Résumé : L’article révèle la manière dont la mémoire et l’oubli traversent les réflexions de Montaigne sur l’écriture du moi, dans ses dimensions morales, affectives, esthétiques et philosophiques. L’autoportrait montaignien suit les discordances de la mémoire dont les écarts expriment la diversité des champs de l’expression de soi. L’impossibilité de retrouver un lieu originaire de l’être place en effet le présent de l’écriture au cœur d’une entreprise de réaffirmation de soi.