

Notes sur « L’Éthos du commentateur »

  1. Les rôles de la faculté des Arts, Archivio antico de Padoue, mentionnent : A.A.V., 242, f° 25rv, 1568-1569 : « Et post rotuli publicationem, ad philosophiam ordinariam, magnificus et exc d. comes Jacobus Zabarella Patavus ». Mais les rôles des années suivantes, dont nous disposons : A.A.U., 242, f° 27rv, 1569-1570, et suivant, mentionnent un premier rang en philosophie extraordinaire, à égalité entre A. Mercenario et J. Zabarella : « Ad philosophiam extra ordinariam, Exc. d. Archangelus Marchianus Mercenarius in paritate loci. Exc. d. comes Iacobus Zabarella Patavus in primo loco. Tertius locus vacat ». D’autre part les rôles de 1585, A.A.U., 561, f° 304rv, 1585-1586, annoncent : « Ad philosophiam ordinariam Exc. d. Franciscus Piccolomineus senensis in primo loco. Magnificus et exc. d. comes Iacobus Zabarella Patavus, in secundo loco, noviter conductus ut patet suis litteris ducalibus, dei VI mensis septembris proxime praeteriti ». D’après les résultats de Charles H. Lohr, Latin Commentaries, II, Renaissance Authors, p. 497, il ne s’agirait en 1568 que d’une seconde chaire extraordinaire de philosophie naturelle, en concurrence avec Archange Mercenario, docteur en médecine, ce qui contredit les rôles. Zabarella succéderait à A. Mercenario à la première chaire extraordinaire de philosophie naturelle en 1577, mais nous ne disposons pas des rôles de cette année, qui mentionnent Zabarella au premier rang dès 1569/70. Si les rôles de l’université ne sont pas fiables, cette question reste insoluble, et nous n’avons plus qu’à nous fier à l’inventaire de l’historien spécialisé qui a fait le tour des autres témoignages. En 1578 sont publiés les neuf questions qui constituent la première partie des Opera logica. En 1580 les Tables logiques. En 1582, ses Commentaires sur les Seconds Analytiques. En 1584, l’Apologie de l’ordre d’enseignement. En 1585, quand Zabarella succède à A. Mercenario, à la seconde chaire ordinaire de philosophie, tous ses textes logiques ont déjà été édités, après avoir fait l’objet de ses cours et de la controverse avec ses collègues.
  2. Lepori, Fernando, « La scuola di Rialto dalla fondazione alla metà del Cinquecento », dans, Storia della cultura veneta, Vicenza, Neri Pozza, 1980, Dal primo Quattrocento al Concilio di Trento, part. 3, vol. II, p. 533-605.
  3. Dal Pra, Mario, transcription du texte de la leçon inaugurale dans le manuscrit, Milano, Bibl. Ambrosiana, ms. D. 481, Inf. (XVI), 1585. « Una oratio programmatica di Jocopo Zabarella (…) », Rivista critica di storia della filosofia, Firenze, La nuova Italia editrice, anno XXI, gennaio-marso 1966, p. 286-290.
  4. Guéroult, Martial, Descartes selon l’ordre des raisons, « Analyse et Raisons », I, l’Âme et Dieu, II, l’Âme et le corps. Paris, Aubier, 1953 ; Montaigne, 1968.
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  1. Goldschmidt, Victor, les Dialogues de Platon, structure et méthode dialectique, Paris, PUF, 1947.
  2. Zabarella reprenant à son compte, dans son second discours inaugural, de novembre 1585, l’aveu d’admiration qu’il attribue à Averroès dans le premier, lors de son investiture en 1568.
  3. Pétrella, Bernard, nommé à la première chaire de logique en 1569, Quaestiones logicales, 1571, Logicarum disputationum Libri VII, 1584.
