Résumé : La Chronique urbaine de Montpellier a été conservée dans différents manuscrits qui attestent de sa (re)composition du xiie au xive siècle. Elle permet ainsi d’analyser le phénomène de la reconfiguration du passé opérée par l’histoire officielle d’une ville du Midi. Ces réécritures témoignent que le fondement de l’identité civique réside dans le consulat, qui utilise une reconstruction mémorielle dont la pierre de touche n’est autre que l’élaboration de cette chronique urbaine connue sous le nom de « Petit thalamus ».