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Classiques Garnier

Préface Un historien à la croisée des chemins

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Préface

Un historien à la croisée des chemins1

Par leur ampleur et leur diversité, les travaux d’Olivier Zeller accompagnent depuis plus de trois décennies – parfois au plus près, et parfois avec une distance critique – certaines des inflexions les plus significatives de l’historiographie récente des villes de l’Europe moderne. Précisons d’emblée qu’il ne s’agit pas ici de reconstruire de lextérieur l’itinéraire intellectuel d’Olivier Zeller, pas plus que d’assigner à ses travaux une quelconque centralité dans le paysage historiographique contemporain. Plus modestement, nous souhaiterions pointer les convergences et les passerelles entre, d’une part, les principaux questionnements ayant guidé la trajectoire d’Olivier Zeller, et d’autre part, certains débats cruciaux autour de la question des villes de l’Europe moderne. Une telle dynamique est tout sauf artificielle : il suffit, pour s’en convaincre, de rappeler la remarquable activité déployée par Olivier Zeller dans la recension d’ouvrages historiques français et internationaux, ou encore la réception de ses propres travaux au-delà du seul cercle des spécialistes de l’histoire urbaine moderne. Ainsi défini, cet écheveau d’échos et de correspondances donne pourtant l’impression d’une série de rencontres ponctuelles, alors que c’est probablement lorsqu’on l’observe dans la durée qu’une telle mise en regard est la plus saisissante.

On commencera par rappeler que c’est à l’échelle des quarante dernières années qu’il convient d’appréhender le renouvellement radical qu’a connu l’historiographie des villes de l’Europe moderne : en France comme en Europe, les années 1970 sont en effet celles d’une effervescence qui marque durablement les pratiques des historiens de la ville. À l’inventaire des travaux influents, nous préfèrerons ici le pointage

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– forcément arbitraire et subjectif – de quelques lignes de force autour desquelles s’articule ce renouvellement. On pense bien sûr à l’héritage labroussien d’une histoire à la fois sérielle et quantitative, dont les modalités même (et notamment son utilisation de l’outil statistique) se trouvent profondément bouleversées par ce qu’il est convenu d’appeler la « première révolution informatique2 ». On pense également au dialogue entre historiens et praticiens des autres sciences humaines et sociales qui, bien qu’ouvert quelques décennies plus tôt par l’École des Annales, gagne alors en profondeur et en densité : alors que les tenants de la « Nouvelle Histoire » s’attachent à redéfinir les contours et les modalités de ces échanges, la réception des travaux pionniers de Natalie Zemon Davis témoigne de l’intérêt des historiens français pour une démarche originale alliant histoire sociale et anthropologie culturelle3.

Ces bouleversements trouvent bien sûr de multiples échos au sein d’une historiographie urbaine alors en plein renouvellement : à la mise en échec du modèle traditionnel d’une « ville-décor » de l’histoire politique, économique et sociale, correspond ainsi un effort de problématisation du fait urbain lui-même4. En France, ce renouvellement se traduit par une admirable série de monographies sur certaines grandes villes de province à l’époque moderne (avec une préférence marquée pour le xviiie siècle) : on se contentera de rappeler ici les études tout à fait fondamentales de Maurice Garden sur Lyon et la Fabrique lyonnaise, de Jean-Claude Perrot sur Caen, de Jean-Pierre Bardet sur Rouen ou encore de Jean-Pierre Poussou sur Bordeaux5. Si ces travaux laissent

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une large place aux rapports entre économie, démographie et croissance urbaine, leurs auteurs se montrent aussi plus attentifs à ce que Bernard Lepetit appele alors « la relation dialectique qui unit les citadins à leur milieu6 ». Et tandis que l’Histoire de la France urbaine dirigée par Georges Duby offre dès le milieu des années 1980 une synthèse appliquée de ces bouleversements historiographiques, une succession de vastes enquêtes se proposent de repenser la dynamique d’urbanisation dans un contexte européen, voire mondial7.

