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Classiques Garnier

L'énigme à la Renaissance. Orientations bibliographiques

  • Type de publication : Article de collectif
  • Collectif : L’Énigmatique à la Renaissance : formes, significations, esthétiques
  • Auteurs : Polizzi (Gilles), Martin (Daniel)
  • Pages : 551 à 571
  • Réimpression de l’édition de : 2008
  • Collection : Rencontres, n° 234
  • Série : Colloques, congrès et conférences sur la Renaissance européenne, n° 59
  • Thème CLIL : 4027 -- SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES, LETTRES -- Lettres et Sciences du langage -- Lettres -- Etudes littéraires générales et thématiques
  • EAN : 9782812453380
  • ISBN : 978-2-8124-5338-0
  • ISSN : 2261-1851
  • DOI : 10.15122/isbn.978-2-8124-5338-0.p.0551
  • Éditeur : Classiques Garnier
  • Mise en ligne : 29/12/2008
  • Langue : Français
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L'ÉNIGME À LA RENAISSANCE ORIENTATIONS BIBLIOGRAPHIQUES

Contrairement à ce que laissent entendre les dictionnaires (cf. Crrente), il existe une riche tradition de l'énigme ludique ou sérieuse au Moyen Âge (voir les études de B. Roy). Quant au devenir de l'énigme à l'âge baroque et au-delà, voir, sur la vogue de l'énigme « précieuse », le Recueil des énigmes de ce temps de l'abbé Cotin (plusieurs éditions de 1646 à 1687, éd. récente, Paris, S.T.F.M., 2003) ; sur l'amalgame énigme-allégorie, voir le paratexte de Macarise ou la reine des îles fortunées de d'Aubignac (1664) ; sur la confusion de l'énigme et de l'emblème, voir La Philosophie des images énigmatiques du Père Ménestrier (1694; édition par¬ tielle avec commentaire par Michel Charles sous le titre « Poétique de l'énigme». Poétique, 45, février 1981, p. 28-52) ; enfin, sur les esthétiques et les savoirs énigmatiques, voir, entre autres, le numéro 120 de la revue xvif siècle sur Littérature et alchimie et le numéro spécial de la revue Parabasis sur l'illusion esthétique, vol. m, éd. M. Bareau, J. Spencer, Alberta, Alta press, 1995. En ce qui conceme le χνΓ siècle, les orientations bibliogra¬ phiques sont groupées autour des catégories suivantes : 1. l'énigmatique : modèles, sémiotique et poétique. 2. l'énigme comme genre : recueil ou contextualisation de la forme. 3. formes connexes: dans la relation image-texte (hiéroglyphes, emblèmes, anamorphose). 4. l'énigme comme cryptage : cryptographie et discours associés à des réceptions énigmatiques (alchimie, kabbale, prophétie, etc...) 5. l'énigme comme esthétique (à l'échelle des œuvres), poésie et prose.

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ORIENTAnONS BIBUOGRAPHIQUES

Termes connexes : sermons joyeux, devinette (ou devinaille), gabs (au sens de devinette plaisante), resverie, fatrasie, songe (allé¬ gorique, prophétique), acrostiche, anagramme, signature par engin, blason, rébus, emblème, hiéroglyphe, anamorphose, stéganographie (etc.).

1. L'énigmatique : modèles, sémiotique, poétique 1.1. Textes Nombreuses énigmes dans la Bible, Ancien Testament {Juges, 14, 12-18, histoire de Samson) et Nouveau Testament (paraboles); cf. aussi Paul {Corinthiens I, ΧΙΠ, 12 «per speculum in aenig- mate»), saint Augustin {De Civitate Dei, 18, 23,1) et Clément d'Alexandrie {Stromates). Aristote, Poétique, 1458a 23-30, et Rhétorique ΙΠ, 405 a-b et 1412 a (relation entre énigme et métaphore). Quintilien, De l'institution oratoire, VIII, 6, 52. Virgile, Églogue ΙΠ (cf. son commentaire par Verville dans le Palais des curieux). Symphosius, Mnigmata (voir infra). Au χνΓ s., voir, parmi les Traités de poétique et de rhétorique (éd. F. Goyet, Paris, Librairie Générale Française, «Le Livre de Poche », 1990) : SébiUet, Art poétique français (Livre Π, ch. XI), p. 139-140, citation d'une énigme de Bonaventure des Périers (cf. blason), et Antoine Fouquelin, La Rhétorique française (1555), ibid. p. 369-370 (cf. allégorie) ; Pierre Laudun d'Aigaliers, L'Art poétique françois, édition critique sous la direction de Jean- Charles Monferran, Paris, STFM, 2000 (Livre Π, chap. ΧΙΠ, p. 87-88). Voir aussi Du Bellay, Défense et illustration, Π, 8, « acrostiche » et pour une typologie élargie aux formes connexes (rébus etc...), Étierme Tabourot, Les Bigarrures du seigneur des Accords, Premier Livre, fac-similé de l'édition de 1588, éd. F. Goyet, Genève, Droz, 1986, et Quatrième Livre, édition col¬ lective par le groupe Renaissance et Âge Classique de l'Univer¬ sité de Lyon Π coordonnée par G.-A. Pérouse, Paris, Champion, 2004.

