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Classiques Garnier

Glossaire des termes médicaux

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GLOSSAIRE DES TERMES MÉDICAUX



Le premier nombre correspond à la numérotation des plantes dans l'Herbarius, le deuxième à celle des soins. Nous avons utilisé le 0 pour la bétoine.
Accessio :accès, crise, en particulier à propos des fièvres ou de l'épilepsie, Voir Celse, De Med., II, 4 : 0, 21; 0, 22 ; 0, 27 ; 1, 12 ; 1, 14 ; 18, 7 ; 80, 6;93,6;94,1.
Acies :acuité visuelle, 0, 5 ; 35, 2.
Adligare/ligare :attacher, généralement pour une amulette à attacher sur la partie du corps malade ou à protéger 0,44;2,4;3, 1;4,4;4,5;7, 1;8, 1; 11, 2 ; 13,1; 23, 1; 56, 1; 65, 2 ; 71, 3 ; 78, 2 ;88, 8 ; 93, 5 ; 103, 2.
Reger :malade, 23, 2 ; 113, 1.
Aegritudo :mauvais état physique, 0, 36. Albugo :taie blanche sur l'oeil, 23, 1; 73,
2 ; 75, 1; 80, 4. Voir Pline XXVI,
160 et XXXII, 70.
Ange/anguen/sinance :angine, 2, 6 ; 29, 7. Le nom usuel de l'angine est synanche en grec et angina en latin, de ango, serrer, étrangler.
Antidotum :antidote, remède, 16, 1.
Apostema :abcès, 8, 2 ; 13, 2 ; 31, 8 ; 41, 2 ; 124, 1. Transcription du grec â~rba~rr~µa, voir Isidore, Et. 4, 7, 19 Apostoma a collectione nomen accepit. Nam collectiones Graeci apostomas uocant.
Aurigo : la maladie dorée, la jaunisse, 0, 32 ; 35,4 ; 74,4 ; 86, 1. Isidore, Et. 4, 8,13 Hicteris [...] auriginem vero Varro appellari ait a colore auri.
Le terme est d'usage tardif, Pline désigne
la jaunisse par l'expression morbus regius que nous rencontrons aussi chez Apulée. Sur les noms de la jaunisse en latin, voir J. André, «Chronologie des noms latins de trois maladies »,Mémoires VIII, Étuder de Médecine romaine, Centre Jean Palerme, Saint-Étienne, 1988, p. 9-18. Voir aussi icterici.
Auriginosus : 3, 12, ceux qui souffrent de jaunisse.
Axungia : axonge, produit très utilisé dans les onguents. C'est une graisse animale fondue et filtrée, avec ou sans sel. La plus estimée est celle qui entoure les reins de l'animal, le porc en général, et elle se bonifie en vieillissant. Les Grecs s'en servaient pour graisser les essieux des roues, &,~cov, d'où son nom.
Balneum uel balneus :bain, 50, 1; 85, 2 ; 93, 17 ; 125, 2. Les bains font partie
intégrante des soins de santé dans
l'Antiquité. Pline consacre tout le livre XXXI de son Histoire Naturelle aux bienfaits des eaux.
Bilis :bile, 93, 15. C'est l'une des quatre humeurs fondamentales de la médecine hippocratique.
Caduci ceux qui tombent, les épileptiques, 60,1. Isidore Et. V,S,
494 7 : Haecpassio et caduca vocatur, eo quod cadenr aeger spasmos patiatur. Voir aussi lunatici. Sur les noms qui désignent l'épilepsie en latin, voir J. André, « Chronologie des noms latins de trois maladies », Mémoires VIII, Études de médecine romaine, Centre Jean-Palerne, Saint-Étienne, 1988, p. 9-18.

Caligo : au sens propre brouillard, vue obscurcie, trouble : 0, 4 ; 30, 1; 35, 3 ; 73, 2 ; 75, 1-2 ; 90, 6 ; 116,1 ;
116,3.
Cancer :chancre, 2, 9. Voir Celse, V, 26, 31.
Canceroma : chancre,l9, 7 ; 31, 3 ; 34, 3. Terme médical calqué sur le mot grec xapxlvwµa.
