Résumé : « L’incarnation ne peut se comprendre qu’à partir de l’idée qu’on se fait du corps et de la chair (Michel Henry) ». Le concept henryen d’« incarnation » suppose bien une idée du corps. Mais cette idée ne résulte-t-elle pas déjà d’une forme plus originaire d’« incarnation » ? Non au sens d’une expérience, d’un phénomène, ou d’un événement, mais d’un procédé philosophique qui consiste à prêter au corps des déterminations de l’âme cartésienne ? À les incarner ? D’une incarnation qui implique déjà donc, en un sens, une désincarnation ?