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Classiques Garnier

Avertissement au lecteur

  • Type de publication : Chapitre d’ouvrage
  • Ouvrage : Introduction à la langue française suivie d’une grammaire (1531)
  • Pages : 15 à 17
  • Réimpression de l’édition de : 1998
  • Collection : Textes de la Renaissance, n° 22
  • Série : Traités sur la langue française, n° 1
  • Thème CLIL : 3439 -- LITTÉRATURE GÉNÉRALE -- Oeuvres classiques -- Moderne (<1799)
  • EAN : 9782812455728
  • ISBN : 978-2-8124-5572-8
  • ISSN : 2105-2360
  • DOI : 10.15122/isbn.978-2-8124-5572-8.p.0010
  • Éditeur : Classiques Garnier
  • Mise en ligne : 04/04/2007
  • Langue : Français
10 AVERTISSEMENT AU LECTEUR
LE TEXTE LATIN
Il est reproduit conformément à l'original. Une liste d'errata figure dans le volume paru chez Robert Estienne mais il y a des corrections supplémentaires à apporter au texte. Toutes ces corrections(celles de 1531 et les nôtres)sont indiquées en bas de page du texte latin, avec mention de la ligne à laquelle elles s'appliquent.
Le texte original porte parfois des titres assortis de numéros dans la marge, par exemple :
B in g ou bien un chiffre seul. Cela indique les numéros des règles 9 développées par Sylvius. Nous les avons conservés également dans la traduction.
Les abréviations sont très courantes et de deux types seulement : le tilde afin de mentionner une nasale dans le corps d'un mot ou en fin de mot, ainsi sur le e de monumetis ou sur le u final de bonoru pour monumentis et bonorum. La seconde remplace us à la finale d'un mot latin : 9
LA TRADUCTION
Les lettres isolées indiquant, dans l'exposé, soit un signe d'écriture soit un son du langage oral sont en gras. De même pour les groupes de lettres, diphtongues ou non, sauf si elles appartiennent à un mot latin; dans ce cas, elles sont en italique comme les mots latins eux-mêmes. Ainsi, ch de cheval mais c de caballus. Lorsque Sylvius cite en exemple un mot français, il est en italique gras : cheval et nous respectons l'orthographe de l'époque mais nous ne pouvons reproduire les signes particuliers de l'auteur. Quand cela nous est possible, nous les avons transcrits, ainsi i-a, nous l'écrivons ja et nous respectons, par le signe qui a prévalu, le désir de Sylvius 11 distinguer clairement i voyelle et i consonne. Pour u et y, en tête du
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mot latin ou français, Sylvius utilise toujours y, dans le corps du mot latin, il écrit u et pour le mot français u pour u voyelle et u- pour u consonne que nous transcrivons par y. Même si nous sommes devant un cas surprenant comme aueugle, nous respectons l'orthographe du texte de Sylvius sauf si, ailleurs dans ce texte, on rencontre la forme au-eugle. En ce cas, nous attribuons la première à une distraction d l'auteur ou de l'imprimeur et nous transcrivons les deux par aveugle. Lorsqu'il cite carbon en surmontant le c d'un petit h, nous transcrivons charbon ou, lorsqu'il cite facon en surmontant le c d'un petit s, nous transcrivons façon. Quand l'orthographe française de l'époque est différente de la nôtre, nous avons ajouté l'orthographe moderne entre <>, ainsi vitrum, voirre <verre> ou bien sœur, saul <saoul>. De même, lorsque l'auteur a cité un mot grec ou latin comme exemples phonétiques de changements de sons, nous avons néanmoins donné sa traduction, par égard pour le lecteur, alors qu'elle n'a pas de valeur dans la démonstration. Ainsi f3cniXop.at. volo <je veux>, avec le même signe indiquant une adjonction de notre part. Nous utiliserons également ce signe dans les cas où, pour la clarté cd la traduction, nous aurons dû ajouter dans le texte français un mot qui n'était pas dans le texte latin.
Si nous avons conservé l'orthographe d'origine pour ce qui est des lettres, cela n'a pas été possible pour les diacritiques, en effet, Sylvius place l'accent circonflexe et le tréma à cheval sur deux lettres, ce que nous ne pouvions réaliser, il emploie l'accent grave pour noter le e muet alors que certains e sans accent sont des e fermés. Nous avons conservé uniquement ses accents aigus car, lorsqu'il les utilise, ils correspondent aux nôtres. Il est donc très clair que, si l'on veut connaître la réalité de l'écriture selon les principes de Jacques Dubois(Sylvius)il faut se reporter au texte latin.
La ponctuation, dans le texte traduit, a été rétablie conformément à nos habitudes actuelles. On pourra toujours, dans ce cas également, se reporter au texte latin. Chaque changement de page de ce texte est indiqué en gras et entre crochets, à la place correspondante dans la traduction, ainsi [4].
Enfin, il est important de bien distinguer les cas où Jacques Dubois, après un mot latin indique ab autrement dit : vient de, issu de, ou bien id est : c'est-à-dire, qui donne un équivalent de sens et est employé très fréquemment. Pour éviter une trop grande monotonie, nous le traduisons tantôt par « c'est-à-dire », ou « équivaut à » ou « a le sens de » et parfois seulement par deux points : Ainsi « nourricier, id est nutritius a nutricarius » sera traduit par nous : « nourricier équivaut à
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nutritius et vient de nutricarius »et une note précisera qu'en réalité il vient du latin populaire *nutriciarius, notre but étant de donner un maximum de renseignements utiles sans tomber dans le ridicule du type : « chambre a camera pro cubiculo » qui n'aurait pu être traduit que : « chambre, de camera pour chambre ». On préfere donc, dans ce cas, traduire : « chambre de camera pour cubiculum ». Si, en revanche, l'équivalent latin n'est pas un équivalent absolu et qu'il y a chez Sylvius recherche de précision, tout sera traduit pour noter les nuances.
Quand l'étymologie envisagée par l'auteur n'est pas conforme à celle qui est reconnue de nos jours ou du moins admise comme l'hypothèse la plus vraisemblable, nous indiquons cette dernière en note, pour éclairer, par comparaison, la réflexion de Sylvius.1
1 Pour l'étymologie, nous renvoyons au célèbre F. E. W(Franziisisches etymologisches lifôrterbuch)de Wartburg et aussi à une excellente synthèse récente, le Dictionnaire historique de la langue française, sous la direction d'Alain Rey, Le Robert, Paris, 1992. (2 vol.)