Résumé : L’article rapproche deux diaristes du début du XIXe siècle. Il étudie le rapport qui existe entre l’écriture et la douleur dans le Journal d’Eugénie et Le Cahier vert de Maurice de Guérin. Il montre la manière dont l’écriture diaristique est affectée par la souffrance. Il vérifie lequel des deux textes est le plus marqué par la douleur et celui dans lequel l’expression de la douleur est la plus vive. Le fait que le journal soit tenu par un homme ou une femme apporte une valeur ajoutée à l’expressivité de la douleur. L’indication des vertus de l’écriture met la littérature sur pied d’égalité avec la médecine, la plume devenant un outil thérapeutique à part entière.