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Classiques Garnier

Prélude

  • Type de publication : Chapitre d’ouvrage
  • Ouvrage : L’Atelier du doute. Des sceptiques à Valéry
  • Pages : 9 à 16
  • Collection : Perspectives comparatistes, n° 46
  • Série : Classique/Moderne, n° 3
  • Thème CLIL : 4028 -- SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES, LETTRES -- Lettres et Sciences du langage -- Lettres -- Etudes de littérature comparée
  • EAN : 9782406061144
  • ISBN : 978-2-406-06114-4
  • ISSN : 2261-5709
  • DOI : 10.15122/isbn.978-2-406-06114-4.p.0009
  • Éditeur : Classiques Garnier
  • Mise en ligne : 17/03/2017
  • Langue : Français
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Prélude

Ignorance ou semi-ignorance consciente, le doute affecte de son hésitation aussi bien le jugement dexistence (est-ce que cela est ou non ?) que le jugement de valeur (est-ce que cest bien ou non ?) et le jugement pratique (est-ce à suivre ou à fuir ?). La mobilité de la balance devient le symbole de cette incertitude en acte. Entre ceci et cela mon âme, ma conscience et mon cœur balancent.

Plus fondamentalement, lantithèse du oui et du non naurait pas lieu détonner, sil est vrai, comme laffirme le psychologue Henri Wallon, que la pensée dès la plus tendre enfance naîtrait elle-même de façon binaire. Cest dire quelle porterait en son sein ce qui peut faire obstacle à son aboutissement immédiat.

Comme phénomène, le doute, volontaire ou non, met lesprit humain dans une sorte de suspens. On peut dès lors lui reconnaître un certain caractère de légèreté. Évidemment, cela ne le préserve pas du reproche de faiblesse, étant une absence de certitude qui peut être ressentie douloureusement par lanimal rationnel que nous sommes. Mais cette faiblesse appartient aussi à ceux qui font rire, particulièrement dans la tradition populaire, quand elle met en scène le badin de la farce, le naïf, lidiot.

Tout le Tiers Livre de Rabelais développe les enquêtes que Panurge – sorte de badin avisé – mène avec ses compagnons pour essayer de savoir quel sera son sort sil se marie. Il a envie de prendre femme mais il craint le pire. Le personnage est donc fondamentalement quelquun qui doute, ce qui lexpose aux reproches de ses sages protecteurs qui prônent la confiance en la Providence combinée avec la prudence humaine. Consultant philosophes, théologiens, médecins, sibylles, fous, juristes, les réponses que dune instance à lautre reçoivent ses questions ne parviennent pas à le rassurer. Il veut quon lui promette une perfection sans restriction aucune et quon le dispense de trembler pour son avenir. Il doute sans avoir le courage dassumer la part légitime dincertitude que nous communique lignorance de lavenir. Et surtout il a peur. 10Pantagruel décide de sadresser alors à Trouillogan philosophe sceptique. Dès lors, on aura doute sur doute :

Cest à vous maintenant de respondre. Panurge doibt-il se marier ou non ?

Tous les deux, respondit Trouillogan.

Que ay-je ouy ? demanda Panurge.

Ce que jay dict, respondit Trouillogan.

Ainsi de suite, avec une variété de non-réponses qui semblent ne pas vouloir en finir.

Mais le sceptique patenté saurait-il se prononcer ? Il possède labsolue certitude de ses incertitudes.