Carbunculus :charbon, ulcère noirâtre d'origine variée, 0, 33 ; 86, 3 ; 90, 7. dérivé de Garbo, «charbon », mais il ne correspond pas exactement à ce que nous appelons «maladie du charbon » ; le terme correspond au terme grec âv6pa~, rare en latin; il désigne «un ensemble de maladies cutanées noirâtres ou brûlantes, charbon, anthrax, mélanomes et autres cancers », voir D. Gourévitch, «Les faux amis dans les textes médicaux grecs et latins », dans Mémoires III Médecins et médecine dans l'Antiquité, Publications de l'Université de Saint-Étienne, centre Jean Palerne, 1982 p. 190.
Cardiaci :ceux qui souffrent de la poitrine (voir Annexes Les parties du corps), 88, 4.
Castoreum :castoréum, liquide obtenu des glandes périanales du castor, 58, 4. voir l'article de S. Barbara, « Castoreum et basilic, deux substances animales de la pharmacopée antique », dans Le médecin initié par l'animal, Lyon, 2008, p. 121-138.
Cal/uculoai :ceux qui souffrent de calculs 0,24;3;5.
Cal/uculur :calcul, 0, 24 ; 92, 1; 93, 11; 98, 1; 99, 1. Au sens propre calculus signifie «petit caillou », voir Isidore, Et., IV, 7, 32.
Catapaasma :cataplasme, 114, 4 ; 128, 2. Emprunt au grec xatihn~,a6µa, «application sur ».
Chironius : de Chiron, se dit d'ulcère rebelle, 8, 1 ; 22, 1. Voir Celse, V, 28, 5.
Cicatrix :cicatrice, 9 ; 2 ; 15, 1.
Circumscribere :encercler (rituel magique) 2;4;18,4;130.
Colici :ceux qui souffrent de coliques, 54, 1. Cf colicus dolor :douleur due à la colique, 50, 1. Le terme est un calque de l'adjectif grec xco~,txbç, de xc~7~ov, «côlon, gros intestin ».Isidore, Et., V, 7, 38 : Colica passio nomen sumpsit ab intestino, quem Graeci kolon appellant.
Col(L)ectio : 13, 2 ; 38, 2 ; 114, 2 ; 115, 1 ; 131, 1. «Réunion, collection, rassemblement » et, par image, « collection d'humeurs, abcès ». Postula est in .superficie corporis turgida veluti collectio, Isidore, Et., IV, 8, 20. Ce terme technique est rare en latin classique.
Collirium : 17, 2. Médicament destiné à pénétrer dans un orifice ou un creux, pas seulement dans l'ceil comme on le voit chez Celse, V, 28 et VII, 4.
Coluber :couleuvre, 92, 3.
Combustus :brûlure, 2, 8 ; 24, 1; 36, 6 ; 100, 2.
Condiloma :grosseur, tumeur dure, 45, 3 ; 88, 7. C'est une transcription du grec xovSv7~coµa, grosseur calleuse, voir Pline, XXVI, 90 ; Celse, VI, 18. Certains manuscrits comme
P et Paris 13955 en proposent
une définition, plante 45, soin 4
495 condilomataa, hoc est nodor qui de podagra per iunctura.r exeunt, «des noeuds qui sortent sur les articulations à cause de la goutte ». L'explication repose sur le sens étymologique de condylor, «articulation », mais elle ne correspond pas à ce que nous dit Celse pour qui il s'agit bien d'excroissances souvent dans la zone anale ou génitale (d'où le sens moderne du terme, même si le sens de condyloma est plus large et plus vague que celui de condylomes).

Confirmare :raffermir, 96, 2.
Conglutinare :coller, rassembler et donc cicatriser, Celse, V, 7, 1 : glutinantia medicamenta, les médicaments agglutinants, cicatrisants.
Corona :couronne utilisée pour les maux de tête, 3, 6 ; 93, 6.
Cotidianur : <fièvre> quotidienne,0, 20 ; 71, 3 ; 94, 1. Voir fièvres.
Cruditas :indigestion, 0, 16 ; 20, 3. La digestion est considérée comme une coction c'est-à-dire une cuisson dans la médecine hippocratique.
Democriter : 2 ; 4 ;voir Prophetae. Deuorare :avaler, 29, 7.
Deuotare :jeter un sort, 85, 5.
