Épigraphe
- Type de publication : Chapitre d’ouvrage
- Ouvrage : Italie du récit, terre de ses métamorphoses
- Pages : 9 à 11
- Collection : Perspectives comparatistes, n° 70
- Thème CLIL : 4028 -- SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES, LETTRES -- Lettres et Sciences du langage -- Lettres -- Etudes de littérature comparée
- EAN : 9782406080299
- ISBN : 978-2-406-08029-9
- ISSN : 2261-5709
- DOI : 10.15122/isbn.978-2-406-08029-9.p.0009
- Éditeur : Classiques Garnier
- Mise en ligne : 16/07/2019
- Langue : Français
Italy has given me back I know not what of myself, but a very, very great deal. She has found for me so much that was lost : like a restored Osiris. But this morning in the omnibus I realize that, apart from the great rediscovery backwards, which one must make before one can be whole at all, there is a move forwards. There are unknown, unworked lands where the salt has not lost its savour. But one must have perfected oneself in the great past first1.
« L’Italie m’a rendu de moi je ne sais quoi, mais en très grande abondance. Elle a trouvé pour moi une telle quantité de choses perdues : je ressemble à un Osiris rétabli. Mais ce matin, dans l’omnibus, je me rends compte que, outre la grande redécouverte rétrospective, qu’il faut absolument accomplir avant d’atteindre la complétude, il s’opère un mouvement en avant. Il existe des pays inconnus, des pays vierges, où le sel n’a guère perdu sa saveur. Mais il faut d’abord avoir atteint dans le grand passé une perfection. »
D. H. Lawrence, Sea and Sardinia (1921).
1011L’Italie étant le jardin de l’Europe et possédant les ruines de la grandeur romaine […].
Stendhal, Bologne, le 1er janvier 18172.
Then the pernicious charm of Italy worked on her, and, instead of acquiring information, she began to be happy3.
« Puis le charme pernicieux de l’Italie s’empara d’elle et, au lieu d’acquérir les renseignements, elle découvrit le bonheur. »
E. M. Forster, Avec vue sur l’Arno (1908).
1 Lawrence, D. H., Sea and Sardinia (1921), Harmondsworth, Penguin, 1981, p. 131.
2 Stendhal, Bologne, le 1er janvier 1817, Rome, Naples et Florence (1826), in Voyages en Italie. Édition de V. del Litto, Paris, Gallimard Pléiade, 1973, p. 407.
3 Forster, E. M., A Room with a View (1908), London, Penguin, 1990, p. 41.