Le plus souvent, celui que le doute a gagné ne le revendique pas comme un absolu, ou alors, pour contredire des affirmations trop péremptoires. Quoi quil en soit, la faiblesse de celui qui avoue ingénument ne pas savoir en restant bouche bée appartient à un type de personnage qui tout en faisant rire, représente une idiotie moins répréhensible que celle opposée de celui qui tranche à tort. On préférera le vrai naïf à celui qui est illégitimement décidé. Le personnage bouffi de certitude na-t-il pas souvent le tort de douter trop peu ou mal. LArnolphe de lÉcole des femmes offre le parfait exemple de quelquun qui pense tout comprendre, mais ne devine rien de ce qui se passe sous ses yeux. Ainsi, le simple qui doute parce quil pressent ses limites est plus proche de la lucidité que le gaffeur inconscient. Il peut même être mû par une sorte de bêtise intelligente que lon rencontre parfois chez Sancho Pança ou chez Sganarelle. On leur prédira un avenir éclairé de quelques étincelles.

Le doute peut être aussi comme chez lanimal, le siège du conflit paralysant de deux désirs distincts. Cest alors une hésitation et elle peut durer plus longtemps quun doute. La fable de lâne de Buridan tendrait à montrer la durée de cette hésitation animale, puisque placé devant un boisseau davoine et un seau deau dégale attirance, lâne ne saura décider et se laissera mourir. Démonstration par labsurde de lirrésolution car, de fait, une pulsion prend toujours le dessus. Mais le protagoniste qui ne sait quhésiter et non douter, illustrerait davantage la distinction entre lhésitation animale et le doute conscient qui comporte nécessairement la puissance dun certain développement. Chez lhomme, le doute se confine moins longtemps dans laire de lhésitation du simple fait que la 11conscience entre alors en jeu et que tout devient question, comparaison, prévision. On passe dès lors dun doute impuissant à décider à un doute prudent qui évite de décider. On lappellera le doute provisoire polarisé par lunivocité dun choix nécessaire.

Lautre voie positive qui souvre à celui qui doute de justifier son doute positivement consistera à lui accorder le droit de sinstaller par gain de paix. La certitude de ne rien savoir, scepticisme intégral et paradoxal, il faut le dire, se targuera alors de lavantage de pouvoir dire comme dans lAjax de Sophocle : « Car la vie la plus heureuse est dêtre sans pensée ». Mais cela est-il toujours possible et un moment ne vient-il pas où il nous incombe de choisir ? Dopter pour le préférable ? Il vaut tout de même mieux se tenir à lécart du bord de la falaise que de sy exposer par indifférence à quelque fâcheuse glissade. Dans la mesure où le bonheur est la finalité du scepticisme, des actes de prudence ne laissent pas dêtre acceptés en dépit de ce que la rigueur de la doctrine pourrait dicter.

Mais dune manière générale, je ne doute pas seulement parce que je ne trouve pas dissue à lobscurité des choses, mais, répétons-le parce que jai décidé de men accommoder. Alors lacceptation du non-savoir me libère des efforts que le savoir exige à partir du non-savoir et le doute maccorde le bonheur dune pensée sans préoccupation, sans finalité autre que celle de bien vivre.

Si cest là le dernier mot de Pyrrhon, ce nest quant à la doctrine dans sa généralité quune manière de voir relativement au doute et à lignorance. Certes, lhomme veut être heureux. Les philosophes de lAntiquité laffirment en chœur. Mais la connaissance constitue également une de leurs visées fondamentales. Aussi bien, travailler à surmonter le doute est quelque chose qui est propre à lhomme. La longue formation qui lui est imposée dans son jeune âge en témoigne déjà. En témoigne également limpatience quil éprouve en général quand son jugement se sent incapable daboutir.

Mais le manque dit déjà ce qui travaille à labolir ; il fait deviner le pouvoir positif de lesprit à partir de son indécision même.

Pour celui qui croit devoir croire, le doute suscite une inquiétude douloureuse. Elle se manifeste chez le croyant comme une éclipse en général momentanée de la foi. Sil sest mis sur le chemin de lunion 12mystique ou si simplement il a pu bénéficié déjà dune manifestation de la présence divine, le sentiment que lobjet de sa croyance tend à sécarter de lui produit une angoisse qui spirituellement est comme la victoire des ténèbres, voire de la mort. Langoisse de Jésus au Jardin des Oliviers et surtout sur la croix joint précisément cette appréhension et le sentiment dêtre abandonné de Dieu.