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1.2. Travaux criήques généraux ou portant sur l'énigme-jeu N. Abraham et M. Torok, L'Écorce et le Noyau, Paris, Aubier-Mon¬ taigne, 1978 (repris en collection «Champs », 1996). T. Cave, The Cornucopian text, Oxford, Clarendon Press, 1979 (en particulier sur le Convivium religiosum d'Érasme); trad. fr. G. Morel, Cornucopia, figures de l'abondance au xvf siècle, Paris, Macula, 1997. - id.. Recognitions, a study in poetics, Oxford, Clarendon Press, 1990. J. Cerquiglini, «L'écriture louche: la voie oblique chez les Grands Rhétoriqueurs », Actes du Ψ colloque international sur le Moyen Français, Milan, Vita e Pensiero, 1985. - id., « Polysémie, ambiguïté et équivoque dans la théorie et la pra¬ tique poétiques du Moyen Âge français», L'Ambiguïté, éd. I. Rosier, Presses Universitaires de LiUe, 1988. N. Clerici Balmas, « Le langage secret de Marc Papillon », Linguis- ticae Investigationes, X, 2,1986, p. 261-21 A. F. Comilliat, « Or ne mens ». Couleurs de l'éloge et du blâme chez les grands Rhétoriqueurs, Paris, Champion, 1994 (relations entre énigme et équivoque, devinette, emblèmes). M.-L. Demonet, Les Voix du signe. Nature et origine du langage à la Renaissance (1480-1580), Paris, Champion, 1992. - id. et A. Toumon, Logique et littérature à la Renaissance, Paris, Champion, 1993 (articles sur Passerai, Verville etc...). U. Eco, Les limites de l'interprétation. Trad. M. Bouzaher, Paris, Grasset, 1992 (critique de l'hermétisme et du concept de « semio- sis ilHmitée »). H. Glidden, «Latin, français, graphisme dans les jeux linguistiques de Tabourot des Accords », Réforme, Humanisme, Renaissance, 15-2, 1982. F. Goyet, «La preuve par l'anagramme - l'anagramme comme lieu propre au genre démonstratif » Poétique, 46, 1981. - id., «Bigarrure et bigarrures» (sur Tabourot des Accords), Mélanges V-L. Saulnier, Genève, Droz, 1984. André Jolies, Les formes simples, Paris, SeuU, 1972. P. Laurens, «les logogriphes de J-C. Scaliger», Acta Scaligerana, Agen, 1986.

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ORIENTAnONS BIBUOGRAPHIQUES

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2. L'énigme comme genre 2.1. Énigmes isolées ou en recueils Les Adevineaux amoureux, Brages, C. Mansion, 1479 ; éd. crit., Amorous games, a critical edition of Les adevineaux amoureux, J.W. HasseU, J-R. Austin, London, University of Texas Press, 1974 ; voir aussi Bruno Roy, Devinettes françaises du Moyen Age, « Cahiers d'Études Médiévales », 3, Montréal-Paris, BeUar- min-Vrin, 1977. Jean MoUnet, Les Faictz et Dictz de Jean Molinet, éd. N. Dupire, Paris, Didot, S.A.T.F., 1935-39 (cf. sermons joyeux). P. Sala, Les Énigmes (vers 1500), British Library, Stowe ms. 955, éd. par G. Passy, Revue de philologie française et de littérature, vol. ΧΧΠ, 1908, p. 214-220. Voir aussi l'édition du Petit livre d'amour, commentaire par J. Backhouse et Y. Giraud, Facsimile Verlag, 1994. Demandes joyeuses en maniéré de quolibetz, Paris, Lotrian, sd (circa 1520). Giovan Giorgio Alione, Opera jocunda (...) metro macharonico materno etgallico composita. Asti, F. Silva, 1521 (cf. rébus). Pierre Grosnet [Grognet], Les Motz dorez de Cathon enfrançoys et en latin (...), Ensemble Plusieurs questions egnigmatiques, Paris, Jehan Longis, 1531 (nombreuses réimpressions dont certaines augmentées) et Le second volume des motz dorez (...), Paris, D. Janot, 1533. Reproduction en fac simile dans Bruno Roy, Devinettes françaises du Moyen Age, Montréal-Paris, Bellarmin- Vrin, 1977. Caelius Firmianus S3miposius, Symposii veteris poetae Aenigmata (...), Paris, 1533. Barthélémy Aneau, Lyon marchant. Satyre française sur la compa¬ raison de Paris, Rohan, Lyon, Orleans, et sur les choses mémo¬ rables depuys lan mil cinq cens vingtquatre soubz allegories et enigmes (...), Lyon, Pierre de Tours, 1541. Bonaventure des Périers, Recueil des œuvres de feu Bonaventure Des Periers (...), Lyon, Jean de Toumes, 1544. MelHn de Saint-Gelais, Œuvres de luy tant en composition que translation, ou allusion aux Autheurs Grecs, et Latins, Lyon, Pierre de Tours, 1547.

