Résumé : L’usage du dialogue chez La Mothe Le Vayer a été constant ; cet usage est étroitement lié à l’exercice sceptique, qui confronte et fait dialoguer les énoncés philosophiques de la tradition, dans une sorte de « comédie des philosophes » à la manière de Lucien. La forme d’entretien avec soi-même sur laquelle débouchent certaines œuvres (la Prose chagrine) atteste que cette pratique est essentielle à l’exercice philosophique d’une liberté critique, liée au tempérament propre de l’auteur.