Les recensements lyonnais de 1597 et 1636 : démographie historique et géographie sociale : le titre même du premier ouvrage (adapté de sa thèse de doctorat) qu’Olivier Zeller publie en 1983, dit assez la manière dont celui-ci s’inscrit de plain-pied dans la série de nouveaux axes de réflexion sur le fait urbain que nous venons d’évoquer8. Alliant la finesse méthodologique au souci de décloisonnement disciplinaire et la rigueur du questionnement historique à la maîtrise de l’outil statistique, ce travail s’impose comme une étape marquante de la réflexion contemporaine sur le fait urbain, en même temps qu’il lance une série de pistes de recherche à la fois audacieuses et visionnaires – on se souviendra, pour mémoire, de l’injonction conclusive à construire la méthodologie d’une « microanalyse urbaine », une suggestion qui trois décennies plus tard n’a rien perdu de sa force ni de sa pertinence9. Il contribue également à faire du cas lyonnais le laboratoire d’une histoire de la ville résolument tournée vers le dialogue interdisciplinaire, mais aussi affranchie des limites et des pesanteurs d’une histoire dite « locale ».

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Parallèlement au développement de ses recherches sur Lyon, Olivier Zeller cultive depuis les années 1980 une réflexion sur le fait urbain à l’époque moderne qui, une fois encore, vient faire écho aux recherches les plus contemporaines en histoire comme en sociologie ou en géographie urbaine : ainsi de la microstoria italienne, de la sociologie urbaine française (Yves Grafmeyer et Jean-Yves Authier à l’Université Lyon 2, mais aussi Christian Topalov), ou encore des travaux pionniers de Bernard Lepetit sur l’organisation des réseaux de villes, la diffusion de l’innovation ou les temporalités urbaines – tous thèmes auxquels Olivier Zeller a consacré certains de ses écrits parmi les plus marquants et remarqués10. En complément, il s’intéresse activement à divers sujets qui, de la prosopographie familiale (les Brac) aux rituels civiques (les pennons) en passant par les pratiques théâtrales et la franc-maçonnerie, se présentent à la fois comme une constellation de thèmes autonomes, et comme une série d’entrées connexes à l’étude du fait urbain.

D’un ouvrage à l’autre se dégagent enfin des thèmes transversaux, qui confèrent une cohérence à un parcours intellectuel à la fois éclectique et foisonnant : les politiques de la ville, les usages de l’espace, les logiques territoriales, les stratégies lignagères ou encore les pratiques culturelles, constituent ainsi autant de sujets qui structurent la réflexion d’Olivier Zeller depuis maintenant trois décennies. Autant de thèmes sur lesquels, malgré l’« épaisseur historiographique » accumulée au fil des années, il parvient aussi régulièrement à poser un regard neuf et stimulant dont bénéficient historiens, sociologues et urbanistes. En témoignent ses travaux actuels inspirés par les problématiques du spatial turn, et qui l’amènent à soumettre la notion d’espace – ainsi que ses usages dans les sciences sociales depuis les travaux pionniers d’Henri Lefebvre – à une triple relecture méthodologique, épistémologique et heuristique11.

Enfin, beaucoup reste à dire au sujet des petites villes, territoires urbains longtemps ignorés de l’historiographie française (sauf dans une perspective strictement monographique d’érudition locale). Tant en ce qui concerne leurs fonctions, leur profil social que leur dynamique démographique propre, des recherches doivent encore être entreprises pour déterminer leurs spécificités. En cela, Olivier Zeller a tenté d’apporter

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quelques éléments de réponses, notamment en consacrant un numéro spécial des regrettés « Cahiers d’Histoire » aux Petites villes dEurope12. Il put également étudier la socio-démographie de nombreuses petites villes (Bourg-en-Bresse, Belley ou Moulins) grâce à des recensements d’Ancien Régime, des sources dont il connaissait parfaitement les atouts et les limites.

Protéiforme et généreuse, l’œuvre d’Olivier Zeller est mue par la curiosité de l’homme et l’exigence du chercheur. Les lignes qui précèdent ont tenté de montrer que l’une comme l’autre ne devaient rien au hasard, mais au constant souci de dialogue avec ce « présent pluriel » dans lequel s’inscrit toute entreprise intellectuelle : un rappel nécessaire, à l’heure où nous fêtons un historien dont les qualités d’homme, de pédagogue et de citoyen se déclinent elles aussi au présent.