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ORIENTAnONS BIBUOGRAPHIQUES

Le recueil de Poesie francoyse prinse de plusieurs Poètes les plus excellentz de ce regne, Lyon, Jean Temporal, 1550. La louenge des femmes, Lyon, Jean de Toumes, 1550. Guillaume des Autelz, Repos de plus grand travail, Lyon, Jean de Toumes et Guil. Gazeau, 1550. Guillaume Guéroult, Le Premier livre des emblemes, Lyon, B. Amoullet, 1550. Giraldi, Lilii Gregorii Gyraldi Libelli duo (...), Bâle, J. Oporin, 1551. Pontus de Tyard, Continuation des Erreurs amoureuses, Lyon, J. Temporal, 1551. Barthélémy Aneau, Imagination poétique, Lyon, Macé Bonhomme, 1552. Maclou de La Haye, Les Œuvres, Paris, Estienne GrouUeau, 1553. Charles Fontaine, 28 Enigmes de Symposius traduits par Ch. Fon¬ taine, dans Sensuyvent les Ruisseaux de Fontaine {...), Lyon, T. Payen, 1555. - id.. Odes, énigmes et épigrammes adressez pour estrennes au Roy (...), Lyon, J. Citoys, 1557. - id.. Mimes de Publian (...) : Ensemble Douze Paraboles et six Énigmes, Lyon, Jean Citoys, 1557. - id.. Les diets des sept sages (...), Lyon, Jean Citoys, 1557. Antoine Du Verdier : Questions enigmatiques, récréatives et propres pour deviner et y passer le temps aux veilles des longues nuits avec les responces subtiles et autres propos joyeux, Lyon, Benoît Rigaud, 1568. Jules-César Scaliger, Poemata, s.l., 1574. MelHn de Saint-Gelais, Œuvres poétiques, Lyon, Antoine de Harsy, 1574. Jean de Boyssières, Troisièmes oeuvres de Jean de Boyssières, Lyon, L. Cloquemin, 1579. Alexandre Sylvain, Les /Enigmes françaises d'Alexandre Sylvain avec les expositions d'icelles. Ensemble quelques énigmes espa¬ gnoles dudit auteur et d'autres, Paris, Gilles Beys, 1582. Catherine des Roches, Les vers dorés et les Enigmes de Pythagoras, Secondes œuvres de Mesdames des Roches, Poitiers, N. Cour- toys, 1583. Nicolas Reusner, /Enigmatographia, sive sylloge aenigmatum ac griphorum convivialium {...), Strasbourg, 1589.

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Marc Papillon de Lasphrise, Les Aenigmes, dans Les premières Œuvres poétiques du Capitaine Lasphrise, Paris, Jean Gesselin, 1597 et 1599. Jean Passerai, Recueil des œuvres poétiques Paris, Abel Lange- lier, 1606. 2.2. Énigmes contextualisées (dans les récits ou autres textes en prose) Noël du Fail, Les Baliverneries ou contes nouveaux d'Eutrapel, Paris, Groulleau, 1548, éd. L-R. Lefèvre, Paris, Gamier, 1928 (ch. rv : «pourquoi la goutte habite les cours des grands seigneurs »). François de BiUon, Le fort inexpugnable de l'honneur du Sexe Femenin (...), Paris, Jan d'Allier, 1555 (f° 26 v°, «Enigme d'une Dame »). Barthélémy Aneau, Alector (voir infra). Jacques Gohory (trad.) Amadis, Livres XI et ΧΠ (paratextes et ekphrasis énigmatiques, voir Les Amadis au xvf siècle, M. Bideaux dir., Paris, Presses de ΓΕ.Ν.8.). Straparole, Le Piacevoli Notti, Venise, 1550-1553 ; traduction fran¬ çaise : Les Facétieuses Nuits : Premier Livre traduit par J. Louveau, Lyon, G. Rouillé, 1560, puis accompagné de la tra¬ duction du Second Livre par P. Larivey, Rouen, 1573, Paris, Lan- gelier, 1576; rééd. Paris, P. Jannet, 1857 (variantes dans les énigmes insérées après chaque nouvelle). Jacques Yver, Le Printemps, Paris, 1572. Nicolas de Montreux [Olenix du Mont-Sacré], Les Bergeries de Juliette, Premier Livre, Paris, Gilles Beys, 1585 ; Second Livre, Paris, Gilles Beys, 1587 ; Troisième Livre, Tours, Jamet Met- tayer, 1594 ; Quatrième Livre, Paris, Guillaume des Rues, 1595 ; Cinquième Livre, Paris, Abraham Saugrain et Guillaume des Rues, 1598. Agrippa d'Aubigné, Les avantures du baron de Fœneste, Maillé, 1617 (m, 14 et 15, énigme de Filasse).

