Résumé : L’objectif de cet article est de contribuer à une meilleure compréhension des discours sur la moralité civique à l’aube de l’âge moderne. Au moyen d’une analyse comparative de la manière dont la référence à la vertu a été utilisée pour caractériser l’expérience morale des gouvernés, l’auteur entend montrer que, si Montaigne et Hobbes sont à coup sûr des défenseurs de la vertu d’obéissance, celle-ci suppose toutefois des représentations inconciliables de l’autorité politique et des devoirs du citoyen.