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Première partie

Les territoires urbains

Anatomies et dynamiques

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Au travers des multiples découpages imposés par l’administration municipale ou toute autre forme d’autorité, l’espace urbain constitue un enjeu essentiel d’exercice du pouvoir ainsi qu’un instrument de contrôle des populations. Pour autant, la ville moderne ne saurait être considérée comme un territoire uniforme, simple cadre ou décor de la gouvernance urbaine, mais s’apparente davantage à une mosaïque de territoires à la fois hérités du passé, imposés par la gouvernance et vécus par les différents acteurs de la vie urbaine. Si ces trois dynamiques peuvent par moment apparaître contradictoires, elles n’en restent pas moins intimement liées, leur interpénétration étant elle-même créatrice de l’épaisseur historique dans laquelle les notions d’espace et de territoires urbains doivent être appréhendées.

Influencés par les travaux d’Armand Frémont13 au milieu des années 1970 ainsi que par les enseignements de l’École de Chicago14, les historiens ont, dès la fin des années 1970, intégré à leur grille d’analyse des territoires urbains le concept d’espace vécu. La vie de quartier a d’abord été retenue pour juger de la pertinence de cette notion. Sensible au dialogue pluridisciplinaire et dans le sillage des travaux lancés par Maurice Garden15, Olivier Zeller retraçait ainsi l’évolution des quartiers et des pennonages au cours de l’époque moderne, montrant que s’il ne constitue pas un invariant de la référence identitaire en milieu urbain, le quartier reste un observatoire pertinent sur les interactions sociales et les formes de l’attachement au lieu dans les sociétés urbaines d’Ancien Régime16.

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Les apports de la micro-histoire, ainsi que les réflexions de Bernard Lepetit sur l’intérêt d’opérer des changements d’échelles d’observation, ont bien sûr largement contribué à la relecture des territoires urbains, le plus souvent au prix d’une remise en cause de la vieille lecture fonctionnaliste de l’espace urbain, ainsi que d’un renouvellement des questionnements autour des découpages classiques de la ville. Les territoires urbains ne sont donc plus considérés comme de simples divisions politiques et administratives, mais comme des constructions symboliques et sociales de l’espace17. Ces nouvelles perspectives se traduisent par la mise en lumière de deux approches possibles des dynamiques et des appropriations des territoires urbains, qui ne seraient être pour autant exhaustives, et dans le développement desquelles les travaux d’Olivier Zeller trouvent un écho singulier.

Une attention particulière est tout d’abord portée à la diversité du vécu au travers de la pluralité des unités territoriales. On interroge ainsi les fonctions comme les dénominations de ces subdivisions traditionnelles de l’espace urbain (quartiers, faubourgs, paroisses), afin de déterminer de quelles manières celles-ci se trouvent assimilées, mobilisées et réinvesties par les habitants de la ville. L’examen des pennonages lyonnais a ainsi permis à Olivier Zeller de mettre en évidence un glissement progressif des espaces gouvernés vers les espaces vécus. Convaincu que la micro-analyse constitue l’un des outils privilégiés de la mise en évidence des usages sociaux de l’espace urbain, Olivier Zeller s’est également attaché à saisir l’importance des micro-découpages auxquels les habitants de la ville tendent à s’identifier : alors que les sociétés d’Ancien Régime sont caractérisées par une grande porosité des espaces public et privé, le quartier, la rue, ou l’immeuble sont autant de territoires d’inclusion des acteurs et des lieux privilégiés des sociabilités urbaines18. L’étude du

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lexique par lequel on désigne ces différents territoires permet en outre de pointer divergences et variations non seulement dans les perceptions de l’espace urbain, mais également dans ses usages19.

