Conclusion
de la première partie

La première partie de cet ouvrage a permis d’esquisser un cadre théorico-méthodologique nécessaire à l’analyse de la déambulation numérique du radiophonique.

Dans le premier chapitre, l’hypothèse de l’existence d’entailles ou de stases comme points de passage des formes de l’écriture radiophonique à des formes de l’écriture radionumérique a émergé à partir de la conception du sens développées par Jean Peytard. Le rapport d’inclusion-reconfiguration a également été pointé au regard du statut particulier des environnements numériques qui peuvent intégrer et reconfigurer un autre média. L’hypothèse de l’existence d’« entailles intermédiales » a été avancée.

Dans le deuxième chapitre, le contexte de la postradio a été examiné, notamment à l’aune des travaux fondateurs de Rudolf Arnheim et Pierre Schaeffer dont la relecture a permis de questionner les spécificités de la radio d’une part et d’autre part de considérer trois lieux de renouvellement de la radio : les conditions de production, la construction du produit et les conditions de réception. Ce chapitre a permis de dresser un état des lieux et de poser ces trois axes comme des axes porteurs pour des recherches ultérieures, à court, moyen ou long terme.

Le troisième chapitre a examiné deux entrées conceptuelles : écriture radiophonique et écriture numérique. Ces deux entrées ont fait avancer la réflexion de façon conjointe et conduit à proposer une terminologie circonstanciée dans le champ de la radionumérie. En tant qu’elle se veut différentielle et intermédiale, l’approche sémio-discursive de l’écriture radionumérique qui va être développée dans la seconde partie de ce volume consistera donc à éprouver et à exercer cette terminologie.

Cette première partie a fait émerger beaucoup de questions qui ont densifié la problématique initiale de ce travail : les modes de déambulation 174de la radio et du radiophonique dans les environnements numériques. La question de la circulation-altération des formats et des genres radiophoniques a émergé et s’est distinguée à plusieurs reprises. Elle s’est affirmée comme une vraie question de recherche à développer, faisant écho à l’hypothèse d’une magazination des médias (Dakhlia, 2018) évoquée en introduction.