Abstract: L’article revient sur un différend interprétatif célèbre (« Titus aime-t-il Bérénice ? »), mais emprunte le détour d’un autre « différend sensible » : l’amitié qui unit Antiochus, le vaincu, à son bourreau Titus. En analysant les récits du siège de Jérusalem, l’article soutient l’hypothèse d’un soubassement traumatique commun aux liens amicaux et amoureux chez Racine. S’en trouveraient expliqués la « motivation des personnages » (Jacques Scherer), comme certains effets du théâtre racinien.