Les dynamiques des territoires urbains ont ainsi retenu l’attention de plusieurs contributeurs de ce volume, et ce à différentes échelles, de l’immeuble à la rue aux nouveaux territoires et sur une chronologie s’étendant du xve au xxe siècle. Maurice Garden propose ainsi une réflexion particulièrement stimulante autour de la rue comme espace approprié par les habitants qui y développent des relations spécifiques de voisinage. Complémentaire de l’attachement au quartier, la référence collective à la rue nourrit ainsi d’autres formes de solidarité ; surtout, l’évolution de son urbanisme reflète alors également les transformations sociales en son sein. C’est une autre unité – celle de l’immeuble – qui a nourri les réflexions de Bernard Gauthiez. En mettant en parallèle évolution de l’habitat collectif et démographie à Lyon au cours de l’époque moderne, il propose de dépasser une lecture purement formelle du bâti pour articuler les adaptations des typologies architecturales à la croissance de la population lyonnaise. Michel Bochaca a pour sa part choisi de s’intéresser à une paroisse bordelaise, considérée non pas en tant qu’échelon administratif religieux, mais comme territoire vécu. Se superposant parfois aux limites des quartiers, les frontières paroissiales permettaient en effet de fonder ou de renforcer une identité communautaire. Prenant l’exemple de la paroisse Saint-Saturnin de Nantes, Guy Saupin analyse quant à lui, à partir d’une source exceptionnelle, les perceptions qu’avaient les propriétaires de l’espace urbain. Ainsi se dégagent les caractéristiques de l’espace urbain dans les appellations tout comme celles du paysage bâti et de la sociologie des propriétaires. Yannick Jambon analyse la façon dont les corps de ville ont progressivement cherché, au cours du siècle des Lumières, à planifier l’extension urbaine extra muros. Pour cela, de véritables plans d’urbanisme de nouveaux quartiers suburbains furent conçus dans de nombreuses villes de France, avec la particularité d’être souvent trop ambitieux par rapport aux ressources financières

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disponibles. Troisième échelle d’analyse : celle de la ville, appréhendée jusque dans ses prolongements et ses interactions avec le territoire qui l’entoure. Enfin, l’article de Paul Delsalle s’intéresse à la démographie et à l’économie des villes du comté de Bourgogne (en Franche-Comté) durant la première modernité. Ces localités, à l’exception de Besançon, étaient généralement modestes et appartenaient sans nul doute à la catégorie des « petites villes » chères à Olivier Zeller.

1 Les éditeurs scientifiques de l’ouvrage tiennent à exprimer leur plus profonde gratitude à l’Institut Universitaire de France et à l’Université Lumière Lyon 2 pour le soutien apporté à cette publication, ainsi qu’au Professeur Pierre-Yves Beaurepaire (Université de Nice Sophia Antipolis), au Président Jean-Luc Mayaud (Université Lumière Lyon 2) et à Madame Martine Zeller pour leur aide dans la réalisation de ce projet.

2 La fameuse prédiction d’Emmanuel Le Roy Ladurie selon laquelle « l’historien de demain sera programmeur ou ne sera plus » constitue probablement le témoignage le plus éloquent de cette rencontre précoce entre les historiens dits « quantitativistes » et l’outil informatique ; E. Le Roy Ladurie, « La fin des érudits », Le Nouvel Observateur, 8 mai 1968 (une analyse reprise et développée par le même auteur dans Le territoire de lhistorien, Paris, Gallimard, 1973, p. 14 sq.).

3 J. Le Goff et P. Nora (dir.), Faire de lhistoire, Paris, Gallimard, 1974 ; N. Zemon Davis, Society and Culture in Early Modern France : Eight Essays, Stanford, Stanford University Press, 1975 (traduction française : Les cultures du peuple. Rituels, savoirs et résistances au xvie siècle, Paris, Aubier Montaigne, trad. M.-N. Bourguet, 1979).

4 Rappelons à ce propos l’observation d’Olivier Zeller : « Un objectif essentiel de l’histoire urbaine est de considérer la ville, non comme simple théâtre de phénomènes sociaux, économiques et culturels, mais comme actrice. » ; O. Zeller et O. Faron, « Histoire de l’habitat et histoire urbaine », Cahiers dhistoire, no 44/4, 1999, p. 509-518, ici p. 517.

5 M. Garden, Lyon et les Lyonnais au xviiie siècle, Paris, les Belles Lettres, 1970 ; J.-C. Perrot, Genèse dune ville moderne : Caen au xviiie siècle, Paris et La Haye, Mouton-E.H.E.S.S., 1975 ; J.-P. Bardet, Rouen aux xviie et xviiie siècles. Les mutations dun espace social, Paris, S.E.D.E.S., 1983 ; J.-P. Poussou, Bordeaux et le Sud-Ouest au xviiie siècle. Croissance économique et attraction urbaine, Paris, Éditions de l’E.H.E.S.S., 1983.

6 B. Lepetit, « Jean-Pierre Bardet, Rouen aux xviie et xviiie siècles. Les mutations dun espace social », Annales ESC, no 39/5, 1984, p. 1086-1092, ici p. 1086.