Deuouere :jeter un sort, 7, 1.
Digerere :faire passer, digérer, éliminer, 67, 1.
Di.renterici :ceux qui souffrent de dysenterie, 1, 4-19 ; 18, 6 ; 39,1; 68, 2. Transcription du grec &uaevieptx6S, qui souffre de troubles intestinaux.
Dolere :avoir mal, souffrir ; 69, 1; 93, 1-12-17 ; 99, 8 ; 122, 2.
Duritia/duritier :induration, 1, 11 ; 6, 2 ; 33, 1; 38, 2 ; 44,1; 45, 7:77, 1; 83,1;112,1;117,2;119,2,131,1.
Elefantioai :ceux qui souffrent de la lèpre, 85, 4; 91, 2. Isidore, Et., IV, 8, 12 Elefantiacur morbur dicitur ex rimilitudine
elephanti, cuiva naturaliter dura pellia et ripera nomen morbo in hominibur dedit; quia corporis superficiem similem facit elephantorum cuti, aiue quia ingena paaaio est, .ricut animal iprud ex quo derivatum durit nomen. « On appelle <la lèpre > maladie de l'éléphant en raison de la ressemblance avec l'éléphant ; en effet sa peau naturellement dure et rugueuse a donné son nom à la maladie parce qu'elle rend l'épiderme semblable à cette peau ou alors parce que c'est une pathologie très lourde comme l'animal même d'où son nom est tiré ». (Nous traduisons). Mais Celse en fait une description qui évoque la maladie que nous appelons «éléphantiasis » en III, 25 et qui sera décrite plus tard par le fameux médecin arabe Rhazès. C'est un bon exemple des confusions entraînées par les désignations métaphoriques. Dans le premier cas c'est l'épaississement de la peau qui est le point commun avec l'éléphant et dans l'autre, la dilatation des membres inférieurs.
Emigraneum :migraine, 52, 2, du grec rjµtxpavia, mi-tête, douleur qui touche une moitié de la tête.
Emitriteur :124, 2 ;transcription du grec r~µttipttiaioç, combinaison de fièvre quotidienne et de fièvre tierce, avec un accès de fièvre par jour mais plus important un jour sur deux, voir Galien, 7, 135.
Encathi.rma/incati.rma/cathe.rma transcription du grec éyxà,6taµa qui désigne au sens propre un bain de siège.
Epiph(f)ora : 52, 1 ; 78, 2 ; 87, 1 ; 90, 5 ; 118, 2 ; 119, 1 Emprunt au grec ém,cpop&,, écoulement, souvent associé aux yeux, Cf. Pline, 20, 26 ou 20,
496 51. Le terme latin correspondant est destillatio mais on ne le rencontre jamais dans notre Herbier.

Febricitare :être fiévreux, 0, 45 ; 11, 1; 19,2;25, 1;36,2;45,2;61, 1;62, 1; 98, 1; 99, 3 ; 106, 1.
Febricula :petite fièvre, 0, 25 ; 62,1; 99, 3. Febris :fièvre, 11, 5 ; 19, 2 ; 36, 2 ; 41,
1;61,2;71,3;93,6;94, 1;97,
2 ; 113, 1. Les fièvres intermittentes
se caractérisaient par le retour des
crises tous les jours pour la fièvre quotidienne, le troisième jour (donc tous les deux jours) pour la fièvre tierce et le quatrième jour pour la fièvre quarte. Elles correspondaient, semble-t-il, en général à des formes de paludisme, voir Hippocrate, Épidémies, I, 11.
Fistula :fistule, 0, 44 ; 1, 22 ; 19, 3 ; 46, 1; 109, 3. Cf. Cassius Felix 20 : firtulas Graeci syringas appelant; et sunt ulcera pendiginosa et intrinsecus callosa neque in cicatricem uenientia. «Les Grecs appellent les fistules "syrinx", ce sont des ulcères suppurants, calleux à l'intérieur et qui ne cicatrisent pas ». Voir Celse, V, 28, 12 A. Flegma flegme, 57, 1. Le phlegme, cp7i.~rµa, est l'une des quatre humeurs hippocratiques.
Fomentare :appliquer une compresse
chaude, 1, 2 ; 87, 1; 88, 2 ; 102, 2. Fomentum :fomentation, topique chaud
et humide, 109, 3.
