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Classiques Garnier

Annexe VI Témoignage – Louis Jouvet, cet inconnu par Georges Neveux

  • Type de publication : Chapitre d’ouvrage
  • Ouvrage : L’Art du théâtre. Tome II. Pratique du théâtre
  • Pages : 471 à 478
  • Collection : Études sur le théâtre et les arts de la scène, n° 26
  • Thème CLIL : 4027 -- SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES, LETTRES -- Lettres et Sciences du langage -- Lettres -- Etudes littéraires générales et thématiques
  • EAN : 9782406128717
  • ISBN : 978-2-406-12871-7
  • ISSN : 2275-2978
  • DOI : 10.48611/isbn.978-2-406-12871-7.p.0471
  • Éditeur : Classiques Garnier
  • Mise en ligne : 22/06/2022
  • Langue : Français
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Annexe VI

Témoignage – Louis Jouvet, cet inconnu

par Georges Neveux1

La vie de Jouvet metteur en scène est une pièce en trois actes. Premier acte : Jouvet régisseur de Copeau au Vieux-Colombier pendant dix ans. Deuxième acte : Jouvet directeur de la Comédie des Champs-Élysées pendant une nouvelle période de dix ans (de 1923 à 1934). Troisième acte : lAthénée.

Cest au deuxième acte de cette pièce que je me suis trouvé mêlé, et chaque fois que jentends le nom de Jouvet, cest sa loge à la Comédie des Champs-Élysées que je revois tout de suite : une cellule sans fenêtre, où les lampes devaient rester allumées en plein jour, tandis que bourdonnait dans un coin un appareil à ozone chargé de laération.

Cétait un soir de lhiver 28-29, et cétait lentracte. Jarrivais là, envoyé par Gaston Baty qui venait de recevoir ma première pièce et qui savait que Jouvet cherchait ce quon appellerait aujourdhui un assistant. Jétais très jeune, très empêtré encore dans mes manières provinciales, très ignorant du théâtre.

Jouvet aimait déconcerter. Il mattaqua avec une brusquerie goguenarde que soulignait luniforme noir quil portait ce soir-là. (Il jouait un officier de uhlans dans la première pièce de Giraudoux : Siegfried.) Et jétais décidé à ne plus revenir. Je ne me doutais pas que cette soirée allait être le point de départ dune solide amitié que rien jamais na démentie, et que jallais retrouver Jouvet dans cette même loge tous les jours pendant trois ans, partageant avec sa fidèle Doris2 ses bons et ses mauvais jours, lisant des manuscrits et rédigeant tout seul la petite revue Entracte quil publiait alors. (Je succédais dans cet emploi multiple 472à Pierre Humbourg3, le romancier, et je devais avoir comme successeur Jean Anouilh, qui nétait pas encore auteur dramatique.)

« Le théâtre, me disait Jouvet ce soir-là, ça ne sapprend pas, même en écrivant des pièces, ça ne sexplique pas non plus, ça se vit. »

Mais il devait se produire quelques instants plus tard un petit incident qui devait mexpliquer tout de même un peu le théâtre en général et Jouvet en particulier.

Pour sortir du théâtre, lentracte fini, Jouvet mavait fait passer par les coulisses. Mais je dus me tromper de porte car je me trouvais soudain sur un quai de gare.

Cétait la fin de la pièce. Valentine Tessier et Pierre Renoir, une valise à la main, échangeaient leurs dernières répliques.

Dans ma stupeur, je continue davancer, sans tout à fait me rendre compte que je suis sur la scène. Et soudain je comprends que cet énorme trou noir, cest la salle, cest le public.

Malgré tout, javance encore, sans hâte. Les spectateurs ne paraissent pas étonnés : ils doivent me prendre pour un figurant-voyageur.