  4. Piccolomini, François-Charles, Universa Philosophia de Moribus, Venetiis, 1583, « Introductio ad decem gradus, universam civilem philosophiam includentes », cap., XIX, — réponse de Zabarella : De doctrinae ordine apologia, 1584, — puis en réplique à cette réponse, et simultanément à la rééd. des Opera logica, par J.L. Hauvenreuter, Basileae, 1594, publication par Picc. du Comes Politicus pro recta ordinis ratione propugnator, Venetiis, apud Franciscum de Franciscis senensem, 1594, précédant désormais la rééd. de la philosophie morale, et publié après la mort de l’adversaire en 1589.
  5. Zabarella, J., Opera logica, De methodis, II, cap., VI, les divisions de l’ordre.
  6. Zabarella, J., Opera logica, De methodis, III, cap., IV, le nombre et les différences des méthodes.
  7. La tendance galénique du siennois François-Charles Piccolomini, ancien Professeur ordinaire de philosophie naturelle à Padoue, dans Universa philosophia de moribus, rédigé quand sa retraite le lui a permis, cap., XV, critiquant Zabarella, cap., XIV-XXXII, et tout particulièrement cap., XIX : il lui reproche principalement ses thèses sur l’ordre, du De methodis.
  8. Ibid., la tendance métaphysique du même, cap., XVI.
  9. Zabarella, J., Opera logica, Apologia de doctrinae ordine, cap., I-XIV.
  10. Zabarella, J., Opera logica, Tabulae logicae, p. 171, 172.
  11. Zabarella, J., Opera logica, De methodis, II, cap., VI, 181A.
  12. Zabarella, J., De methodis, I, cap., IX, 155A, et II, cap., XVI.
  13. Vésale, André, la Fabrique du corps humain, Bruxelles, trad. fr. et notes de Louis Bakelants, éd. Arscia 1961, rééd. fr. avec un avant-propos, par Claire Ambroselli, Anne Fagot-Largeault et Christiane Sinding, Acte Sud et Inserm, Acte Sud, 1987.
  14. Galien, Claude, De constitutione artis medicae ad Patrophilum liber, ed. curavit C. G. Kühn, « Medicorum graecorum opera quae extant », Galeni Opera, vol. I, partie I, Leipzig, 1821, éd. élect., numérisation 2003.
  15. « Fabrica », dans le second discours, Vésale, Fabrique du corps humain, rééd. trad. fr. déjà cit. Le mot est traduit par structure et désigne la composition des parties, os, nerf, sang et muscles.
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  1. « Structura », dans le second discours, le mot apparaît chez Galien, la Constitution de l’Art médical à Patrophilum, cap. IV et V. La question posée depuis le début du livre est : « Comment l’action du médecin s’accomplit-elle du début à la fin et par quelle voie ? ». Les cap. IV et sqq. y répondent par l’analyse de la forme des parties organiques.
  2. L’art et la science dans Opera logica, De methodis, II, cap. XI.
  3. Leçons sur les Seconds Analytiques, Milano, Bibl. Ambrosiana, manuscrit, D. 353. Inf. (XVI).
  4. Zabarella, J., Opera logica, Commentaires sur les Seconds Analytiques, Coloniae, editio tertia, sumptibus Lazari Zetzneri, 1597, col. 616.
  5. Zabarella, J., Constitution de la science naturelle, cap. I : « Raison du projet », col. 2C.
  6. Cicéron, les Devoirs. L’exorde est adressé à son fils Marc-Antoine, dont il confie l’éducation en lettres latines et grecques au philosophe péripatéticien Cratippe, en l’envoyant à Athènes, mais il lui conseille la lecture des discours et des traités paternels, en se présentant lui-même comme un autre péripatéticien, « (…), parce que nous suivons, eux et moi, l’exemple de Socrate et Platon ». Il constate qu’Aristote et Isocrate ont dédaigné l’éloquence comme « un genre qui n’était pas le leur ».
  7. Platon, Phèdre, 265d, 266b, 270b, 272a.
  8. Beaufret, Jean, Dialogue avec Heidegger, Les éditions de minuit, Paris, 1973, Tome I, Philosophie grecque, p. 20 :