Fouere :chauffer, 0, 2-39 ; 34, 5 ; 36, 3 ; 38, 3-4 ; 82, 1; 88, 7 ; 102,2. Fractura :fracture, 46, 2.
Fricare :frictionner, 100, 1.
Frigus :refroidissement et par extension frisson, 103, 3.
Fumigare 7, 1 ; 19, 2, traiter par fumigation.
Furfur :pellicule, 20, 2. le terme désigne
le son et par métaphore des écailles ou pellicules qui se détachent de la tête, Cf. Pline, 26, 2 ; 26, 30. Furunculur/forunclur :furoncle, 8, 2 ; 20,
5. Celse, V, 28, 8 : Furunculus uero
est tuberculum acutum cum inflatione et dolore maxime ubi iam in pus uertit. «Le furoncle est une petite tumeur pointue, qui s'accompagne d'inflammation et de douleur, surrout au moment où il suppure ».
Glutinare : 0, 1, voir Conglutinare.
Humor :humeur, liquide corporel, 36, 5 ;
92,4;114,3;120,1;121,2.
Icterici :transcription du grec ûcteptxbç, ceux qui souffrent d'ictère, de jaunisse, 0, 32 ; 3, 12. Voir Aurigo et morbus regius.
Idrofoba :hydrophobie, du grec fiSpwcpo(3ia, peur de l'eau, l'un des symptômes de la phase terminale de la rage chez l'homme, 3, 9.
I/Ydropiei :ceux qui souffrent d'hydropisie, 25, 3 ; 42, 1-4 ; 92, 4 ; 120, 1. grec ùSpc,~ntxd5 ; terme technique rare utilisé surtout par les médecins tardifs, pour la description et la thérapie de cette maladie, caractérisée par des épanchements d'eau dans l'abdomen, voir Celse, 3, 21, 1-17.
Ignis lacer :feu sacré, érésipèle, 74, 1; 86, 3 ;116, 4 ;121,1;131, 3. Appellation traditionnelle de l'érésipèle, une inflammation de la peau considérée comme redoutable, terrible ; Cf. « le mal sacré» pour l'épilepsie. Pour la définition, voir Isidore, Et., IV, 8, 4 et pour la description et le traitement, Celse, 5, 28 et 5, 26.
Infricare :appliquer par friction, 131, 2. Inpetigo :éruption cutanée, dartre, 45,5.
497 voir Celse, 5, 28, 17 qui distingue quatre formes d'impétigo, ou Isidore, Et. IV, 8, 6.

Intertrigo :écorchure, 101, 4. le terme désigne aujourd'hui une inflammation au niveau des plis de la peau. À l'origine, il désigne en latin une écorchure due à des frottements (inter + tero). Scribonius Largus l'associe à exasperatio, «irritation» (Compositiones, CCXXII). Mais il semble déjà avoir un sens proche du sens moderne ici comme chez Macer Floridus, De uiribus herbaris, 48.
Inungere/inunguere : appliquer en onction, 2,4;15,2;17,2;23,2;30,1;35,2; 80, 4 ; 88, 2 ; 116, 1; 117, 3.
Laborare :être en travail, accoucher, 0, 25. Langueye :être affaibli, 19, 2.
Languidus :faible, apathique, 77, 3 ; 80, 2.
Languor :faiblesse, apathie, 45, 8 ; 58, 3.
Lentigo :taches sur la peau, 21, 2. lentille et par extension tache du visage en forme de lentille, Cf. Pline, XX, 4 ; 23 ; 49 ;Isidore Et. 4, 8, 3 : Lentigo est vestigta macularum parvula in rotunditate formata, ab specie lenticulae dicta. Terme technique tardif et assez rare.
Leprosi :ceux qui souffrent de Lepra, 109, 4. Lepra désigne un symptôme de peau écailleuse qui peut être associé à de nombreuses dermatoses :Lepra [...J asperitas cutis squamosa lepidae herbae similis (Isidore, Et., IV, 8, 11). Voir aussi Pline, XX, 181.
Ligare :lier, attacher en parlant d'amulettes, 0,44;3,1;7,1;9,1;11,2;13,2;56, 1; 65, 1; 78, 2 ; 88, 8 ; 103, 2.
