NOTICE

Principes d’Édition

Le texte de L’Ensorcelée est reproduit dans cette édition d’après l’édition Lemerre de 1873, la dernière à avoir été revue par l’écrivain. À quelques exceptions près, nous avons maintenu la typographie, l’orthographe et la ponctuation originales.

Aucun manuscrit de l’ouvrage n’a été conservé, sinon le brouillon des deux premiers chapitres, que Barbey a notés dans un cahier d’Omnia déposé aux Archives départementales de la Manche et, à ce jour, inédit. On trouvera une transcription de ce texte capital en annexe de ce volume.

Les notes philologiques sont appelées par des chiffres arabes et sont placées en bas de page. Lorsque ces notes sont de Barbey lui-même, on a précisé, entre parenthèses, à la fin de chacune d’elles : Note de l’auteur. Les variantes, appelées quant à elle selon un système alphabétique, figurent à la fin du volume.

Nous donnons les variantes du feuilleton paru dans L’Assemblée nationale du 7 janvier au 11 février 1852 sous le titre La Messe de l’abbé de la Croix-Jugan (AN), celles de l’édition originale parue chez Cadot en 1855 (orig.) et celles de l’édition de la Librairie nouvelle, parue en 1859, millésime retenu dans la livraison de la Bibliographie de la France annonçant cette publication, le 20 novembre 1858.

Dans le relevé de ces variantes, nous avons volontairement omis, sauf exception significative, les marques de ponctuation et certaines variations dans l’orthographe du nom des personnages (dans le feuilleton Feuardent est orthographié Feuardan, le Hardouey Le Hardouey).

En annexe, on trouvera également la correspondance entre les seize chapitres du roman publié en volume et les treize livraisons du feuilleton paru dans L’Assemblée nationale.

DOCUMENTATION

Pour composer L’Ensorcelée, Barbey d’Aurevilly, aidé de Trebutien, a recueilli des informations dans quelques ouvrages savants, auxquels nous nous référerons parfois dans les notes de bas de page :

Jacques Duchemin-Descépeaux, Lettres sur l’origine de la chouannerie et sur les chouans du Bas-Maine, Imprimerie royale, 1824-1825, 2 vol.

Jacques Duchemin-Descépeaux, Souvenirs de la chouannerie, Laval, J. Feillé-Grandpré, 1852.

Charles Duhérissier de Gerville, « Recherches sur les abbayes du département de la Manche », Mémoires de la Société des antiquaires de Normandie, vol. II, 1825, p. 25-140.

Eugène Loudun, La Vendée, le pays, les mœurs, la guerre, Paris, Périsse frères, 1849.

Dans son roman, Barbey multiplie par ailleurs les normandismes. Il y fait souvent usage du patois de sa région, auquel deux de ses cousins, Édelestand et Alfred Duméril, ont consacré un célèbre dictionnaire, qui a été notre principale source documentaire, avec quelques autres dictionnaires de l’époque, dont on trouvera la liste ci-dessous :

Abbé Jean-Eugène Decorde, Dictionnaire du patois du pays de Bray, Paris, Derache et Didron, 1852.

Louis Du Bois, Glossaire du patois normand, augmenté des deux tiers, et publié par M. Julien Travers, Caen, Typographie A. Hardel, 1856.

Édelestand et Alfred Duméril, Dictionnaire du patois normand, Caen, Mancel, 1849.

Édouard Le Héricher, Histoire et glossaire du normand, de l’anglais et de la langue française, Paris, Aubry, 1862, 3 vol.

Eugène Robin, Alexandre-François Le Prévost, Antoine Passy, Ernest Blosseville, Dictionnaire du patois normand dans le département de l’Eure, Évreux, Charles Hérissey, 1882 ; rééd. Genève, Slatkine Reprints, 1978.

ABRÉVIATIONS

Nous avons utilisé, dans l’introduction et les notes, les abréviations suivantes lorsque nous renvoyons à l’œuvre de Barbey d’Aurevilly :

Tous nos remerciements vont enfin à Guy Berger, Joël Dupont, Francesca Guglielmi, Maryse Bazaud, Franck Neveu et Hugo Coll-Petit pour l’aide qu’ils nous ont apportée dans la réalisation de cette édition.