Résumé : Pour les augustiniens, le péché ayant corrompu la créature humaine dans ses facultés et ses actions, l’amitié n’est plus qu’intéressée. Cependant, sans être une vertu, est-elle nécessairement un vice qu’il faudrait fuir ? Si Senault se montre pessimiste à son égard, Malebranche et Fénelon proposent des solutions permettant de la sauver, en faisant de l’amour-propre, à la faveur d’un retournement paradoxal, le moyen même de la penser et de la pratiquer et, plus encore, de se disposer à l’exercice du pur amour.