Linere/linire :enduire, 0, 42 ; 21, 2 ; 46, 1; 59, 2 ; 99, 8 ; 109, 4 ; 121, 1.
Linteolum/linteum :toile en lin qui peut servir de compresse, l3, 2 ; 38, 5 ; 56, 1; 90, 4 ; 103, 2 ; 129, 1.
Lippus : se dit pour des yeux qui coulent, voir lippitudo., 78, 2.
Lip(p)itudo :ophtalmie, l5, 2. il s'agit d'une inflammation des yeux avec gonflement et/ou écoulement que Celse décrit en 6, 6, 1. Voir à ce sujet M. Pardon, «La lippitudo dans la littérature classique de l'aeil qui dégoutte à l'aeil qui dégoûte », Testi medici Latini antichi, Bologne, Patron, 2004
Liuor :marque bleuâtre, «bleu », hématome, 31, 1; 34, 4.
Lumbricus :ver intestinal, 1, 10 ; 35, 5 ; 45, 2 ; 64, 1; 74, 1; 101, 2-3 ; 103, 1 ; 111, 1. Isidore, Et., V, 8, 13 Lumbricus vermis intestinarum, dictas quasi lumbicus, quia labitur, vel quod in lumbis sit. « Le lumbricus est un vers intestinal, appelé pour ainsi dire lumbicus parce qu'il glisse (labitur) ou parce qu'il vit dans les lombes ».
Lunatici :les lunatiques, 9, 1; 56, 1; 65, 1. Le terme désigne ceux qui sont sous l'influence de la Lune, changeants, fantasques ou même fous. Il s'emploie en particulier pour des épileptiques dans le sermo uulgaris : lunaticos uocant, quod per lunae cursum comitetur eos inridia daemonum, Isidore, Et., IV, 7, 6.
Luxas :luxation, 31, 4 ; 48, 2 ; 108, 2.
Macerare :faire macérer, 35, 3 ; 93, 4.
Malagma :cataplasme, 1, 11; 4, 2 ; 12, 1; 14, 2 ; 22, 1; 33, 1-2 ; 41, 2 ; 49, 1; 76, 5-7 ; 124, 1; 126, 1; 129, 1. Celse définit les particularités du malagma, cataplasme, onguent en 5, 17, 2 : il est préparé à partir de plantes et a une consistance molle, à la différence des emplâtres, emplastra et des pastilles, pasttllt, dans lesquels entrent des substances métalliques et dont la consistance est sèche, au moins pour le deuxième.
498 Manducare :mâcher, 0, 10 ; 1, 21 ; 8 ; 11, 4 ; 60, 1; 80, 1; 91, 2. Voir l'article de F. Gaide «Manger» et «mâcher» dans le De medicamentic de Marcellus. À propos de manducare, comedere, edere; commanducare, commandere, mandere. In :Des formes et des mots chez les Anciens. Besançon :Institut des Sciences et Techniques de l'Antiquité, 2008. p. 91-100.

Mederi :soigner, remédier,l, 24 ; 17, 3 ; 19,3;45,4;92,3;95, 1;99,7; 111, 1, 131, 2
Medicamen :remède, médicament, 2, 9 ;
10,1;12;15,3.40,5;119,1. Medicamentum :remède, médicament, 13,
1; 66, 1; 93.
Morbue regiue : la maladie royale, la jaunisse Les explications données à cette expression sont variables. Par exemple, Serenus Sammonicus, Praec. Med., LVIII : regius est uero signatus nomine morbus / molliter hic quoniam cella curatur in aula.
Mortarium :mortier, 40, 3 ;100, 2 ;125,2.
Nauei/ea :mal de mer, nausée, 93.
Transcription du grec vavrna. Nauciari :souffrir de mal de mer, 93, 8. Nutare :remuer en parlant des dents,
29, 3.
Oscido :bouton dans la bouche, aphte, 29, 2.: Oecedo est qua infantum ora exulcerantur, c'est ce qui cause des ulcérations dans la bouche des enfants, Isidore de Séville, Et., IV, 8, 17.
Octanes : 4 ; 14 ; 17 ; 41; voir Prophetae.
