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Classiques Garnier

Glossaire des plantes

463
GLOSSAIRE DES PLANTES



Nous avons essayé de présenter de façon synthétique les plantes de l'Herbier et
leur emploi médical en les comparant avec leur usage moderne en phytothérapie.
Toutes les interprétations sur les phyronymes, sauf mention contraire, proviennent de

ANDRÉ, Jacques, Les Noms de Plantes dans la Rome antique, Paris, 2010, éd. «Les Belles Lettres ».
À côté du nom et du numéro de la plante, entre parenthèses, nous avons indiqué différentes variantes du nom, relevées dans les manuscrits, puis son identification quand elle est possible, le ou les noms savants correspondants.
Dans le dernier paragraphe, nous avons signalé les principaux emplois de ces plantes en phytothérapie moderne et en médecine traditionnelle, en précisant si elles appartenaient ou non à la liste officielle française des plantes médicinales.
Les informations sur les emplois des plantes médicinales proviennent de
CHEVALLIER, A., Encyclopédie des planter médicinales, Larousse, 2001.
FOURNIER, P. V., Dictionnaire des Plantes médicinales et vénéneuses de France, Omnibus,
2010 (19471).
LIEUTAGHI, P., Le livre des bonnes herbes, Actes Sud, 1996.
RENAUD, A., Le Savoir en herbe, Nouvelle Presse du Languedoc, Sète, 2011.
La liste A des plantes médicinales comprend 454 plantes médicinales utilisées en allopathie et, pour certaines d'entre elles, en homéopathie.
La liste B comprend 73 plantes dont l'évaluation du rapport bénéfice /risque est négatif pour une utilisation traditionnelle en préparation magistrale. En effet, ces plantes peuvent présenter des effets secondaires ou toxiques indésirables. En revanche, en dilution, ces plantes peuvent servir à la préparation de médicaments homéopathiques et sont vendues exclusivement par les pharmaciens.
464 Abrcinthium, plante 101 (manuscrits abrinthium, ab.rintium, ab.ryntium, abrentium, ab.rinthiur) :absinthe, emprunt au grec âyrlv9tov, sans étymologie, ancien et usuel. Voir Pline, XXVII, 45 et Dioscoride, III, 23.

Nom savant : Artemiria abrinthium L. Indications :Hématomes, vers intestinaux, champignons vénéneux. Parties utilisées :suc, branche, non précisées.
La plante figure dans la liste A des plantes médicinales comme plante apéritive et emménagogue. Elle est traditionnellement employée contre les vers intestinaux et pour soigner les plaies suppurantes. Elle est aussi insectifuge. Parties utilisées :feuilles, sommités.
Acorua, plante 6 (ueneria, ae) : Acorua est la transcription de &,xopov, Cf. Diosc., I, 2, «sans pupille »,peut-être parce que la plante est utilisée contre la cataracte chez Dioscoride, I, 2. Le terme ueneria, herbe de Vénus, est lié à son utilisation gynécologique en général, même si son utilisation dans l'Herbariur n'est pas gynécologique. Voir Diosc., I, 2, &,xopov. I:identification n'est pas certaine, peut-être avec le dessin des manuscrits illustrés et la liste de noms l'iris jaune sans exclure Acorur Calamut L.
Nom savant :Iris preudacorur L. ou Acorur Calamur L. Indications strangurie, garder les abeilles dans la ruche. Parties utilisées :plante, racine.
Selon la phytothérapie moderne ; les iris figurent dans la liste B ; très astringent et riche en tanin, Iris pseudacorus a été utilisé comme diurétique mais surtout comme
plante aromatique. Parties utilisées racines.
Agrimonia, plante 31 (variantes : agremonia, agrimonia, argemonia, acrimonia) aigremoine, transcription d'àpyeµéivrl, nom de plantes guérissant les taies oculaires, &,rpEµov. Elle a probablement reçu ce nom par erreur, pour Dioscoride, elle correspond à l'eupatoria et n'a pas d'emploi en ophtalmologie. Voir Dioscoride, II, 176-177-178RV (argemone) et IV, 41 (eupatoria) ;Pline, XXV, 65. À ne pas confondre avec le pavot argémone II, 177.
Nom savant : Agrimonia eupatoria
L. Indications problèmes
ophtalmiques, plaies, blessures,
morsures. Parties utilisées :plante
entière, racine.