Derrière un portant, enfin à labri, mais aveuglé par le trac, je marrête pour respirer. Et alors jentends la voix de Jouvet :

« Eh bien ! cest ça le théâtre. Cest vivre avec un grand trou noir devant soi. Et pas seulement quand tu es sur scène. Non, avant, après, le jour, la nuit, toujours. »

Il me tutoyait soudain. Javais passé la frontière invisible et je venais dentrer dans cet univers qui était le sien : le théâtre, cest-à-dire une inquiétude perpétuelle.

Car Jouvet était en réalité le contraire de ce quil paraissait être en public.

Cet homme qui sexprimait par boutades et jouait les cyniques était dévoré par le manque de confiance en soi.

Il nétait jamais content de ce quil avait fait, ni comme acteur, ni comme metteur en scène. Cet homme qui se produisait en public était au fond de lui-même un solitaire. Il ne sadmirait pas. Au contraire, il sexagérait ses propres défauts, il se jugeait lui-même avec une lucidité cruelle. Et sil éprouvait le besoin de se travestir chaque soir, cétait pour se délivrer de sa propre personne.

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Cest pourquoi il nest jamais allé voir un seul des films dans lesquels il a joué. Bien sûr, au studio, il assistait en fin de journée à la projection des bouts de scène quil avait tournés la veille, il le faut bien, si on veut se corriger dans le travail du lendemain. Mais cest tout. Le film une fois monté, il nallait plus le voir. Il éprouvait même une espèce dhorreur pour ce sosie impudiquement détaché de lui.

Lœil de la caméra est une loupe, le gros plan est une confession. Cest pourquoi Jouvet, qui aimait le cinéma en spectateur, ne laimait plus dès quil avait joué dans le film.

Il existait, daprès lui, deux espèces bien différentes dinterprètes : lacteur et le comédien. Lacteur monte sur scène pour y étaler, pour y grossir avec ivresse le personnage quil est dans la vie. Au contraire, le comédien y cherche une occasion de se fuir et de se transformer. Jouvet se voulait non acteur, mais comédien.

Il détestait le théâtre-exhibition et nadmettait que le théâtre-jeu. Il demandait à ses comédiens de garder, en scène, une certaine retenue, et le public quil préférait est celui qui ne perd jamais tout son esprit critique.

Cette fameuse distanciation que Brecht a érigée en principe, et dont aujourdhui on nous parle souvent à tort et à travers, Jouvet lavait définie à sa façon et pour son compte personnel. Sa mise en scène dÉlectre, en 1937, a été un chef-dœuvre de distanciation intelligente et mesurée.

À un comédien qui lui parlait un jour du mal quil avait à « entrer dans la peau de son personnage », il répondait : « On nentre pas dans la peau dun personnage, on témoigne pour lui. »

Et à un autre, qui cherchait ses gestes, il criait du fond de la salle de répétitions : « Fais donc tes gestes en dedans, ça sortira davantage. »

Oui, Jouvet était infiniment sensible et pudique. Et même, ce qui semblera incroyable, dune grande timidité, une timidité dont sa gouaille nétait que le masque de protection.

Nous avons encore dans les oreilles cette diction syncopée dont il avait fini par faire un style : il se lançait impétueusement dans la phrase, semblait buter contre un caillou, se reprenait, et achevait sur un ton tout différent, et souvent ironique. Eh bien ! ces syncopes verbales nétaient pas un artifice, elles traduisaient, elles dissimulaient son trouble intérieur, son trac.

Je me rappelle quun soir, pendant quil jouait, il apprit au cours du premier acte que son ancien patron, Copeau, était dans la salle, au 474premier rang. Et toute la soirée, Jouvet essaya de se surpasser. Il en était haletant, couvert de sueur.

Aussitôt la représentation terminée, Copeau grimpe sur la scène pour serrer la main des comédiens. Et jentends encore Jouvet, pourtant déjà célèbre, demander à Copeau en bégayant plus que jamais : « Patron… patron… est-ce que jai fait… des progrès ? »

Ce même doute perpétuel quil éprouvait comme acteur, il léprouvait aussi comme metteur en scène.