« Pourquoi mas-tu abandonné ? » Ce constat ne pouvait sexprimer que sous la forme dune question, car il prend naissance au cœur du drame, dans lespace du doute, de la perte et de lincompréhension.

La nuit mystique est souvent décrite par les spirituels comme une étape nécessaire dans linitiation qui les a conduit de la purification initiale à lunion désirée. Cest léquivalent de lépreuve nécessaire quaffronte le héros mythique jusquà la mort (Héraklès, Orphée…), peut-être à lapothéose. Le candidat sera amené à comprendre par là que sa marche ne doit pas être trop facile. Le passage dun monde à lautre ne saurait se faire sans menace, car cest un passage glorieux et pour lequel il est inévitable de souffrir.

Nuit du doute, de labandon qui était nécessaire aussi pour éliminer lillusion dun autre recours que celui du divin lequel justement sestompe pour se faire sentir sur le mode douloureux de labsence, au cœur de nos imperfections.

De fait, léloignement dont souffre alors le spirituel est une épreuve qui non seulement lui apprend à mettre tout laccent sur la volonté divine et sa grâce, mais encore à ne plus rien attendre de soi, à se quitter.

Des ténèbres la lumière sera en quelque façon engendrée, comme elle peut lêtre pour le tout petit enfant, quand, effrayé par la soudaine disparition de sa mère, il découvre avec une joie nouvelle que son doute navait pas eu lieu dêtre.

La philosophie des Anciens associe volontiers le bonheur de lhomme à ce quelle appelle le souverain bien. Celui-ci ne va pas de soi et surtout il nest pas donné. Le rechercher avec amour, cest le travail même de la sagesse. Or Platon, aussi bien quAristote pensent que le philosophe est philosophe dans lacte initial de sétonner. Confronté au réel, il ne se contentera donc pas de le voir. Il se demandera quel est son sens, car celui-ci ne se révèle pas demblée. On peut considérer comme sous-entendu que létonnement sera en fait le stade premier de la pensée chez lanimal conscient quest lhomme. Mais entre le moment de 13létonnement et celui où la pensée se met réellement en action, ny a-t-il pas un moment intermédiaire qui serait celui du doute ? Ce nest plus léblouissement de létonnement, mais ce nest pas encore lavènement du jugement. Linassouvissement actif du doute se fait jour dans ce passage de la conscience, avant que celle-ci ait su distinguer ce quil convient de faire, de définir ce qui est dans ce qui soffre encore sans clarté ou avec trop de clarté.

Mais comment faire, étant dans le doute, pour macheminer vers le jugement, même si je sais que cest du doute placé en amont que le jugement procède. Faiblesse du doute qui habite encore lincertitude ou mieux lapproximation, mais aussi fécondité du doute, car cest de lui, engendré par létonnement premier que naîtra une pensée si possible univoque.

Cette expérience dune pensée qui naît en aval du doute ne règle pas la chose dun coup. Elle peut comporter, on le sait bien, une restauration du doute. Bien des traditions proclament quon ne le liquide pas, même quand on croit lavoir fait. Leurs doctrines mettent en doute justement la nature de ce qui nous entoure, et, comme dans le bouddhisme par exemple, ny voient quun déploiement dapparences trompeuses de par leur impermanence et leur relativisme. Il faudra dès lors douter de ce qui nous semble indubitable et ce doute nous approchera dune appréciation plus judicieuse du réel et de la relation que nous sommes censés établir avec lui. Alors, si savoir cest croire à lapparence, il vaudra mieux en douter pour savoir vraiment. Doù les nombreuses incitations de lOrient qui prônent le non-savoir, tant dans le bouddhisme en particulier zen que dans la philosophie des taoïstes.

Rompre avec létude délivre des soucis.

Quelle différence existe

Entre affirmation et approximation ?

