Résumé : Cet article montre que les écrits de l’abbé Suger (1122-1151) se prêtent particulièrement bien à une étude des rapports entre contraintes documentaires et écriture historiographique, sous les angles du remploi, de la référence et de l’autorité. Suger apparaît comme un utilisateur raffiné de la documentation écrite, qu’il s’agisse d’archives ou de textes antiques et sacrés, dans le cadre d’un projet de modernisation de la biographie royale française au xiie siècle.