Résumé : Cet article cherche à montrer l’avertissement que lance Rabelais contre les pièges de la rhétorique en juxtaposant le discours formellement parfait du page Eudémon et la harangue ridicule du théologien Janotus de Bragmardo. L’éloge du jeune prince Gargantua qu’offre Eudémon se révèle tout aussi problématique que la tentative superflue de Janotus, le premier décrivant un idéal qui n’existe pas (encore), le second démasquant involontairement un réel déplorable.