Quelle distance existe

Entre ce que lon juge bon ou mauvais ? 

(Tao-te-king)

Dès lors, le fait de douter impliquera lavènement dune force nouvelle, celle dune lucidité supérieure. Nous aborderons plus loin ce que rapporte, sur ces sujets, la tradition du scepticisme. Que ce soit celle de Pyrrhon (ive av. J.-C.) et de son lointain disciple, Sextus Empiricus (iie-iiie ap. J.-C.) ou celle encore des Académiciens, disciples passablement infidèles 14à leur maître Platon, ces philosophies du non-savoir nont souvent de modestie que lapparence. Car elles consistent souvent à dire non ou à poser un point dinterrogation sans réplique, dun ton aussi décidé que celui des dogmatiques quon leur oppose habituellement, stoïciens et autres. Chez les douteurs lart de démasquer est souvent impitoyable, insistant, obstiné. Que dintelligence pour prouver quon nen a pas, quelle assurance dans la légitimité affichée de ne pas savoir !

On imagine bien que ce qui conduit à rejeter lidée que lon connaît ce quon perçoit a plus dune tonalité. La plus importante, surtout de nos jours, consiste à adopter le point de vue des sciences exactes. Comme chez les sceptiques, il sagira au minimum de se méfier de limmédiat. Lexpérience, les procédures de mise à lépreuve de la matière, les approches de la mathématique, tout cela, sans tomber dans lillusion davoir trouvé la vérité ultime du cosmos permet aux scientifiques den approcher les secrets. Dans ce genre denquête, la croyance toujours mieux documentée en une organisation du monde physique est une démarche tournée vers lextérieur. Le sujet enquêtant est entièrement mobilisé par le monde objectif.

Or une autre tonalité existe dans la méfiance à opposer à limmédiat et cest celle justement qui met laccent sur le sujet, sur lhomme qui regarde, tente de comprendre et conclut soit ceci soit cela, ou encore ni lun ni lautre. Souvent alors, cest limportance accordée au sujet qui vient pondérer à la baisse celle de lobjet. Ce nest pas seulement que le monde, fauteur dillusions, de déceptions et de tentations mérite quon ne sy arrête que peu ou pas du tout, cest quil risque de nous faire oublier que lessentiel nest pas en lui, mais en nous, si imparfaits que nous soyons. Tantôt, il sagit simplement de ne pas tomber dans les pièges de ce qui nous entoure, tantôt, il sagit de ne pas oublier lintérieur au profit de lextérieur. Un grand mouvement de refus se dessine alors, dans le désert, le monastère, la grotte nue et protectrice. Il se fait sous le signe dune préservation et dune priorité de lâme. Et cette initiation progressive vaudra à lOriental un nombre plus limité de réincarnations et un accès plus rapide à la sérénité heureuse. Attendre cette amplification qualitative ne pourra se faire que dans une réduction quantitative et une victoire de lâme sur ce qui nest pas elle. Cest là un dépouillement intérieur en Orient comme dans la tradition chrétienne.

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Combien dans le passé chantent ce cantique à lunisson, même sils se combattent ou signorent les uns les autres ! La méfiance que Platon éprouve à légard du monde dici-bas, si pâle reflet de celui des Idées, linquiétude que Plotin et le néoplatonisme expriment relativement au corps qui entrave notre envol, enfin lhorreur gnostique ou manichéenne de la matière ténébreuse se font souvent au bénéfice de lÊtre en soi ou de lÊtre transcendant qui implique quon reconnaisse son exclusive perfection. Lâme qui cherche sera amenée par limmensité de sa visée à se préserver de loubli delle-même. Dans le livre X des Confessions, saint Augustin sémerveille, en sexaminant lui-même, de la grandeur de lâme humaine. Elle est si étonnante, en particulier quand il pense à la faculté de se souvenir, quil déclare lhomme incapable den connaître létendue. Sujet prioritaire, comment dès lors pourrait-on le négliger au profit dune curiosité frivole pour le monde extérieur ? Sans craindre de contredire les nombreux chapitres quil consacre à la création, il nous met en garde contre la tentation de nous y intéresser, alors que ce que nous sommes est combien plus intéressant.

