Résumé : Cet article s’intéresse à une vision antinomique de la subjectivité déchirée entre une éthique de l’exigence et une éthique de l’accomplissement. La notion biblique de l’amour chrétien comme « accomplissement de la loi » s’articule avec l’idée d’une subjectivité qui « fait faillite » face au caractère infini de l’exigence. Difficulté d’une théorie de la subjectivité dont le centre ne serait pas la vie d’un « je » capable de se réaliser à partir de lui-même mais l’expérience d’un « toi » interpellé par une parole éthique.