Résumé : La mélancolie, dans l’œuvre de Germaine de Staël, constitue une énergie ambivalente. Elle est à la fois la conséquence d’une séquence historique déceptive et la distance à partir de laquelle « considérer » les événements : les analyser philosophiquement, c’est-à-dire sans passion, mais avec une profondeur anthropologique décuplée par une résonance sensible qui a affecté l’auteure, comme toute la génération des « Modernes ». D’expérience douloureuse, la mélancolie devient alors savoir en partage.