Un exemple : le soir de ma première visite dans sa loge, il y avait là, dans un coin, sur un établi darchitecte, la maquette du dispositif destiné à lÉcole des femmes. Cette maquette, il lavait construite lui-même lannée précédente avec du fil de fer, des bouts de ficelle et du carton. On y trouvait déjà le mécanisme ingénieux qui devait ouvrir et fermer le jardin dAgnès.

Mais il nétait pas content de son travail. Il y manquait quelque chose. Et tantôt il ajoutait, tantôt il retranchait un détail.

Cette maquette datait de 1927. Or il a monté lÉcole des femmes en 1937, cest-à-dire dix ans plus tard. Il lui avait fallu dix ans pour préciser le style de son spectacle.

Il avait fallu aussi que Christian Bérard, le décorateur, intervienne, et reprenant la maquette primitive, y travaille à son tour, étire vers le haut la mince maison dAgnès et pose par-dessus quatre lustres en plein ciel.

Alors Jouvet, un beau jour, sétait décidé. Et à partir de ce jour-là, tout se passa très vite.

Car chez lui la lenteur dans la préparation contrastait curieusement avec la promptitude dans lexécution.

On aurait dit quil y avait au fond de lui deux horloges différentes :

lhorloge des minutes, et il était avare de ses minutes, il ne perdait jamais une minute ;

lhorloge des années, et il était prodigue de ses années. Il préférait retarder un spectacle dun an, de dix ans, plutôt que de le présenter avant dy croire lui-même sans réserve.

Il tournait autour dun manuscrit pendant des mois, dabord avec méfiance, comme si ce manuscrit était un animal dangereux. Et puis, un beau matin, lanimal était apprivoisé. Il jouait avec.

Alors plus rien nexistait pour lui. Il couvrait de notes cahiers sur cahiers et inventait jusquà dix mises en scène diverses et souvent contradictoires.

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Mais tous ces projets incertains se fondaient un jour, brusquement, en un spectacle si lumineux, si naturel, si évident quil semblait avoir été conçu sans effort.

Cest quil y avait deux Jouvet qui se faisaient la guerre lun à lautre : le Jouvet-Don Quichotte et le Jouvet-Sancho Pança – ou, plus exactement le Jouvet théoricien et le Jouvet artisan.

Javais rendez-vous tous les matins à onze heures dans sa loge-bureau avec le Jouvet théoricien.

Nous devions écrire ensemble un petit livre sur le théâtre. Mais il se posait tant de questions que nous narrivions jamais à fixer le plan du petit livre en question. Nous nous égarions dans lhistoire, la géographie et la métaphysique

Le théâtre étant pour lui aussi vaste, plus vaste même que le monde, il nacceptait jamais de lui donner des limites. Or tracer un plan, cest déjà se limiter. Voilà pourquoi ce petit livre na jamais été écrit. (Je ne le regrette pas. Cet essai naurait certainement jamais valu les deux admirables recueils de notes retrouvées et publiées après sa mort, notes écrites au hasard, dans la solitude de la nuit et qui sont bien le plus consciencieux, le plus profond monologue intérieur quun homme de théâtre nous ait jamais fait entendre.)

Mais, chaque après-midi je retrouvais le deuxième Jouvet, le Jouvet-artisan avec sa voix faubourienne et qui prenait le théâtre par lautre bout.

Par exemple, il avait lhabitude de faire construire par ses machinistes, et sur la scène de son théâtre, les décors ou le dispositif de ses spectacles. Souvent il prenait un marteau, une équerre, et tout en dirigeant son petit monde, mettait la main à louvrage.

Cest quil aurait pu faire lui-même un excellent compagnon menuisier. Dailleurs, cest là, au milieu de ses machinistes, que sa mise en scène achevait de se préciser. Et que bien des questions posées le matin trouvaient tout naturellement leur solution.

