Résumé : Dans cet article, l’auteur développe la thèse selon laquelle les textes de lois qui se transmettent matériellement au cours du temps s’apparentent à des « fantômes » qui reviennent, tels les modèles d’une structure juridique passée, pour conditionner le présent et le futur. Il s’intéresse, notamment, à la métaphore alphonsine de la « voix morte » et montre, par ailleurs, comment la poétique et l’esthétique du droit sont des facteurs déterminants dans la transmission et la diffusion des textes.