Résumé : On a tendance à réduire l'apport scénaristique de Jacques Prévert à sa collaboration avec Marcel Carné. Peut-être est-il temps de montrer une certaine constance dans l'univers cinématographique de Prévert, qu'il soit mis en images par son frère Pierre, par Jean Grémillon, par André Cayatte ou par Christian-Jaque (ou par d'autres encore). On pourrait par exemple identifier trois lignes de force : le manichéisme, le goût du stéréotype rhétorique, l'art d'adapter cette sensibilité aux acteurs chargés de l'incarner.