7 G. Duby (dir.), Histoire de la France urbaine, 5 vol., Paris, Le Seuil, 1980-1985 ; J. De Vries, European Urbanization, 1500-1800, London, Methuen and Co., 1984 ; P. Bairoch, De Jéricho à Mexico. Villes et économie dans lhistoire, Paris, Gallimard, 1985 ; P. M. Hohenberg et L. Hollen Lees, The Making of Urban Europe (1000-1950), Cambridge-Londres, Harvard University Press, 1985 (traduction française : La formation de lEurope urbaine, 1000-1950, Paris, Presses Universitaires de France, trad. Anne-Marie Bezançon, 1992).

8 O. Zeller, Les recensements lyonnais de 1597 et 1636 : démographie historique et géographie sociale, Lyon, Presses Universitaires de Lyon, 1983. La thèse de doctorat dont est issu cet ouvrage a été soutenue en 1981 à l’Université Lumière Lyon 2, sous la direction de Maurice Garden, et sous le titre Familles, habitats, métiers. Les recensements lyonnais de 1597 et 1636, 2 vol.

9 O. Zeller, Les recensements lyonnais…, op. cit., p. 246.

10 Pour une liste (non-exhaustive) des principaux travaux d’Olivier Zeller, nous renvoyons à la bibliographie insérée figurant à la fin du présent volume.

11 H. Lefebvre, La Production de lespace, Paris, Anthropos, 1974.

12 O. Zeller (dir.), Petites villes dEurope, numéro spécial des Cahiers dHistoire, vol. 43, no 3-4, 1998.

13 A. Fremont, La région, espace vécu, Paris, Presses Universitaires de France, 1976 ; M-V. Ozouf Marignier, La représentation du territoire français à la fin du xviiie siècle daprès la formation des départements, Paris, Éditions de l’E.H.E.S.S., 1989 ; D. Nordman, Frontières de France. De lespace au territoire, xvie-xixe siècles, Paris, Gallimard, 1998.

14 Pour une présentation de ces travaux en langue française, voir notamment la traduction partielle du maître-livre de Robert E. Park, The City (Chicago, University of Chicago Press, 1925) ; dans Y. Grafmeyer et I. Joseph, Lécole de Chicago. Naissance de lécologie urbaine, Paris, Aubier, 1984 (1re édition : 1979).

15 M. Garden, « La vie de quartier », Bulletin du centre dhistoire économique et sociale de la région lyonnaise, no 3, 1977, p. 17-28bis.

16 O. Zeller, « Quartiers et Pennonages à Lyon à l’époque moderne », Bulletin du Centre dHistoire Economique et Sociale de la Région Lyonnaise, no 1, 1979, p. 42-52. Sur les quartiers dans la ville moderne, voir également P. Boutry, H-G. Haupt, Y. Lequin (dir.), « Le quartier urbain en Europe (xviiie-xixe siècle) », Mélanges de lEcole française de Rome. Italie et Méditerranée, t. 105, no 2, 1993, p. 299-539 ; A. Cabantous, « Le quartier, espace vécu à l’époque moderne », Histoire, économie et société, no 3, 1994, p. 427-439.

17 B. Lepetit, Les villes dans la France moderne (1740-1840), Paris, Albin Michel, 1988, p. 14 : « Plus qu’un cadre, plus que la simple somme des éléments qui le composent, le milieu urbain apparaissait créateur d’innovations susceptibles d’affecter son propre devenir ».

18 O. Zeller, « La ville moderne » dans J.-L. Pinol (dir.), Histoire de lEurope urbaine, t. I, De lAntiquité au xviiie siècle, Paris, Seuil, 2003, p. 796-797 : « Niveau d’habitation, maisonnée, rue ou tronçon de rue, quartier : les échelles d’observation du social sont multiples, sans que leurs enseignements puissent jamais être considérés comme contradictoires ». Voir également F. Gherchanoc (dir.), La maison, lieu de sociabilité, dans des communautés urbaines européennes de lAntiquité à nos jours, Paris, Éditions Le Manuscrit, 2006.

19 B. Marin, « Lexiques et découpages territoriaux dans quelques villes italiennes (xvie-xixe siècle) », dans Ch. Topalov (dir.), Les divisions de la ville, Paris, Éditions de la M.S.H., 2002, p. 8-45.