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ORIENTAnONS BIBUOGRAPHIQUES

3. Formes connexes : hiéroglyphes, emblèmes, anamorphoses 3.1. Textes Francesco Colonna, Hypnerotomachia (voir infra). Horapollo, Hieroglyphica, Venise, Aide Manuce, 1505 ; De la signi¬ fication des notes Hiéroglyphiques des ^Egyptiens, c'est a dire des figures par lesquelles Hz escripvoient leurs mystères secretz, et les choses sainctes et divines. Nouvellement traduict de grec en françoys et imprimé avec des figures {...), Paris, Jacques Kerver, 1543 (voir C-F. Brunon, thèse de 3° cycle de l'Université de Montpellier). Geoffroi Tory, Champ fieury ou l'art et science de la proportion des lettres, Paris, G. Tory, 1529. Nostradamus, L'interprétation des Hiéroglyphes de Horapollo ou Premier et second Livre de Orus Apollo niliacque de Aegypte des notes hiéroglyphiques mis en rithme par épigrammes, 1545 (?) éd. P. Rollet, Ramoun Berenguié, 1968. André Alciat, Emblèmes d'Alciat de nouveau translatez en Français vers pour vers iouxte les Latins. Ordonnez en lieux communs, avec brieves espositions & figures nouvelles appropriées aux derniers emblèmes, Lyon, Guill. Roville (impr. par Macé Bon¬ homme), 1549, avec commentaire de Barthélémy Aneau (parmi d'autres éditions). Barthélémy Aneau, Picta Poesis, Lyon, M. Bonhomme, 1552 (et Imagination poétique, cité ci-dessus) Achille Bocchi, Symbolicae Quaestiones, Bologne, 1555. Pierio Valeriano, Hieroglyphica, Bâle, Isengrinius, 1556. Georgette de Montenay, Emblèmes, ou Devises Chrestiennes, Lyon, Jean Marcorelle, 1571 (L édition: 1567) Benito Arias Montano, Humanae salutis monumenta B. Ariae Montani studio constructa et decantata, Anvers, Christophe Plantin, 1571 3.2. Travaux criήqlres A. Adams et A.J. Harper (éd.), The emblem in Renaissance and Baroque Europe. Tradition and variety. Ley de. Brill, 1992.

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D. Arasse, La Renaissance maniériste, Paris, Gallimard, 1997. J. Baltrusaïtis, La Quête d'Isis, rééd. Paris, Flammarion, 1996. - id., Anamorphoses ou Thaumaturgus opticus, Paris, Perrin, 1955, 3° éd., Paris, Flammarion, 1996 (sur l'histoire de l'anamorphose, voir en particulier la Perspective curieuse de Niceron, Paris, Billaine 1638). M-L. Belleli, « Aelia LaeUa» (histoire et bibliographie de l'énigme de Bologne) dans Gérard de Nerval, Pandora, éd. crit., J. Senne- lier, Klincksieck, 1975, p. 155-213. B. Bowen, «Mercury at the crossroads in Renaissance emblems», JWCI, 48, 1985, p. 222-229. J. Céard, J.-C. Margolin, Les Rébus de la Renaissance, Paris, Mai- sonneuve et Larose, 1986. A. Chastel, « Sens et non sens à la Renaissance. La question des chi¬ mères », Archiva di Filosofia, 1980. R. Clements, Picta poesis. Literary and humanistic theory in Renaissance Emblem Book, Rome, Edizione di storia e lettera- tura, 1960. F. Comilliat, « De l'usage des images muettes. Imagination Poétique de Bathélemy Aneau», L'Esprit Créateur, XXVni, 2, 1988, p. 78-88. - id, «Le commentaire a-t-il horreur du vide? L'attribution du sens chez Aneau », Poétique, 77, 1989, p. 17-34. - id., « Physiologie du mariage et de l'emblème. Aneau et Alciat », Anatomie de l'emblème, Littérature, 78, 1990, p. 22-45. - id., «Tresbonne guyde. L'idée de nature dans les emblèmes de Barthélémy Aneau», Bibliothèque d'Humanisme et Renais¬ sance, LV, 2, 1993, p. 317-338. B. Curran, «De sacrarum literarum yEgyptiorum interpretatione, reticence and hubris in hieroglyphic studies of the Renaissance : Pierio Valeriano and Annio da Viterbo », Memoirs of the Ameri¬ can Academy in Rome, 44, 1999, p. 139-182. R. Dekoninck et A. Guiderdoni-Bruslé (dir.), Emblemata sacra. Rhétorique et herméneutique du discours sacré dans la littéra¬ ture en images, Tumhout, Brepols, à paraître en 2006. G. De Rocher, « L'anamorphose : vers une précision de la définition du baroque », Revue des Langues romanes, LXXXm, 1979. L. Dieckmann, Hieroglyphics. The History of a Literary Symbol, Saint-Louis, Washington University Press, 1970.