La plante figure dans la liste A des plantes médicinales. Antihémorragique et anti- inflammatoire, elle soigne les blessures, stimule la digestion et dissout les calculs. Elle est aussi employée pour l'hygiène buccale. Parties utilisées :sommités.
Altea :voir Maluauirca.
Ampelo.r agria.r l ynante.r, plante 53
(manuscrits oenante, ynante.r,
hynanti.r) :reine des près, ampelor
agriar est la transcription du grec
&,µ~e7i,oS ~YP~~ «vigne sauvage» et
oenante celle du grec oiv&v6rl, «fleur
de vigne », voir Pline, XXI, 65, 167 ;
Dioscoride, III,120. Le premier terme
ne désigne pas habituellement la
plante dans les manuscrits de l'Herbier.
Il y a probablement eu confusion.
Nom savant :Filipendula vulgari.r
Moench et Filipendula ulmaria L.
(la famille des spirées et celle des
filendules autrefois réunies ont

465 été distinguées récemment par la

génétique
Indications :toux, rétention d'urine. Parties utilisées :racine.
La plante figure dans la liste A des plantes médicinales. Elle contient de l'acide salicylique (l'aspirine porte un nom dérivé de spirée car la plante s'appelle aussi spirée ulmaire). Elle est anti-acide, anti-inflammatoire, antirhumatismale et astringente. Parties utilisées :plante entière.
Anetum, plante 122 (anethum) :aneth, emprunt au grec &,vr~9ov d'origine inconnue. Voir Virgile, Buc. 2, 48 ; Pline, XIX, 123, 167 ;Dioscoride, III, 58.
Nom savant : Anethum graveolens L. Indications :douleurs tête, vessie, parties génitales. Parties utilisées non précisées, cendres, fleur.
La plante figure dans la liste A des plantes médicinales. Il s'emploie pour les troubles digestifs et hépato- biliaires. Parties utilisées :semence.
Apium, plante 119 : herbe aux abeilles, céleri, ache, nom de plantes melliferes. Voir Pline, XIX, 124 ; XX, 113 sq. ; Dioscoride, III, 64.
Nom savant : Apium graveolens L., var. sativum (céler) et A, gr. var. Silvestre (ache).
Larmoiements. Parties utilisées :non précisées.
La plante figure dans la liste A des plantes médicinales. C'est un dépuratif qui stimule la fonction rénale et qui s'emploie pour les maladies rhumatismales. Parties utilisées :racines.
Apium aquaticum, plante 9 (batracion statice, botracion) :renoncule astringente, le nom habituel de cette plante dans les manuscrits est celui que l'on retrouve
dans les soins botrachion statice, renoncule astringente botrachion est en relation avec le grec (3aipàxwv comme ranunculus avec cana Les renoncules aiment les terrains humides d'où le rapprochement avec les grenouilles. Il est difficile de savoir de quelle variété il s'agit. Voir Diosc. II, 175 ;Pline, XXV, 172,174.
Nom savant genre Ranunculus L. Indications :taches brunes ; lunatiques. Parties utilisées :non précisées.
Les renoncules sont classées parmi les plantes toxiques. Plusieurs espèces ont été traditionnellement utilisées notamment la ficaire, Ranunculus ficaria L., contre les fièvres, les ulcères et les hémorroïdes.
Apium raninum, plante 8 (scelerata) : Le phytonyme apium raninum, « ache de grenouille » ne se rencontre pas dans les autres manuscrits consultés ; il y a eu peut-être confusion avec apium rusticum ou volonté de transcrire la forme batracion. À noter cependant Ps. Diosc. II, 175 : Oovrncoti &,mouµ {5avlvovµ. Les renoncules pouvaient être appelées apium car leurs feuilles ressemblent à celles de l'ache. Mais la suite de la notice confirme l'identification de cette renoncule toxique, Ranunculus sceleratus L. ou Ranunculus sardous Kranz.
Le synonyme scelerata, la criminelle, est un terme générique désignant des plantes toxiques, peut-être ici la renoncule scélérate ou sardonie ou pensacre. CGL.3, 553, 27 ; 617, 46. Diosc, II, 175.
Nom savant : Ranunculus sceleratus L. ou Ranunculus sardous Kranz
Indications :contre les plaies infectées. Parties utilisées :non précisées.
466 Apollinari.r, plante 22. (.rolatrum ipnoticum).: plante d'Apollon, nom de plantes toxiques provoquant des hallucinations, Cf, son nom vaticina. Ce terme se retrouve plusieurs fois chez Ps.-Apulée pour des plantes différentes : 4, 22, 74. Voir Corpus glocrarium latinorum, 3, 557, 74). Ici, elle est identifiée à la morelle somnifère, une plante rare en Grèce, dont l'aire s'étend du sud de l'Espagne à l'Inde orientale et jusqu'à l'Afrique du Sud (voir S. Amigues, «Des plantes nommées molu », in Journal des savants, 1995, vol. 1, p. 11), Cf. Diosc, IV, 72.