Panaricium :panaris, 42, 3. Déformation
de paronychium, du grec ~apww~la,
(abcès) proche de l'ongle. Pan(n)icula :grosseur, petite tumeur, 13,
1 ; 33, 2 ; 38, 5 ; 40, 5. Diminutif de panas, épi qui désigne en médecine une petite tumeur correspondant au grec cpvre67i,ov, cf Scribonius, 63 et 263 ; le diminutif semble supplanter le terme simple à date tardive (voir B. Maire, Introduction au Medicina de Gargiale Martial, p. xxxvlll).
Pannuc :linge, tissu pour application de topiques, 12, 1; 13, 1; 36, 3 ; 40,
3 ; 46, 1; 77, 2 ; 78, 1, 82, 1; 101,
2 ; 103, 1.
Paralysie :Transcription du grec xapb,A,v6tç, relâchement 0, 26 ; 39, 4. Parere :accoucher, 103, 2.
Paroticlpariotic : parotidite, 1, 20 ; 3, 1-2. Inflammation de la glande parotide, voir Celse 6, 16 ;Isidore, Et., V, 8, 2.
Partuc :accouchement, 0, 25 ; 18, 8 ; 81, 1; 93, 10 ; 116, 6.
Pastillus/pastellus :pastille, médicament sec, 0, 38. Voir aussi Malagma et Trociccuc.
Perfricare :bien frictionner, 2, 3 ; 45, 3 ; 93, 17.
Perfrictio :frisson, refroidissement, 0, 33 ; 93, 1. À rapprocher de perfrigeo, avoir
très froid.
Pernio :engelure au talon, 42, 2 ; 43, 2.
Perungere :enduire, oindre, 11, 5 ; 12, 2 ; 18,2;32,1;42,2;45,8;56,1;80, 2 ; 84, 1; 90, 6-10 ; 99, 2 ; 100, 1; 114, 1; 122, 2.
Plaga :blessure, plaie, 0, 33 ; 3, 8-11; 31, 6;34,5;62,2-4-5;63,1;71,2;76, 2 ; 90, 9 ; 94, 2 ; 128,1.À rapprocher de plangere, frapper.
Phticici :ceux qui souffrent de phtisie, 0, 9 ;126. La phtisie ou consomption est, dans l'Antiquité, une maladie qui se traduit par un amaigrissement et un affaiblissement (Hippocrate, Art. 7, 80 ; Aph. 1247). En latin classique, elle est plutôt désignée par le terme
499 tabea, voir A. Debru, «Consomption et corruption :l'origine et le sens de tabea », Mémoires VIII, Études de Médecine romaine, Centre Jean Palerne, Saint-Étienne, 1988, p. 19-32.

Podagra :goutte aux pieds, emprunt ancien au grec xoSbrpa, «qui saisit aux pieds », 0, 46 ; 1, 13 ; 24, 4 ; 38, 1;72,2;76,7;82, 1; 114,4.
Potatio : 4, 7 ; 14, 1; 25, 2-3, breuvage, potion, terme plus tardif qui semble être à peu près synonyme de potin.
Potin : méd icament à boire (potare), potion, 35, 4-5 ; 71, 1; 77, 1; 88, 3 ; 90, 2.
Proflrruurm /profluxum mulieria :flux féminins, règles, 18, 8; 58, 1, 61, 2, 127, 1.
Prophetae : Le terme figure dans plusieurs listes de synonymes, à côté des termes désignant des nationalités. C'est un terme générique, parfois précisé par des noms propres :Pythagore, Démocrite, Zoroastre ou Osthanès. Le rapprochement permet de supposer qu'il s'agit du même type de personnages que ceux que Pline désigne à plusieurs reprises sous le nom de magi (XX, 160 ; XXX, 3). On trouve dans les Métamorphoaea d'Apulée (II, 28, 1-7) un emploi comparable du mot propheta qui confirme cette hypothèse. Il s'agit de spécialistes de sciences occultes qui affirment guérir par des pratiques incantatoires et cathartiques. Dans notre Herbier, il est difficile de savoir quel rôle jouaient les phytonymes attribués à ces Mages. Ils ont souvent été déformés et mélangés. Mais ils ont été conservés et ils témoignent du prestige tenace et persistant de cette médecine «magique». (Voir M. Pradel-Baquerre, op, cit., Annexes 9, p. 577-580.)
