Note d’édition
- Type de publication : Chapitre d’ouvrage
- Ouvrage : L’Histoire de Pompée le Petit ou La Vie et les aventures d’un chien de compagnie
- Pages : 33 à 34
- Collection : Bibliothèque du xviiie siècle, n° 46
- Thème CLIL : 3439 -- LITTÉRATURE GÉNÉRALE -- Oeuvres classiques -- Moderne (<1799)
- EAN : 9782406091721
- ISBN : 978-2-406-09172-1
- ISSN : 2258-3556
- DOI : 10.15122/isbn.978-2-406-09172-1.p.0033
- Éditeur : Classiques Garnier
- Mise en ligne : 18/03/2020
- Langue : Français
Note d’édition
Le choix du texte à traduire, comme celui du texte à éditer, ne va pas de soi. Pour commencer, l’œuvre originale Pompey the Little est publiée cinq fois du vivant de son auteur entre 1751 et 1753. Les trois premières éditions le sont en 1751, les deux premières (A et B1) par Mary Cooper à Londres et la troisième (C) par George Faulkner à Dublin2. Les deux dernières éditions (D et E), signalées comme troisième et quatrième, paraissent respectivement en 1752 et 1753 à nouveau chez Mary Cooper puis George Faulkner. A, B et C diffèrent très peu l’une de l’autre, B et C étant, selon Norman Dean Wheatcraft, probablement établies à partir de A. Les trois premières éditions diffèrent radicalement des deux dernières, qui elles-mêmes diffèrent l’une de l’autre sur six points3. D, l’édition revue et corrigée, est probablement imprimée à partir d’un nouveau manuscrit et présente notamment la dédicace à Fielding. Enfin, E reprend dans ses quatre premiers chapitres une grande partie du texte de C qui avait été supprimé dans D4.
S’il existe cinq versions du vivant de l’auteur, deux éditions scientifiques ont également paru au xxe siècle, en 1974 et en 2008. Dans son étude textuelle des versions auctoriales de Pompey the Little, Norman Dean Wheatcraft suggère pour une édition moderne le choix de l’édition E assortie d’une liste complète des variantes entre C et E5. De son côté, au même moment, Robert Adams Day choisit en 1974 d’éditer un texte pratique qui enrichit C des nouveaux chapitres et de quelques passages de E6 à l’endroit où 34l’auteur les a placés, signalés entre crochets7. Les nouveaux chapitres sont, au livre I, les chapitres vii, xi, xii, xiii, xviii, xix et xx, et au livre II, les chapitres iv, vi, ix, x, xi, xii et xv. Certains courts passages de C supplantés par le texte de D sont par conséquent retirés, ce qui est signalé par des points de suspension entre crochets. Ainsi, une scène de C (la fin du chapitre ix du livre II) difficile à conserver est renvoyée en annexe à la fin du texte. Le texte établi par Day repose pratiquement sur l’édition E, plus aboutie, mais conserve les sept chapitres des premières éditions qui avaient été supprimés par la suite. Il s’agit, au livre I, de « Généalogie d’un chat » (chapitre x) et, au livre II, de « Dissertation sur Rien », « Relatant l’histoire d’une marchande de modes », « Où il advient à Sir Thomas Frippery un funeste accident dans la nuit, suivi d’un pire dans la journée », « Montrant les effets néfastes des dames ayant des vapeurs », « Autre personnage du collège » et « Court chapitre prodigieux » (chapitres i, v, vii, xiii, xvi, xvii).
En 2008, Nicholas Hudson se montre comme Day en faveur d’une édition exhaustive afin de ne perdre aucune miette de l’ensemble des versions de l’auteur8. Il établit son texte selon le même principe que Day mais ce sont les premières versions qui ont sa préférence, ce qui donne lieu à trois différences majeures. Tout d’abord, il conserve des premières éditions la partie du chapitre iv du livre II concernant le vieux galant et qui n’est pas présente dans l’édition de Day, ce qui occasionne des redites9. De plus, là où Day ajoute au livre II le chapitre vii de D « Amusements matrimoniaux » et renvoie la scène remplacée en annexe, Hudson conserve la scène en question et renvoie en annexe les « Amusements matrimoniaux » précédés de la fin du chapitre précédent. Enfin, livre II, c’est « Le caractère d’un maître ès-lettres » (chapitre xiv) qui apparaît au lieu des « Aventures à Cambridge » (chapitre xv).
Afin que le lecteur puisse disposer de l’ensemble de l’œuvre de Coventry de façon linéaire et dans le corps du texte, la présente traduction se fonde principalement sur l’édition de Day, qui est plus fidèle aux dernières intentions de l’auteur et témoigne d’une écriture plus aboutie. Elle ne correspond cependant pas à une version authentique de l’auteur car elle assemble les versions E et C.
1 B, la deuxième édition, est signalée comme telle.
2 Le texte est suivi de la traduction anglaise des Lettres d’une péruvienne, 1747, de Françoise de Graffigny.
3 Wheatcraft, 1974, p. 71, 75-79.
4 Ibid., p. 72.
5 Ibid., p. 83-84.
6 Tandis que Norman Dean Wheatcraft étudie cinq éditions distinctes, Robert Day et Nicholas Hudson distinguent simplement une première édition (qui pourrait être A, B ou C) et une édition revue et corrigée (qui pourrait être D ou E). L’étude comparative de D et E par Wheatcraft permet de montrer que l’édition revue et corrigée utilisée par Day est la version E (ibid., p. 75-78).
7 Day, 1974, p. xxviii-xix.
8 Hudson, 2008, p. 29.
9 Ibid., p. 151.