Résumé : La question de la virilité des Amérindiens traverse le XVIIIe siècle, reformulée en fonction des approches multiples que suscite l’altérité « sauvage » : tour à tour idéalisée, dénoncée, instrumentalisée, la figure de l’Indien d’Amérique constitue l’un des avatars où s’incarne la progressive remise en cause du modèle aristocratique « galant » au profit d’une virilité roturière, compatible avec les valeurs citoyennes et guerrières et les valeurs familiales promues par la Révolution.