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4. L'énigme comme cryptage et matière 4.1. Cryptographie, ηεκμεή8με, alchimie Hermès Trismégiste, Le Pimandre de Mercure Trismégiste (...), Bordeaux, MiUanges, 1579 ; Corpus hermeticum, éd. A-J. Festu- gière, Paris, Les Belles-Lettres, 1972. Augurelli, Chrysopœia, Venise, 1515, trad. Habert de Berry, Paris, 1550 et 1626, fac-similé de l'éd. de 1626, Paris, Arma Artis, 1977. Johannes von Tritheim, Steganographia, 1500 (?) éd. Frankfort, M. Becker, 1606; Polygraphiae libri sex, Bâle, J. Haselberg,

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1518; Polygraphie et universelle escriture cabalistique, trad. Gabriel de CoUange, Paris, Kerver, 1561. Henri Corneille Agrippa, De Occulta Philosophia libri très, Cologne, 1533 ; La Philosophie occulte, trad. J. Servier, Paris, Berg international, 1981-89. Jérôme Cardan, De subtilitate rerum libri XXI (1550), trad. Richard Le Blanc, Paris, G. Le Noir, 1556. Jacques Gohory, De usu et mysteriis notarum liber, in quo vetusta literarum et numerorum ac divinorum ex sibylla nominum ratio explicatur, Paris, Sertenas, 1550. - id., trad, de Lemnius, Occulta naturae miracula (1559); Les occultes merveilles et secrets de nature (...), Orleans, P. Treppe- rel, 1568. - id.. Commentaire du Livre de la Fontaine périlleuse, Paris, Ruelle, 1572. Biaise de Vigenère, Le traité des chiffres ou secrètes manières d'écrire, Paris, A. LangeUer, 1586. Nicolas Bamaud, Commentariolum in jEnigmaticum, Lyon, T. Basson, 1597 (sur l'énigme de Bologne). Giuseppe Castiglione, Mnigmatum centuria, cum scholiis Josephi Castalionis (...), Lyon, K. Rittershausen, 1598. Béroalde de VerviUe, commentaire stéganographique, en tête du Tableau des riches inventions [...] qui sont représentées dans le Songe de Poliphile, Paris, Guillemot, 1600 (voir Colonna). Nicolas Flamel (faussement attribué à), Le livre des Figures hiéro¬ glyphiques, Paris, Veuve Guillemot et G. Marette, 1612 (éd. annotée par C. Gagnon sous le titre Nicolas Flamel sous investi¬ gation, éd. du Loup de Gouttière, Québec, 1994, attribution dis¬ cutée à Béroalde de Yerville). 4.2. Cabbale, songe, ρβορηεήε Jean Thenaud, La lignée de Saturne, 1509 (?), éd. G. Mallary Master, Genève, Droz, 1973, La Cabale metrifiée (1519), Traité de la Cabale en prose (1521). J. Reuchlin, De arte cabalistica, trad. F. Secret, Paris, Aubier-Mon¬ taigne, 1973. Ch. Fontaine, Epitome des trois premiers livres de Artemidorus traictant des songes, Lyon, Jean de Toumes, 1546.

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Gabriel Symeoni, Interprétation grecque, latine, tuscane et fran¬ çaise du monstre ou énigme d'Italie, Lyon, A. Voulant, 1555 (il s'agit d'une allégorie). Michel de Nostre Dame (Nostradamus), Les premières Centuries ou Prophéties, Lyon, Macé Bonhomme, 1555, éd. crit. P. Brin- d'Amour, Genève, Droz, 1996; éd. de Lyon (1557),/ac simile, M. Chomarat, Lyon, 1997. Jean Aimé de Chavigny Commentaires (...) sur les Centuries et pro¬ gnostications de feu Michel Nostradamus, Paris, A. du Breuil, 1596. John Dee, Monas hieroglyphica mathematice, magice, cabalistice (...) explicata, Anvers, G. Sylvius, 1564. Guy Lefèvre de la Boderie, Diverses Mélanges poétiques. Le Man¬ guier, 1578, 79, 82, éd. crit. R. Gorris, Genève, Droz, 1993. Nicolas Le Fèvre de la Boderie, Le coeur Leb ou les 32 sentiers de sapience (préface à la trad, de VHarmonie du monde de Zorzi, par Guy Le Fèvre), Paris, J. Macé, 1578. Jean Demons, La demonstration de la quatriesme partie de Rien et Quelque chose et Tout avec la Quintessence tirée du quart de Rien (...), Paris, E. Prevosteau, 1594, et La Sextessence diallac- tique et potentielle tirée par une nouvelle façon d'alambiquer (...), Paris, Prevosteau, 1595. 4.3. Travaux « Alchimie et littérature à la fin de la Renaissance », Réforme, Huma¬ nisme, Renaissance, 40, déc. 1995. Pierre Béhar, Les langues occultes de la Renaissance, Paris, Desjon- quères, 1996. Jean Céard (dir.), La Curiosité à la Renaissance, Actes de la joumée d'étude de la S.F.D.S., 1981, Paris, SEDES, 1986. M. Chomarat, J. Dupèbe, G. Pohzzi, Nostradamus ou le savoir transmis, Lyon, M. Chomarat éd., 1997. A.G. Debus et I. Merkel (dir.), Hermeticism and the Renaissance : Intellectual History and the Occult in Early Modern Europe, Washington, DC, Folger Shakespeare Library, 1988. M.-M. de La Garanderie (dir.). Mercure à la Renaissance, Paris, Champion, 1988. J.-R. Fanlo et A. Toumon (dir.). Les Formes du Millénarisme en Europe à l'aube des temps modernes. Actes du colloque de

