Résumé : À partir d’un corpus iconographique et théorique, cet article examine les mutations du discours sur le caractère viril et efféminé de la pratique musicale qui s’opérèrent durant le xvie siècle en Italie. Après avoir analysé la pratique polyphonique comme un entre-soi masculin fortement érotisé, l’étude trace la façon dont les musiciens parvinrent à contrer les accusations formulées à l’encontre de la musique, accusée d’être un art efféminant, pour l’ériger en activité éminemment virile.