Résumé : S’agissant d’autotraduction, on a souvent en tête le cas d’un écrivain maniant deux langues de statut similaire ; or ce présupposé est loin d’être toujours vérifié. La diglossie se voit ainsi textualisée, un pont s’établissant entre sociolinguistique et sociologie de la littérature. De la même façon que, pour l’auteur de langue minorée, et les membres de son groupe ethnolinguistique, le bilinguisme n’est pas un choix, l’autotraduction se présente la plupart du temps à l’auteur bilingue comme une contrainte.