Prurigo :prurit, démangeaison, 20, 2 ;
102,1-2. Isidore, Et., V, 8, 7 : Prurigo vocata est a perurendo et ardendo
Ptiaici :ceux qui souffrent de phtisie, de consomption. La phtisie ou consomption est, dans l'Antiquité, une maladie qui se traduit par un amaigrissement et un affaiblissement (Hippocrate, Art. 7, 80 ; Aph. 1247). En latin classique, elle est plutôt désignée par le terme tabea, voir A. Debru, «Consomption et corruption :l'origine et le sens de tabea », Mémoires VIII, Études de Médecine romaine, Centre Jean Palerne, Saint-Étienne, 1988, p. 19-32.
Purgare :purger, nettoyer, 1, 3 ; 2, 3 ; 19, 3 ; 29, 5 ; 57, 1; 58, 2 ; 73, 2 ; 83, 1; 84, 1; 112, 1. En particulier, au passif, pour une femme, avoir ses règles :81,1; 93, 9.
Purgatio :purge, en particulier règles ou expulsion de l'arrière-faix, 93, 4. Pytagoraa : 3 ; 10 ; 40 ; 48 ;voir Prophetae.
Quartanae :fièvres quartes, voir Febria, 0,
22;1,12; 18,7;41,1;85,2;94,1; 97, 2 ; 103, 3 (variante : quartanaria).
Rabidua/rabioaua :qui souffre de la rage, 0, 43 ; 3, 9 ; 36, 1; 44, 1; 90, 8.
Ramez :hernie, 77, 3. Sur les hernies et leurs traitements, voir Celse, VII, 18-20
Regiva, morbua regiva :maladie royale, jaunisse, 0, 32 ; 3, 12 ; 86, 1. Les explications données à cette expression sont variables. Par exemple, Isidore, Et. 4, 8, 13 : Regium auteur morbum iode aeatimant dictum, quod vivo bond et regalibua tibia faciliva curetur. « On la considère comme une maladie royale parce qu'elle se soignerait avec du bon vin et de la nourriture festive ». Voir aussi Celse, III, 24 et Ser. Sam. Praec. Med., LVIII. Voir Aurigo.
500 Remediare :remédier, soigner, 41, 1; 60,1. Remedium : remède,2, 6 ; 48 ; 88, 6 ; 96, 2;99,5;103,2;118;127.
Resoluere :résoudre, délier (en parlant d'un sort), 7, 1; 85, 5.
Rumpere :rompre, briser (à propos de veine, d'organe, d'abcès), 42, 3 ; 58, 2 ; 114, 2.
ScabieJ :gale, démangeaison, 45, 5. JcabieJ tenuiJ aJperitaJ et Jquamatio est, la gale se caractérise par une légère rugosité de la peau et sa desquamation, Isidore, Et., IV, 8, 10. Le mot désigne à l'origine la rouille du fer («aspérité, rugosité ») puis les démangeaisons, la gale de l'animal et l'eczéma de l'homme. Voir Friedmann, «ScabieJ in Antiquiry », RobinJon memorial Volume, New York, 1948, p. 71-91.
Sciatici :ceux qui souffrent de sciatiques, 49,1; 65, 2 ;114, 4. forme simplifiée de ischiadicus, gr. iaxta.StxB~ terme technique rare formé sur ia~}a, les os du bassin, que l'on trouve chez Pline, XXVI, 89 par exemple mais surtout chez les auteurs tardifs (Gargilius, Marcellus). Isidore donne cette étymologie en N, 7, 29 ; Sciaris uocata a parte corporir, quam uexat. La sciatique a reçu son nom de la pattie du corps qu'elle fait souffrir. Sur la maladie elle-même, douleur de hanches pour les anciens comme le montre l'association ad JciadicoJ uel coxarum dolorem un peu plus loin, voir Gmek, LeJ MaladieJ..., p. 19.
Secundae, 1, 15 ; 93, 10. Les secondines ou arrière-faix, en grec Tà fia°r~paTa, le terme désigne l'ensemble des membranes qui entourent le foetus et qui sont expulsées dans un deuxième temps lors de l'accouchement. (Placit., 14, 10).
SpasmuJ :transcription du terme grec
6na6µd5 qui sert à désigner les convulsions, en particulier lors des crises d'épilepsie, 45, 8.
