Résumé : L’expression « Voyage en Italie » recouvre un mythe construit par le romantisme : héritiers des récits de voyage savants, poètes et romanciers ont créé une Italie imaginaire dans le sillage nostalgique de Chateaubriand. Mais le regard de diplomates ou d'historiens de l’art, comme Taine, sur la « sœur latine », mère de la culture classique, berceau de la chrétienté et jardin des arts, est resté objectif, comme l’attestent trois relations de l’audition du Miserere d’Allegri à la Chapelle Sixtine.