Il aimait, on le sait, annoter son Molière. Mais jai retrouvé un livre quil ma donné un jour, et qui est bien plus annoté encore, et cest un Manuel du Menuisier.

Le Jouvet-Quichotte imaginait des mises en scène impossibles. Le Jouvet-Pança les reprenait et les ramenait alors aux limites du réel.

« Un homme qui ne sait rien faire de ses mains ne peut avoir que des idées fausses », bougonnait-il ensuite, dans linterminable escalier tire-bouchon qui le ramenait de la scène à sa loge.

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Ces deux Jouvet qui avaient tant de mal à se mettre daccord trouvèrent enfin un conciliateur en la personne de Giraudoux.

Le Jouvet-Quichotte trouvait en face de lui un prestigieux jongleur de mots, et le Jouvet-Pança un adroit constructeur de pièces.

Bien sûr, Jouvet avait déjà eu, avant larrivée de Giraudoux, des auteurs dont il aimait les ouvrages. Il avait joué Jules Romains, Marcel Achard, Bernard Zimmer, Stève Passeur, Sarment, Crommelynck. Mais tous ces auteurs avaient été joués ailleurs avant de lêtre chez lui. Avec Giraudoux, cétait différent. Siegfried était sa première pièce, et Jouvet avait enfin le plaisir de promouvoir un auteur nouveau.

Pourtant, dautant plus méfiant quil était heureux, Jouvet navait tout dabord pas cru au succès. Il navait prévu que trente représentations. Elle en fit plus de trois cents cette année-là.

Il avait tout de suite demandé une seconde pièce à Giraudoux. Giraudoux avait réfléchi, puis, un matin, lui avait parlé avec négligence, sans avoir lair de rien, comme il faisait toujours, du thème dAmphitryon.

Jouvet avait répondu oui, mais sans trop y croire : depuis Offenbach, la mythologie navait jamais osé remonter sur les planches.

Giraudoux sétait mis au travail un lundi matin. Le dimanche suivant Amphitryon 38 était terminé.

Jouvet se sentait un peu offensé par tant de rapidité. « Sept jours seulement pour écrire une pièce alors quil nous faudra bien deux mois pour la répéter ! »

Mais il était cette fois doublement heureux. Dabord parce que Giraudoux, avec une habileté diabolique, avait écrit une pièce à six personnages qui cadrait exactement avec les six principaux acteurs de la troupe.

Et surtout parce que cette pièce se rapprochait du théâtre tel quil le concevait. Cest que Giraudoux, qui avait de fines antennes, avait pris dans les idées toujours étonnantes mais trop diverses et par là même souvent confuses et inachevées de Jouvet tout ce qui pouvait servir ses propres dons dinvention verbale.

Dailleurs linfluence de lun sur lautre devait se développer de spectacle en spectacle.

Dans lécriture même de Giraudoux, on entendait maintenant, de loin en loin, la voix syncopée de Jouvet, tandis que les mises en scène de Jouvet se mettaient à ressembler aux images poétiques de Giraudoux.

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Ils avaient fini par se comprendre à demi-mot, et même aux périodes de travail, sans avoir besoin de se parler.

À une répétition dIntermezzo (la pièce de Giraudoux qui devait succéder à Amphitryon) Jouvet me dit à mi-voix en me montrant lauteur assis à trois rangs devant nous : « Regarde ses épaules. Quand elles roulent doucement de droite à gauche et de gauche à droite, ça veut dire quil est daccord, au fond de lui-même, avec la cadence du jeu. Il me télégraphie ses impressions avant den avoir lui-même pris conscience… Mais quand elles se balancent darrière en avant, cest quil y a quelque chose qui ne va pas. »

En effet, cest ce que faisait maintenant Giraudoux. Et Jouvet, un instant plus tard, fit rejouer la même scène sur un autre ton.