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R.H.R., Marseille, 1998, Paris, Champion, 2000 (articles sur les Fanfreluches antidotées, Nostradamus etc.). M.-M. Fragonard, « Les trente-deux sentiers de sapience de Nicolas Le Fèvre de la Boderie ; une théorie de l'interprétation polysé¬ mique au xvr s. », Mélanges V.-L. Saulnier, Genève, Droz, 1984. R. Gorris, «L'un guide Orfée: temi esoterici e cabbalistici nelle Diverses Meslanges Poétiques di Guy Le Fèvre de la Boderie », Le Culture esoteriche nella letteratura francese, Fasano, 1989. - id., « Pour une lecture stéganographique des Amadis de Jacques Gohory », Les Amadis en France au xvf siècle, Paris, Presses de l'ENS, «Cahiers Saulnier», 2000, p. 127-156. F. Greiner, Les Métamorphoses d'Hermès. Tradition alchimique et esthétique littéraire à l'automne de la Renaisance française, thèse de l'Université de Paris X, 1995, Paris, Champion, 2000. N. Jacques-Chapin, S. Houdard, Curiosité et libido sciendi de la Renaissance aux lumières, Paris, Fontenay, éd. de L'E.N.S., 1998. F. Laroque (dir.). Histoire et secret à la Renaissance, Paris, Presses de la Sorborme Nouvelle, 1997. J.-F. Maillard, «Les fortunes de l'écriture à la Renaissance: de la cryptographie à la quête d'un langage universel », Aime-Marie Christin éd.. Écritures II, Paris, Le Sycomore, p. 145-167. J.-C. Margohn, «Sur quelques usages de la cryptographie à la Renaissance », Histoire et secret à la Renaissance, Paris, Presses de la Sorborme Nouvelle, 1997, p. 132-144. - id., «Pouvoir occulte du langage et écritures secrètes aux 16° et 17° siècles: Trithème, Vigenère, Kircher», Philosophies de la Renaissance, Orléans, Paradigme, 1998. - id. et S. Matton (dir). Alchimie et philosophie à la Renaissance, Paris, Vrin, 1993. S. Matton, «Alchimie, kabbale et mythologie chez Biaise de Vige¬ nère : l'exemple de sa théorie des éléments », Cahiers V.-L. Saul¬ nier, 11 : Biaise de Vigenère poète et mythographe au temps de Henri III, Paris, Presses de l'École Normale Supérieure, 1994, p.111-137. J. Miemowski, Signes dissimilaires : la quête des noms divins dans la poésie française de la Renaissance, Genève, Droz, 1997. H. Moreau, « Cassandre : le brouillage des oracles dans la poésie de Ronsard», Mélanges Alain Moreau, Montpellier, Pubhcations de l'Université de Montpellier ΠΙ, à paraître.

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5. Esthétiques énigmatiques (à l'échelle des œuvres) 5.1. Poésie La dimension énigmatique a été étudiée ou postulée chez : Maurice Scève (cf. le rapport dizains-emblèmes dans Délie). Voir A.-M. Schmidt, «Haute science et poésie française au xvi° siècle : la gnose de Maurice Scève », Les Cahiers d'Hermès, I, 1947, repris dans Études sur le xvf siècle, Paris, Albin Michel, 1967, p. 125-171; H. Staub, «Scève, poète hermétique?». Cahiers de l'Association Internationale des Études Françaises, XV, 1963, p. 25-39; id. Le curieux désir. Scève et Peletier du Mans poètes de la connaissance, Genève, Droz, 1967 ; D.G. Coleman, «Images in Scève's Délie», Modem Language Review, LVm, 1963, p. 215-217 ; id. «Les Emblesmes dans la Délie de Maurice Scève », Studi Francesi, Vni, 1964, p. 1-15 ; id. An illustrated Love « Canzoniere ». The Déhe of Maurice Scève, Genève-Paris, Slatkine, 1981 ; J. Risset, L'Anagramme du désir, essai sur la Délie de Maurice Scève, Rome, Bulzoni, 1971 ; P. Quignard, La parole de la Délie, Paris, Mercure de France, 1974; Marc Graff, «Nombres et emblèmes dans Délie», Réforme, Humanisme, Renaissance, 12,1980, p. 5-12 ; F. Hallyn, « Les emblèmes de Délie : propositions interprétatives et métho-

