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Classiques Garnier

Avant-propos (Catherine Magnien-Simonin)

  • Type de publication : Chapitre d’ouvrage
  • Ouvrage : L’Art de la lettre humaniste
  • Auteur : Magnien-Simonin (Catherine)
  • Pages : 11 à 11
  • Réimpression de l’édition de : 2004
  • Collection : Bibliothèque de la Renaissance, n° 60
  • Série : 1
  • Thème CLIL : 4027 -- SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES, LETTRES -- Lettres et Sciences du langage -- Lettres -- Etudes littéraires générales et thématiques
  • EAN : 9782812454790
  • ISBN : 978-2-8124-5479-0
  • ISSN : 2114-1223
  • DOI : 10.15122/isbn.978-2-8124-5479-0.p.0007
  • Éditeur : Classiques Garnier
  • Mise en ligne : 28/02/2007
  • Langue : Français
7 AVANT-PROPOS
Faciebat... Ce travail reste cruellement inachevé, bien sûr. Guillaume Budé qui devait en être le centre, n' apparaît dans les quelque cinq cents pages rédigées que comme le point de départ d'une réflexion sur l'art épistolaire en général à la Renaissance, élargie comme il se devait à l'antiquité et prenant en compte le Moyen Âge. En fait après les cinq chapitres donnés ici, dont les deux premiers présentent et analysent l' ceuvre épistolaire de Budé, Guy Gueudet allait revenir à son objet d'étude, pour enrichir son enquête des éléments acquis par l'analyse des manuels et des recueils qui constituaient le contexte dans lequel l'huma- niste rédigeait ses lettres et composait ses propres recueils. Pourtant en dépit de l'absence cruelle de ces pages et d'une conclusion, l'ensemble laissé par le chercheur présente une cohérence, fournit des renseignements et des enseignements qu'aujourd'hui encore l'on attendait avec impatience. Aucune synthèse sur l'épistolaire à la Renaissance n'a vu le jour depuis sa disparition, l'ampleur du sujet en rendant sans doute la réalisation quasi surhumaine. Ainsi, alors que les pages sur Guillaume Budé et sur Erasme doivent désormais (mais n'était-ce pas déjà un peu le cas dans les dernières années de Guy Gueudet  ?) être complétées par les travaux accomplis alors ou depuis lors, ce travail, pionnier lors de sa conception, reste pionnier par ses ambitions synthétiques, presque encyclopédiques, et sa vision d'ensemble. On y trouvera un vaste panorama des manuels de Démétrius à René Milleran, une histoire définitive du protocole épistolaire avec une multitude de références et presque autant de pistes de recherche, bref un instrument susceptible de redonner vigueur aux études épistolaires ainsi que matériaux et vocation aux chercheurs intéressés tant par ce domaine que par la rhétorique, la stylistique, la grammaire voire la sociologie de la littérature. Il eût été absurde de mettre à jour la bibliogra- phie d'un ouvrage qui lui-même n'eût pas été à jour. En revanche un index fournira une aide précieuse et permettra de retrouver tous les éléments bibliographiques portés par l'auteur en note.
Catherine MAGNIEN-SIMONIN