La répétition finie, les deux hommes se retrouvaient dans la loge de Jouvet, et alors la télépathie reprenait, mais cette fois dans lautre sens.

À son tour, Giraudoux essayait de déchiffrer dans lattitude de Jouvet ses doutes ou ses critiques. Et très vite il proposait de changer quelques répliques, celles précisément que Jouvet nosait pas lui demander de changer.

Cet accord devait atteindre son point déquilibre parfait dans la Guerre de Troie et dans Électre. Et si la dernière pièce de Giraudoux que Jouvet a jouée – la Folle de Chaillot – a semblé par moments un peu traînante, un peu empâtée, cest parce que Giraudoux la écrite loin de Jouvet, et que Jouvet la fait répéter sans Giraudoux.

Dailleurs, disons-le clairement, les pièces de Giraudoux telles que nous pouvons les lire ou les voir jouer aujourdhui nont aucun rapport avec les spectacles que Jouvet en tirait. Tout ce qui nous agace souvent chez Giraudoux : ses feux dartifice intellectuels, ses plaisanteries dancien normalien se trouvaient rejetés dans lombre, tant le mouvement que Jouvet imprimait à lensemble avait dunité, de gravité, de simplicité. Les répliques trop jolies, les digressions saugrenues, toutes ces coquilles baroques et sonores, mais parfois vides, dont Giraudoux avait orné son théâtre, Jouvet les noyait, et cétait la ligne principale, toujours très belle, qui se trouvait mise en lumière.

Car linquiet, linstable Jouvet cherchait à donner à ses spectateurs un sentiment de sûreté, de précision, dévidence.

Pour les primitifs, nous dit-on, il y a deux espèces de temps : le temps ordinaire, et ce quils appellent le Grand Temps, ces moments exceptionnels où chaque seconde semble se dilater jusquà linfini.

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Pour Jouvet, le théâtre, cest la recherche du Grand Temps, cest lart de vivre linstant présent en commun, et à sa plus grande hauteur.

Pourtant il ne croyait pas à la longévité dune mise en scène. Un jour, quelquun lui conseillait de faire filmer ses spectacles pour quils puissent plus tard être fidèlement reproduits. Il éclata de rire : « Ce serait stupide. Une mise en scène, même réussie, ne vaut jamais que pour quelques années. Mettons dix ans. Oui, nos petits châteaux de sable nen ont jamais que pour dix ans. » (Il avait, à cause de ses dix ans chez Copeau, la superstition du chiffre dix.)

Le metteur en scène lui semblait devoir être avant tout le délégué, le mandaté de tous les spectateurs. Or le public change très vite, la mise en scène doit donc changer comme lui.

Il ne sagit dailleurs jamais pour le metteur en scène de sajouter à la pièce, mais dy plonger chaque fois, et den tirer de nouvelles métamorphoses. « Une belle pièce est inépuisable, disait-il, un chef-dœuvre est sans fin. »

Aujourdhui ses « petits châteaux de sable » ne subsistent plus quà travers des photos qui ne veulent plus rien dire, ou des souvenirs comme ceux que jessaye de noter ici et où moi-même je bute parfois sur un détail.

Mais au théâtre tout se perd et tout se retrouve. Cest perpétuellement le flux et le reflux, lun créant lautre. Et sans les petits châteaux de sable de Jouvet, nos petits châteaux de sable à nous, ceux daujourdhui, ne seraient sûrement pas ce quils sont.

1 Les Lettres Françaises no 889, 24 au 30 août 1961. Poète et auteur dramatique, Georges Neveux fut aussi secrétaire de Louis Jouvet de 1928 à 1931.

2 Alice Doris était la secrétaire et sténodactylo de Jouvet à la Comédie des Champs-Élysées.

3 Pierre Humbourg (1901-1969) est journaliste et écrivain, auteur notamment dune étude sur Jean Giraudoux.