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Classiques Garnier

Avertissement pour l’édition française

  • Type de publication : Chapitre d’ouvrage
  • Ouvrage : Jean de Sponde et la langue poétique des protestants
  • Pages : 7 à 7
  • Collection : Études et essais sur la Renaissance, n° 92
  • Thème CLIL : 4027 -- SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES, LETTRES -- Lettres et Sciences du langage -- Lettres -- Etudes littéraires générales et thématiques
  • EAN : 9782812443947
  • ISBN : 978-2-8124-4394-7
  • ISSN : 2114-1096
  • DOI : 10.15122/isbn.978-2-8124-4394-7.p.0007
  • Éditeur : Classiques Garnier
  • Mise en ligne : 15/06/2011
  • Langue : Français
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Avertissement
pour l’édition française

Presque quarante ans se sont écoulés depuis le jour où ce livre a paru pour la première fois. Il va sans dire qu’à présent, après un si grand laps de temps, je ne l’écrirais plus de la même manière. Ceci n’est toutefois nullement un désaveu. Bien au contraire, si j’ai accepté de le faire traduire en français, c’est que je crois qu’il peut encore être utile à ceux qui veulent aujourd’hui connaître la poésie de Sponde et comprendre sa signification ainsi que sa valeur dans le contexte historique et littéraire qui lui est propre.

Tout au long de ces quatre décennies, comme on peut le voir dans la Bibliographie, je suis revenu à Sponde, notamment à ses Sonnets de la mort. Chaque fois, j’ai eu la nette sensation d’avoir affaire à l’un des poètes les plus remarquables du xvie siècle et même de la littérature française tout entière. Mais je suis également convaincu que l’envergure de cet auteur ne peut être pleinement appréciée que si on l’observe dans son contexte politique et idéologique, à savoir par rapport aux poètes qui, suivant les directives de Calvin et de Bèze, ont essayé de s’opposer à l’esthétique paganisante de la Pléiade. C’est bien en cela que consiste l’objectif principal du présent ouvrage, où l’on peut suivre la progression d’une recherche dans un domaine qui à l’époque (je parle des années cinquante et soixante du siècle dernier) restait en grande partie inexploré et la plupart du temps mal compris sous les étiquettes approximatives et déformantes de « baroque » ou de « maniériste ». Je tiens à remercier ici Yvonne Bellenger et François Roudaut qui ont si bien su insuffler une vie nouvelle à mes pages italiennes.

Padoue, octobre 2010
Mario Richter