Abstract: L’article interroge le lien entre mélancolie et contexte révolutionnaire, celui de la Révolution russe dans le roman Ville conquise (1931) de Victor Serge, et de ses prolongements allemands en novembre 1918 au sein du roman d’Ernst Glaeser, Frieden (La Paix, 1929). C’est peut-être dans l’intrication extrême et apparemment contradictoire entre engagement révolutionnaire et conscience aiguë de son impasse que se situe la spécificité de cette mélancolie et de cette époque.