Résumé : Cet article étudie la réception du sonnet “Apollo, s’anchor vive il bel disio” de Pétrarque au xvie siècle. En bon philologue, Pietro Bembo voit le lien entre ce sonnet et l’hymne à Apollon de Dante (Par. I, 13-36), alors que les commentaires l’ignorent. Les traducteurs français négligent le potentiel métapoétique du sonnet au profit de la lecture biographique. C’est ce qui amène Ronsard à réduire à une seule épithète, « dieu médecin », les multiples qualités de la divinité.