Résumé : Les Mémoires de Philippe de Novare, qui s’exemptent en apparence de références documentaires, se modèlent en réalité sur des genres poétiques comme la chanson d’aube ou le sirventès. Les insertions versifiées deviennent garantes d’authenticité, car l’auteur leur assigne le statut de pièces créées sur le vif. La narration des faits trouve aussi son autorité dans son savoir de jurisconsulte, puisé à des sources documentaires originellement orales, liées au droit coutumier de Chypre et de Jérusalem.