La théorie ne signifiait pas pour eux qu’ils étaient cantonnés dans des occupations purement “théoriques”, mais qu’ils avaient vraiment en vue, comme leur faisant face, ce qui était proprement en question ou ce à quoi ils avaient affaire. “θεωρεῖν”, dans leur langue, c’était la manière la plus haute d’être au fait, d’avoir ainsi les yeux fixés sur l’essentiel, et nullement de se réfugier dans le monde des spéculations — mot latin et non grec — pour échapper aux dures nécessités de la pratique.

  1. Zabarella, J., Opera logica, éd. cit., 1997.
  2. Zabarella, J., Opera logica, idem, De speciebus demonstrationis, I, cap. XIII, 435A, où il cite nommément ceux qu’il désigne ainsi.
  3. Zabarella, J., De rebus naturalibus, libri XXX, éd. cit., De inventione aeterni motoris liber unus, col. 256.
  4. Aristote, la Politique, III, chap., IV. 1276b, 1277a 15, 20, 1277a 35, 1277b 25.
  5. Poppi, Antonino, la Dottrina della scienza in Giacomo Zabarella, « Saggi e testi n° 12 », Padova, Antenore, 1972. L’Etica del Rinascimento tra Platone e Aristotele, Napoli, Istituto italiano per gli studi filosofici, « Il pensiero e la storia » n° 29, éd. La città del Sol, 1997.
  6. Zabarella, J., Opera logica, De methodis, I, cap. II, 137E.
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  1. Zabarella, J., Opera logica, De methodis, I, cap. II, 138B.
  2. Zabarella, J., Opera logica, Commentarii in libros duos posteriorum Analyticorum, col. 696A, cont. 28 ; les remarques de Zabarella sont col. 698BD. Dans le manuscrit des Leçons sur les Seconds Analytiques cit., leçon 33, le même diagnostic, f° 88, sur le texte 7, dans éd. Loeb d’Ar., sect. 4, 73a 20-30.
  3. Platon, la République, la critique des biens définis par les avantages : I, 331b ; II, 357b ; III, 386c ; IV, 421a ; V, 451a ; VI, 484b ; VII, 520a ; VIII, 549b ; IX, 572cd ; X, 597ac, 602c, 607a.
  4. Platon, Protagoras, 316e et surtout : 320c-328c.
  5. Platon, République, II, 331b.
  6. Aristote, Politique, III, chap. IV, 1277a 25-35, et 1277b 25.
  7. Zabarella, J., Tabulae logicae, p. 171, 172.
  8. Jérome Balduino, Quaesita logica varia juxta librorum logicae ordinem collecta, « Quaestum VI », dans, Venetiis, éd. Opera, Geometius Paganus, 1562. « Préconnaît-on si est, ou le recherche-t-on par une certaine espèce de démonstration ? », cap., I, où l’auteur détermine cette préconnaissance quid nominis pour l’ordre d’enseignement en général.
  9. Zabarella, J., Opera logica, De tribus praecognitis, col. 500A. Zabarella la spécialise à l’ordre d’exposition d’une discipline. Mais il en use ici dans une question séparée.
  10. Zabarella, J., Opera logica, De natura logicae, II, cap., V, 62E.
  11. Ibid., I, cap., III-IX.
  12. Ibid., De methodis, I, cap. II, 138C : « Nous devons faire attention, quand nous usons de ces habitus de doctrine, de ne pas nous référer à la logique enseignante, mais à la logique en usage dans les sciences ».
  13. Turrisanus, Florentinus, Ars parva, Articella, Microtechne, Boloniae, 1489. Préface à l’œuvre de Claude Galien, Ad Glauconem de medendi methodo liber II. La science est mesure. On retrouve la thèse chez F.C. Piccolomini et Jean Duns Scot. Ils se souviennent, à travers Galien, dans la Constitution de l’art à Patrophilum, élève modèle, du Théétète de Platon, 148D, empruntant la voie du modèle mathématique de la puissance rationnelle et irrationnelle au sens de la solution de la proportionnalité de la diagonale ; ce qui connote les textes de Thomas d’Aquin sur la proportionnalité, à travers les expressions finales de l’ordre de la nature comme justice architectonique, dans ses commentaires sur l’Éthique à Nicomaque, et la Politique d’Aristote. Cf., Michel Bastit, Naissance de la loi moderne, « Léviathan », Paris, PUF, 1990, chap. II p. 60-66, chap. VII, p. 194.
  14. Duns Scot, Jean., Questiones acutissimas, « Sur les universaux de Porphyre ». La première question est : « la science est-elle mesure ? ».
  15. Zabarella, J., Opera logica, Commentaires sur les Seconds Analytiques, col. 620A, cap. I, premier contexte d’Ar., « Toute doctrine et toute discipline dianoétique dépend d’une préconnaissance ».
624
  1. Zabarella, J., Opera logica, De natura logicae, I, cap. XIII, 31F.
  2. Zabarella, J., Opera logica, De natura logicae, I, cap. V, 11C, et 11D.
  3. Aristote, Métaphysique A, 981a 25-30.
  4. En regard de l’épilogue des Seconds Analytiques : 100a, 1-15.
  5. Zabarella, J., Opera logica, De methodis, III, cap., VII, 235A, cap., IX, 239A, cap. X, 243F.
  6. Zabarella, J., Opera logica, De methodis, III, cap., XII, 253F, cap., IX, 239A.
  7. Zabarella, J., Opera logica, De natura logicae, I, cap., VII, 16A, puis cap., VIII, col. 18A.
  8. Zabarella, J., Opera logica, Du medio demonstrationis, II, cap., XIV, XV, 556AC.
  9. Aristote, Politique, III, chap., IV, 1277a 10, 1277b 20-25.
  10. Zabarella, J., Opera logica, De methodis, IV, cap., XIX.
  11. Balduino, J., Venise, éd. cit., 1562, Commentaires sur les Seconds Analytiques, f° 113, et Commentaires sur la Physique.

