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Chronologie

1901

Janvier : Huysmans recopie et vérifie le texte de De tout. Il s’attend au vote de la loi sur les Associations et prévoit de devoir quitter Ligugé.

11 février : il expédie à Stock le manuscrit de Sainte Lydwine de Schiedam.

Mars 1901 : publication en bonnes feuilles du 1er chapitre de Sainte Lydwine de Schiedam (avec les photographies de l’auteur et de la maison Notre-Dame, par Léon Leclaire) dans Durendal (8e année, no 3, p. 137-157).

6 mars : envoie un mandat de 50 f. à un fonds de secours destiné à Léon Bloy.

19 mars : à la gare de Poitiers, rencontre P. V. Stock venu entre deux trains pour préparer la publication de Sainte Lydwine.

21 mars : profession solennelle d’oblature à l’abbaye Saint-Martin.

14 avril : « il serait grand temps que [Mme Leclaire] se décide à déguerpir. »

7 mai : les Leclaire ont quitté Ligugé.

15 mai : reçoit la visite du Dr A. Auvard.

Vers le 20-22 mai : reçoit la visite de Maurice Talmeyr qui publiera deux articles sur Ligugé dans Le Matin du 27 mai et du 3 juin.

Juin 1901 : publication de La Jeunesse du Pérugin et les origines de l’école ombrienne, de l’abbé Jacques-Camille Broussolle, avec une préface de Huysmans.

Début juin : parution de Sainte Lydwine de Schiedam chez Stock. Huysmans se rend à Paris pour faire le service de presse de son livre.

10 juin : à Paris, l’abbé Mugnier convie Huysmans et Descaves à déjeuner. Huysmans est également invité chez Coppée, Descaves, Broussolle.

12-16 juin : de Paris, se rend à Dijon pour prendre des notes en vue de L’Oblat.

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Vers le 20 juin : retour à Paris, puis à Ligugé. Commence la correction des épreuves de De tout.

30 juin : vêpres à Saint-Hilaire de Poitiers.

Été 1901 : visite du journaliste Félicien Pascal qui publiera un article dans Le Soleil du 4 août.

1er juillet : vote de la loi sur les Associations, qui entre en application trois mois plus tard. – Huysmans s’efforce de trouver en Belgique un lieu d’accueil pour les moines de Ligugé ; ceux-ci refusent l’offre qui leur est faite par son entremise.

Fin juillet : les dames du Faubourg Saint-Germain lui offrent une chatte siamoise, nommée Bibelot. – Lit Monsieur de Phocas, de Jean Lorrain. – Mort de Paul Alexis.

Début août : Henri Girard séjourne à Ligugé.

3 août : interview dans Le Gaulois à propos de la loi sur les Associations.

Vers la mi-août : se rend à Angoulême pour visiter la cathédrale.

Fin août : Jules Bois séjourne à la maison Notre-Dame.

3 septembre : la Prieure des Bénédictines de la rue Monsieur propose à Huysmans un logement pour un loyer annuel de 1 000 f.

14-18 septembre : à Paris pour un bref séjour. – Visite et retient l’appartement du 10 de la rue Monsieur.

18-22 septembre : séjour du Tzar de Russie en France.

20-29 septembre : dernier séjour de Descaves à Ligugé ; Huysmans passe la journée du 25 à Poitiers.

28 septembre : l’Abbé de Saint-Martin quitte Ligugé par le train.

12-16 octobre : Huysmans se rend à Paris pour préparer son installation rue Monsieur.

21 octobre : déménagement de la maison Notre-Dame ; Huysmans quitte Ligugé le 23. Il s’installe dans l’annexe du couvent des Bénédictines au 10 de la rue Monsieur.

Début novembre : première visite d’Henriette du Fresnel, dite « le petit oiseau », avec qui il est en correspondance depuis deux ans. Visite de Victor Segalen.

Vers le 6 novembre : fait le service de presse de De tout, qui paraît au début du mois.

10 et 11 novembre : début d’incendie puis inondation dans le logement de Huysmans.

15 novembre : « La fureur de la presse dreyfusarde sur De tout est excessive. C’est un amas d’injures. Le mot de la fin les exaspère ».

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5 décembre : entame la rédaction de L’Oblat.

6 décembre : « Stock vient d’ouvrir une nouvelle boutique, rue de Richelieu ; j’ai bien du mal à lui extirper de l’argent, et comme De tout marche très bien, ses comptes envers moi grossissent. »

20 décembre : termine le 1er chapitre de L’Oblat.

24 décembre : passe la soirée en compagnie de Jean-Louis Forain.

31 décembre : « c’est un défilé de moines de tout poil et de toutes nuances. Je crois qu’ils n’ont jamais été tant en France que depuis qu’on les en a chassés. »

Début juin : Sainte Lydwine de Schiedam, Paris, P.-V. Stock, 1901, 368 p.

La Bièvre, les Gobelins, Saint-Séverin, Paris, Société de Propagation des livres d’art, 1901, illustré de 30 gravures d’Auguste Lepère, 148 p.

Juin 1901 : publication de La Jeunesse du Pérugin et les origines de l’école ombrienne, de l’abbé Jacques-Camille Broussolle, Paris, Oudin, 1901, préface de J.-K. Huysmans, p. i-viii.

Début novembre 1901 : De tout, Paris, P.-V. Stock, 1902, 316 p.

1902

Huysmans passe les sept premiers mois de l’année rue Monsieur.

2 janvier 1902 : « je bois, je mange, je dors de la liturgie ». Vit auprès du père Dom Antoine Du Bourg, « vieux dur à cuire du bon Dieu », qui devient son confesseur.