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dologiques», Revue des Sciences Humaines, CLXXIX, 1980, p. 61-75 ; J. A. Buhlemann, «Philosophical Alchemy as a Mode of transformation in Scève's Délie », Romance Notes, ΧΧΠΙ, 1, 1982, p. 44-55 ; M. Tetel, Lectures scéviennes : l'emblème et les mots, Paris, Klincksieck, 1983 ; F. Lecercle, «Du Phénix au Pot- au-feu : les emblèmes de Délie et la poétique de l'hétérogène », Europe, n° 691-692, nov.-déc. 1986, p. 95-101; R. Runyon, ««Continuelz discors»; The silent Discourse of Délie's Emblems», L'Esprit Créateur, XXVm, 2, 1988, p. 58-67; C. Raffini, ««Comment du corps l'Ame on peult deslyer»; UnraveUng the numerological underpinnings in Maurice Scève's Délie», Neohelicon, XIX, 1, 1992, p. 185-205; E.M. Duval, «Articulations of the Délie : emblems, numbers, and the book». Modern Language Review, 5,1980, p. 65-75 ; J.C. Nash, « Scève, poète de l'ineffable». Cahiers Textuel, Lire Maurice Scève, 3, 1987, p. 51-59 ; Tomio Kato, « La stracture de la Délie au courant du néo-platonisme». Il rinascimento a Lione, Roma, Edizioni dell'Ateneo, 1988,1.1, p. 455-463 ; J.A. Davis, «With Délie by the Golden Sun and Silvery Moon: Alchemical Imagery in Maurice Scève et 'ferme amour' », Romance Notes, XXVni, 3, 1988, p. 253-260; D. Fenoaltea, «La réception de la Délie: la question de l'obscurité». Il Rinascimento a Lione, Rome, Edi¬ zioni dell' Ateneo, 1988, p. 221-244 ; id., «La selve obscure : la signalisation de Délie et la démarche du lecteur». Cahiers Textuel, Lire Maurice Scève, 3, 1987, p. 69-76; M. Giordano, « Le texte visuel de la Délie de Maurice Scève », Lendemains, 58, 1990, 48-59 ; id, « Scève's Imprese : Typology and Functions », Romanic Review, ΧΧΠΙ, 1982, p. 13-32; Ε Rigolot, ««Cinq paroles intelligibles»; à propos de Scève l'Obscur», A Scève Celebration: Délie 1544-1994, éd. par J.C. Nash, Saratoga, Anma Libri, 1994, p. 55-70. Joachim Du Bellay, Le Songe (voir aussi les sonnets «embléma¬ tiques » dans les Antiquités et les Regrets, ainsi que les remarques sur l'acrostiche dans la Défense et illustration). Voir notamment S.M. Poliner, « Du Bellay's Songe : Strategies of deceit, poetics of vision». Bibliothèque d'Humanisme et Renaissance, XLEI, 3, 1981, p. 509-524 ; E. Benson, «Du Bellay et la perception oni¬ rique de l'histoire. Pour une lecture intreprétative du Songe », Nouvelle Revue du Seizième Siècle, IV, 1986, p. 51-65 ; F. Hallyn,

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sens caché à la Renaissance et dans Rabelais », Versants, Π, hiver 1981, p. 31-49; id.. Des mets et des mots, Paris, Corti, 1987; A. Toumon, En sens agile. Les acrobaties de l'Esprit selon Rabe¬ lais, Paris, Champion, 1995. Sur le débat autour du prologue du Gargantua qui a mobilisé pour un temps la critique rabelaisienne, voir R.H.L.F., 86° année, 4, juillet/août 1986 ; T. Cave, M. Jeanneret, F. Rigolot, « Sur la pré¬ tendue transparence de Rabelais» (p. 709-716) et G. Defaux, « Sur la prétendue pluralité du Prologue de Gargantua » (p. 716- 722) ; M. Charles, Rhétorique de la lecture, Paris, Seuil, 1977, p. 33-58 ; E. Duval, « Interpretation and the doctrine of Rabelais's prologue to Gargantua. », Études Rabelaisiennes, XVin, 1985, p. 1-17 ; G. Demerson, «Le prologue exemplaire du Gargantua. Le littéraire et ses retranchements». Prologues au xvf siècle. Versants, 15, 1989, p. 35-57. Pour un renouvellement des perspectives, voir dans Rabelais pour le XXL siècle, dir. M. Simonin, Genève, Droz, 1998, les études de B. Roy, «Rabelais; devinettes et questions naturelles», G. Mathieu-Castellani, «Rabelais: écritures secrètes et lettres illisibles », et M. Huchon «Thélème et l'art stéganographique». Voir aussi les Actes du colloque de Rome sur le Cinquième Livre (dir. F. Giacone, Genève, Droz, 2001) et les Actes (à paraître) du colloque de Cerisy Rabelais et le sens (dir. J. Céard, M-L. Demonet) ; voir également B. Roy, « Rabelais, grand connaisseur de devinettes», dans «cy nous dient». Dialogue avec quelques auteurs médiévaux, Orléans, Paradigme, « Medievalia », 1999, p. 139-155. Bonaventure des Périers, Cymbalum Mundi. Voir les Actes du col¬ loque Cymbalum mundi, Rome, la Sapienza, dir. F. Giacone, Genève, Droz, 2003; John O'Brien, « Allegories and secrets. Cymbalum Mundi, Dialogue 2», The Art of Reading. Essays in memory of Dorothy Gabe Coleman, Cambridge, Cambridge French Colloquia, 2000, p. 23-33. Barthélémy Aneau, Alector ou Le Coq, éd. crit. par M.M. Fontaine, Genève, Droz, 1996. Voir M.M. Fontaine: «Alector de Barthé¬ lémy Aneau, ou les aventures du roman après Rabelais», Mélanges sur la littérature de la Renaissance, à la mémoire de V-L. Saulnier, Genève, Droz, 1984, p. 547-566; id., «Les inter¬ prétations alchimiques d'Alector (χνΓ-χνπΓ siècles) », Alchimie :