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Zabarella, J., Opera logica, Venetiis, editio quarta apud Paulum Meietum, Bibliopolam Patavinum, 1600. Le volume conservé à la Bibliothèque Nationale de Paris est trompeur. Il présente des textes de Commentaires de la Physique qui ne sont pas annoncés par la table des matières identique à celle de la troisième édition à Cologne, en 1594. Il semble être un recueil accidentel relié jadis après coup, qui mélange les questions de logique et les commentaires de physique. Il n’y a pas de séparation par une préface ou une lettre au lecteur entre les textes des Questions et des Commentaires sur les Seconds Analytiques. Il comprend l’Apologie de l’ordre d’enseignement, 1599, les Tables logiques, 1601, éditées à Venise chez Paul Meietus par Antoine Compagna, sous la forme d’un volume isolé, séparé du corps des autres textes.

Zabarella, J., Opera logica, editio quarta Coloniae, sumptibus Lazari Zetzneri, 1603, préface de Jean-Ludovic Hauvenreuter. Apologia, 1602, Tabulaes logicae, ed. septima, 1602.

Zabarella, J., Publication à Cologne de multiples questions des Opera logica, séparément, dans des volumes distincts, au titre de la question, De tribus precognitis — De propositionibus necessariis — De regressu — De speciebus demonstrationis — De quarta figura syllogismorum, 1603.

Zabarella, J., Opera logica, seizième édition à Venise et Trévise, 1604.

Zabarella, J., Opera logica, sumptibus Lazari Zetzneri, editio postrema, Francofurti, 1608. Il n’y a pas de préface aux Commentaires des Seconds Analytiques. On y trouve les textes de dédicace et d’adresse au lecteur des premières éditions de l’Apologie, et des Tables logiques, qui sont de 1608.

Zabarella, J., Opera logica, dix-septième éd., Venetiis, Jacobus Sarzina, 1617. De doctrinae ordine Apologia, 1617.

Zabarella, J., Opera logica, editio postrema sumptibus Lazari Zetzneri, Francofurti, 1623. Mêmes préfaces et dédicaces des premières éditions de chaque texte que l’édition de 1597 à Cologne, y compris pour les Commentaires. Les Tables et l’Apologie sont de 1622.

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[1] Le terme d’invention au sens latin de « découverte » est en usage dans les textes de Descartes.

[2] C’est l’orthographe du titre orginal.

[3] Les éditions sont numérotées dans les titres latins d’après leur ordre et leur nombre dans la ville, à la connaissance du libraire. La présente éd. est donc en réalité la quatrième si l’on associe Venise (1 et 2), et Lyon-Francfort (3), à Bâle et Cologne (4).