16 avril 1902 : « Je ne me fais pas du tout à mon logis dont l’obscurité et le froid implacable par suite d’humidité me désespèrent. […] offices et milieu charmant mis à part – quel sinistre gîte ! »

20 janvier : lettre au directeur du Temps en réponse à une interview donnée par le baron de Courcy.

Début février : « je suis rasé par les reporters à propos du Centenaire de Hugo ! »

13 février : « j’ai les Salésiens aux trousses. Ils me supplient de faire quelque chose sur Dom Bosco et sur leur œuvre, qu’ils veulent lancer en brochures à des millions d’exemplaires. »

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Fin février-début mars 1902 : rédige l’Esquisse biographique sur Don Bosco, achevée le 5 mars. – Accord avec la Société des bibliophiles pour une réédition d’À rebours (150 exemplaires à 250 f. l’un). Après Pâques, retour au « petit train-train – promenades sur le quai, offices, travail ».

25 avril : « Je suis claustré, depuis quinze jours, avec la grippe ». – Remplace sa bonne, la mère Mesurat [Mme Guillemot], malade. « J’ai une nouvelle bonne – excellente cuisinière et propre – des qualités – mais personne peu intime – aucune piété ! – caractère rêche. »

27 avril et 11 mai 1902 : les conservateurs perdent les élections législatives ; le ministère Combes, installé le 7 juin, succède au ministère Waldeck-Rousseau.

8 mai : éruption de la Montagne Pelée, de 20 à 30 000 morts. « Cette affaire de la Martinique rappelle les grandes catastrophes bibliques, la pluie de feu de Sodome. » Huysmans y voit le châtiment d’un sacrilège.

22 mai 1902 : le président du Conseil Waldeck-Rousseau reçoit Paul Margueritte, J.-K. Huysmans, Gustave Geffroy et J.-H. Rosny à propos des démarches relatives à l’Académie Goncourt auprès du Conseil d’État. Le lendemain, Huysmans rencontre le Président de la section du Conseil d’État en charge du dossier.

22 ou 23 mai : reçoit la première lettre d’un certain L. Delmas au sujet de l’affaire de Marseille. D’autres lettres suivent les 2 et 27 juin.

14 juin : reçoit des lettres d’Eulalie Duclos le 16 juin, puis les 2, 6, 8 et 9 juillet.

21 juin : déjeune avec Teodor de Wyzeva.

30 juin : prête assistance aux Bénédictines, redevables de 7 000 f. au fisc, dont un huissier vient évaluer les biens saisissables.

14-18 juillet : bref voyage à Marseille à propos de l’affaire Delmas-Duclos. Huysmans est logé chez les Delmas, rencontre le Dr Rodaglia, qu’il tient pour un sataniste : « Lyon ! Boullan ! sont dégotés par ce que j’ai vu. » « Marseille est une ville charmante en son genre, qui m’a infiniment, en ses flânes, plu. »

25 juillet : « j’ai la mâchoire en compote et suis réduit à me nourrir de soupes, d’œufs, de cervelles. »

7 août 1902 : quitte la rue Monsieur et s’installe 60 rue de Babylone, au 4e étage. Il a renoué avec ses vieux amis parisiens : Landry, Girard, 37Descaves, etc. Dans les mois suivants, ce sera chez lui « un va-et-vient incessant de moines. »

20 août : communique l’heure précise de sa naissance à l’astrologue Paul Flambart.

Août : congédie Louise, sa bonne devenue « folle » ; la remplace par une autre qui « a pour tête un mal blanc avec 2 pépins de pommes pour yeux ».

Fin août : encourage les Leclaire à s’installer à Lourdes, où ils louent une maison à la mi-septembre.

30 août : envoie un exemplaire de son Don Bosco à Leclaire : « mettez aux goguenots, après. »

10 septembre : la maison Notre-Dame de Ligugé est mise en vente au prix de 40 000 f.

10-13 septembre 1902 : voyage à Lille avec l’abbé Mugnier pour visiter Notre-Dame-de-la-Treille, puis à Bruges pour l’exposition des Primitifs : « C’est plein de faux – c’est en plus mal installé, dans de salles obscures ».

Septembre : « Boucher marié ! en vlà un chopin pour la dame ! » ; rupture entre les anciens amis.

29 septembre : mort d’Émile Zola, obsèques le 5 octobre. Huysmans n’y assiste pas. Il écrira : « La Providence a donc été, en quelque sorte, très douce pour lui, en l’enlevant avant sa très prochaine et irrémédiable décadence. »

19 octobre : « cet infâme Combes est peut-être le balai de la Providence. J’espère que, pendant qu’il y sera, il balaiera fortement le clergé. »

Novembre : à propos d’Henriette du Fresnel : « J’en ai une autre [Sol] d’un autre genre dont je ne puis me débarrasser depuis un an que ça dure, “ma petit animale de luxe”, que j’ai, tous les mois, plusieurs jours à la maison. »

27 novembre : assiste à une « réunion de députés », dont il rapporte « des tuyaux très sûrs » au sujet d’un prochain remaniement ministériel.

28 novembre : met le point final à L’Oblat.

4 décembre : invite Myriam Harry dont il a apprécié les Petites Épouses. Elle lui rendra une seconde visite vers le 20 décembre. Recopie et corrige L’Oblat.

Mi-décembre : le P. Du Bourg, son confesseur, a quitté la rue Monsieur : « me voilà à errer comme dans les restaurants – genre À vau-l’eau – dans les confessionnaux ».

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25 décembre : dîner chez l’abbé Mugnier.

29 décembre : reçoit Dom Besse à dîner.

17 juin : Esquisse biographique sur Don Bosco, Paris, imprimerie de J. Bologne, 1902, 80 p., portr., fig. et pl., in-12.