Résumé : Ce travail examine comment le concept juridique et politique de naturaleza (naturalité), tel qu’il a été forgé par les légistes d’Alphonse X, est détourné et manipulé dans les écrits de don Juan Manuel, à la fois dans ses lettres relatives à sa « dénaturalisation » d’avec Alphonse XI, dans ses écrits théoriques (Libro del cauallero et del escudero et Libro de los estados) et, de façon plus indirecte, dans l’exemple du chevalier parricide de la cinquième partie de El conde Lucanor.