Abstract: Cette contribution propose une lecture des œuvres de Machiavel et La Boétie, soulignant une tension constante entre une mémoire politique, émancipatrice, véritable « conservatoire de la liberté », et l’oubli, instrument de domination politique. La mémoire et l’oubli sont compris comme affrontement de temporalités politiques entre dominés et dominants : d’un désir collectif de non-domination chez Machiavel au travail individuel de résistance à l’asservissement chez La Boétie.