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ORIENTAnONS BIBUOGRAPHIQUES

art, histoire et mythes, colloque du collège de France, Paris- Milan, S.E.H.A., Arché, 1995, p. 443-467 ; B. Biot, Barthélémy Aneau, régent de la Renaissance lyonnaise, Paris, Champion, 1996 (en particulier 3° partie, chap. 3) ; D. Stoferle, « « Une his¬ toire fabuleuse couvrant quelque sens mythologique». Zur emblematisch-allegorischen Poetik des Alector ou le coq», Romanistische Zeitschrifl fiir Literaturgeschichte, 2003, p. 429- 456. L'œuvre romanesque de Béroalde de Verville: La Floride, La Pucelle d'Orléans, Le Tableau des riches inventions, l'Histoire véritable ou le Voyage des Princes fortunés. Le Moyen de parve¬ nir. L'intérêt pour l'énigme est également apparent dans ses recueils de curiosités {Le Cabinet de Minerve, Le Palais des curieux, éd. crit., V. Luzel, thèse de l'Université de Paris IV, 2002) ainsi que dans ses réflexions sur l'alchimie. Voir pour la bibliographie M. Chordano et J-L. Pallister, Béroalde de Verville, coll. «Biblio 17», 1981 et 92, compléments dans Béroalde de Verville, Cahiers du Centre V-L. Saulnier, Paris, E.N.S., 1996. Voir en particulier, N. Kenny, The Palace of Secrets, Oxford, Cla¬ rendon Press, 1991 ; 1. Zinguer Le roman steganomorphique : Le Voyage des Princes Fortunez de Béroalde de Verville, Paris, Champion, 1993 ; F. Greiner {cf. supra), et «L'alchimie mise en roman: aperçus sur Nazari, Béroalde de Verville, Andreae», Comètes n° 2 (2005), www.cometes.org ; A. Toumon, éd. crit. du Moyen de parvenir, Paris, Champion, 2004 ; id., «La parodie de l'ésotérisme dans Le moyen de parvenir». Burlesque et formes parodiques. Actes du colloque du Mans réunis par Isabelle Landy Houillon et Maurice Renard, Seattle-Tubingen, Papers on french seventeenth century littérature, coll. «Bibho 17 », 1987, p. 215-230; id., «Fausses clefs, fausses serrures: indices et leurres chez Béroalde de Verville », Littératures Classiques, 54, 2005, p. 89-101 ; Michel Renaud, Pour une lecture du Moyen de Parvenir, Paris, Champion, 1997; J.-F Marquet, «Béroalde de Verville et le roman alchimique», dans xvif siècle, 1978, p. 157- 170 ; D. Mauri, «Le Voyage des Princes Fortunez di Béroalde de Verville: un'avventura tra amore, alchimia e scrittura», dans II Romanzo del Rinascimento: dall'eredità medievale aWAstre, Fasano di Puglia, Schena, 1996, p. 129-141; G. Pohzzi, «Du « Bal en forme de jeu d'échecs » au « Palais des Secrets » : aspects

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de l'espace conceptuel dans la fiction de la Renaissance», dans Logique et Littérature à la Renaissance, Paris, Champion, 1994, p. 193-218 ; id., « L'esthétique de l'énigme : le spectacle et le sens dans Le Songe de Poliphile», dans Rivista di Letterature moderne e comparate, luglio-settembre 1988, XLI, 3, p. 209- 233 ; id. « La fabrique de l'énigme : lectures « Alchimiques » du Poliphile chez Gohory et Béroalde de Verville », dans Alchimie et Philosophie à la Renaissance, Paris, Vrin, 1993, p. 265-288, et « Les Riches inventions de Béroalde de Verville », dans Béroalde de Verville (1556-1626), cit., p. 111-140. Gilles POLIZZI Université de Haute-Alsace Daniel MARTIN Université de Provence