« Cesse, mon frère, je te prie : et ne joue pas avec ce langage efféminé sur un sujet aussi sérieux » (Cymbeline, Shakespeare)La virilité des métaphores dans les romances de William Shakespeare
Résumé : À l’instar de Quintilien, les rhétoriciens anglais de la Renaissance prescrivent l’usage viril des figures de style. Dans les romances, Shakespeare fait fi de ces recommandations : il dote les personnages masculins de métaphores « efféminées » et met au jour la porosité des frontières entre les genres par le truchement du discours figuratif. Dès lors, ces pièces invitent le spectateur à interroger la sexualisation du discours et la « peur de l’effémination » qui se cristallise à la Renaissance.