Splenetici :ceux qui souffrent de la rate (l'équivalent latin est lienari) :0,12 ; 55,1.
Stil(l)are : mettre goutte à goutte, instiller, 0, 3 ; 4, 1; 69, 3 ; 83, 4 ; 88, 1; 97, 3;99,7.
Strangurla : strangurie, difficultés urinaires, 6, 2 ; 53, 1. Transcription du grec aipayyoupia, rétention d'urine. Isidore, Et. V, 7, 33 : Stranguria dicta est, eo quod Jtringat urinarum di~icultatem.
Stringere :resserrer, 1, 4 7 ; 2, 5 ; 39, 1-2 ; 51, 2, 58, 1, 68, 1.
Struma :scrofule, écrouelles, 3, 2 ; 8, 2 ; 20, 4 ; 43,1; 59,1. Mot d'étymologie incertaine, voir Pline, XXVI, 12, 14, 33,87 et Celse 5, 28, 7a.
Subfumigare :traiter par fumigation, 11, 6;18,6;77,3.
Subigere :malaxer, 8, 2 ; 11, 2-3 ; 12, 1; 18, 3 ; 71, 1; 76, 1.
Sugillatio :meurtrissure, 31, 1; 34, 4. Suspiriosi :ceux qui ont des difficultés respiratoires, 0, 8 ; 37, 2.
Suspirium :difficultés respiratoires, 41, 3. Isidore, Et., V,10, 13 : SuJpirium nomen Jumpsit, quia lnsprrataomJ dtfficultaJ est, quam Graeci DUSPNOIAN dicunt, id est praefocationem. Ce terme doit être traduit par «dyspnée » ou «difficultés respiratoires » selon Grmek, (Les maladies à l'aube de la civilisation occidentale, p. 61), car il ne correspond pas exactement à ce que nous appelons asthme, même s'il a pu servir pour désigner cette pathologie.
Tertianae :fièvres tierces, voir Febris, 0, 21; 1, 14 ; 41, 1; 71, 3 ; 80, 6 ; 93, 6 ; 94, 1; 103, 3 (variante ternaria).
Tinea :parasite, de tinere, ronger, 35, 5 ; 111, 1. Le terme est à l'origine du
501 mot ténia mais son sens en latin est beaucoup plus vague, vers, teigne. Isidore, par exemple, l'emploie pour désigner les mites, Et., XII, 5, 11 Tinea uertimentorum uermir.

Torminosi :ceux qui souffrent de fortes coliques, de torquere, «torturer, tourmenter », 1, 19. Isidore Et., V, 6, 14 : Hi et turminori dicuntur, ab intertinarum tormento
Tremor :tremblement, 12, 2.
Trocircur :pastille, médicament sec en forme de rondelle, 123, 2. Voir aussi Malagma et Partillur.
Tumor :gonflement d'où tumeur, oedème, 0, 39 ; 1, 2-13-17 ; 3, 11; 4, 2-4 ; 18, 3-4 ; 31, 4 ; 34, 3 ; 76, 4 ; 85,1;108, 2;114,1;115,2;117,2;129,1.
Tucrire :tousser, 45,1; 53, 2 ; 54, 1.
Turrir :toux, 0, 19 ; 45, 1 ; 53, 2 ; 58, 4 ; 123, 1.
Vipera :vipère, 5,1; 35, 1.
Vlcus :ulcère, 1, 21; 3, 8 ; 8, 1; 15, 1;
18, 5;22, 1;29, 1;75, 1;76, 1;99,
5 ; 121, 2. Terme d'usage courant. Vnguere :oindre, enduire, 54, 1; 75, 1. Ver(r)uca :verrue, 109, 2.
Vexare :malmener, tourmenter, 11, 4-5.
Vexatio : 4, 6 ; 45, 6. D'un emploi limité, ce terme désigne au sens propre des secousses, des ébranlements et au figuré une souffrance accablante, physique ou morale.
Vulnur :blessure, plaie.
Zona : Le terme zona, transcrit du grec ~~vr~, ceinture, désigne une irritation de la peau située autour des reins, voir Scribonius Largus, 63, 74, 2.
Zoroa.rtre(i).r 4 ; 14 ; 17 ; 40, voir Prophetae.