Résumé : L’article compare les récits de Foscolo et de Nerval qui, au sortir des révolutions et des guerres du début du xixe siècle, prennent acte du nouveau régime d’historicité en déployant une mélancolie ambivalente. Témoignant depuis les limbes de l’histoire, les narrateurs se transforment en spectres qui sont les figures d’une expérience temporelle disjointe. Ce temps des fantômes ouvre la possibilité d’une histoire dissemblable et porte des germes de création au cœur des débris du temps.