Les hommes admirent les hauteurs des montagnes, lagitation des flots de la mer, la vaste étendue de locéan, le cours des fleuves et le mouvement des astres : et ils ne pensent point à eux-mêmes et nadmirent pas ce qui est si admirable. (Trad. Arnaud dAndilly)

Malgré la grâce de la création où, dailleurs, on ne verra la main de Dieu que si elle nous a préalablement touchés, pas de « peri kosmou », nulle investigation de lunivers chez lauteur des Confessions. Il sen garde dans la perspective dune idéologie du salut qui concerne celui qui a été créé « à la ressemblance de Dieu ».

Pétrarque qui cite le passage des Confessions dans la lettre où il narre son ascension du Mont Ventoux y trouve lencouragement le plus autorisé dun retour à soi et, pour cela, dune recherche de la solitude silencieuse. Il en adopte la conduite dans la descente du retour où il nadresse plus un mot à son frère qui lescorte ni un regard au paysage quil avait eu la faiblesse dadmirer et danalyser outre mesure.

Oui, cette préférence de lintérieur consonne ici comme souvent avec un choix proféré de la solitude pour mieux vivre et développer en nous ce qui seul importe. Elle transforme le doute concernant le monde en saine méfiance et en indifférence programmée.

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Certains, plus abstraits ou plus radicaux prônent avec des intentions identiques une solitude qui ne se fonde pas seulement sur une préférence louable de lâme et du travail qui lui est demandé. Elle sattache surtout à trouver une disponibilité spirituelle. Elle veut que lâme se prenne en considération mais pour sanéantir et mieux recevoir son Dieu. Il ne sagit plus seulement déviter la dispersion par respect pour ce qui vaut mieux que ce qui est au dehors, mais à se modeler sur un au-delà de ses propres limites, que maître Eckhart appelle un néant. Néant du moi en attente de labsolu et dénomination de cet absolu comme néant, par le fait même quil est indéfinissable autrement que par la voie dite négative que Denys lAréopagite au ive siècle sans doute a enseignée à toute une pléiade de penseurs religieux jusquà maître Eckhart justement. La relation entre solitude et néant essentiel de lâme ouverte à Dieu apparaît clairement dans ce passage :

Dans lexpérience de la béatitude, lhomme devient nul et toute la création devient également nulle. En relation avec cela, lexcellent Denys demande : « Seigneur, guide-moi là où tu es un néant. » Ce qui signifie, là où tu télèves, de tout intellect créé. « Dieu, ajoute saint Paul, demeure comme une lumière où personne ne peut pénétrer. » Ainsi, Dieu ne peut être connu dans aucune lumière créée. (Traités et sermons, éd. A. de Libera, Paris, 1993)

Chez Eckhart, la conversion de lâme à Dieu implique assez banalement un dépouillement, dont la condition première est la solitude qui, au fond, ne signifie rien dautre que Dieu. Et, comme souvent dans cette théologie, on perçoit une fascination pour le renversement verbal, comme si elle voulait témoigner hic et nunc des conditions sui generis et incomparable du Royaume.

LÊtre dans ces conditions sappellera néant, car il faut quil marque sa radicale « différence ». Il va sans dire que cette recherche de lexpression extrême et même paradoxale, se met à sa manière au service dun au-delà des vérités courantes qui sont accompagnées dun doute essentiel. Aucune lumière dici-bas, aucun constat de notre vue ne saurait convenir à un objet qui nest que pure lumière, indistinction éclatante de labsolu.

La voie sceptique déclare : Je ne peux rien savoir. Eckhart et tous ceux de sa race, quil soient occidentaux ou orientaux diront plutôt : Je ne veux rien savoir.