Nom savant : Withania aomnifera Dun. Indications :inflammation. Parties utilisées :plante.
La plante figure dans la liste A des plantes médicinales. C'est une plante essentielle de la médecine ayurvédique qui renforce le système immunitaire, lutte contre la fatigue nerveuse ; elle est aussi utilisée comme aphrodisiaque. Elle n'était pas connue de la phytothérapie traditionnelle occidentale. Parties utilisées racines, fruits.
Arnoglocra :voir Plantago
Ari.rtolochia, plante 19 (ari.rtolocia, a. rotunda, a.rtrologya, a.rtrologia) arisroloche, terme générique, emprunt au grec àptaio~,bxta, «excellente pour les accouchements », Voir Diosc., III, 4; Pline, XXV, 95-96.
Nom savant :genre Ari.rtolochia L. Indications :morsures, fièvres, ulcérations, état de tristesse. Parties utilisées :plante, racine.
L'aristoloche figure dans la liste B des plantes médicinales. Elle est peu utilisée aujourd'hui car elle contient de l'acide aristolochique, cicatrisant
mais cancérogène et toxique pour les reins. Parties utilisées :feuilles, jus frais.
Artemi.ria leptophyllo.r, plante 12 (manuscrits : leptofillor, leptafillor, leptofile, danaetina) : armoise à feuilles minces, calque du grec ~nTbcpu~.oç Voir Diosc. III, 113 ;Pline XXV, 73,74.
Nom savant : artemi.ria campertri.r L. Indications :douleurs d'estomac, tremblements. Parties utilisées plante, suc.
Cette armoise figure dans la liste A des plantes médicinales mais P. Lieutaghi la signale comme non médicinale. Elle est traditionnellement utilisée comme l'armoise commune. Parties utilisées :feuilles, sommités.
Artemiria monoclonor, plante 10 : armoise à tige simple, emprunt au grec AptiEµt6la, plante d'Artémis, pour son emploi en gynécologie pour les accouchements. Voir Diosc. III, 113, Pline XXV, 73,74.
Nom savant : artemiria arborercenr L. ou artemiria vulgarir L. Indications douleurs pieds et entrailles ;talisman du voyageur. Parties utilisées :non précisées.
L'armoise commune fait partie de la liste A des plantes médicinales. Elle est utilisée comme antispasmodique et emménagogue. Parties utilisées feuilles, sommités, racine.
Artemiria tagantet, plante 11 (manuscrits d'Apulée : tagantet, Glocrae medicaler 10, 8 tragante.r) :tanaisie, voir Dynamid. 2, 47.
Nom savant : Tanacetum vulgare L. Indications :douleurs pieds, hanche, ligaments ; fièvre. Parties utilisées :racine, suc, plante.
467 Selon la phytothérapie moderne, la tanaisie figure roujours dans les plantes médicinales mais dans le groupe B. Elle est traditionnellement utilisée en infusion comme vermifuge et en application externe elle soignait les plaies. Ses feuilles parfumées servaient à éloigner les insectes et les puces. Parties utilisées :sommités fleuries.

Asfodillis, plante 32 (manuscrits asfodelus, asfodulus, affodilis, centum capita) :asphodèle, emprunt au grec â6cpdSE~,oS, lui-même d'origine inconnu. Voir Diosc., II, 169 ;Pline, XXI, 108.
Nom savant :genre Asphodelus L. Indications :douleurs des tibias, des pieds, du foie. Parties utilisées :suc, racine.
La plante ne figure pas dans la liste officielle des plantes médicinales. Traditionnellement, ses tubercules étaient utilisés dans l'alimentation humaine et animale et considérés comme diurétiques.
Asparagus agrestis, plante 85 (manuscrits sparagus, asparagi agrestis, sparagiagrestis) :asperge sauvage, emprunt au grec &.a~àpayoS, d'origine indo-européenne. Voir Diosc. II, 125 ; asparagus siluestris Pline XIX, 151 ; XX, 110.
Nom savant :Asparagus o~icinalis L. ou A, acutifolius L. ou A, tenuifolius A. aphyllus L. Indications :douleur vessie, reins, dents, lèpre, envoûtements. Parties utilisées :racine, suc.
La plante figure dans la liste A des plantes médicinales. Diurétique puissant, elle soigne tous les troubles urinaires et elle améliore les états rhumatismaux. Parties utilisées rhizome, racines.
Asterion :voir Lunatica.
Astula regia, plante 51 (manuscrits
hastula regia, malochinagria)
désigne généralement l'asphodèle ainsi nommée parce que la tige et la grappe florale rappellent le sceptre. Ici, J. André l'identifie plutôt comme la Sclarée, plante atteignant 1 mètre. Voir CGL.3, 540, 59 ; Gloss. Med.
11, 12.
Nom savant Salvia sclarea L. Indications :dysenterie, diarrhées. Parties utilisées :racine, semence. La plante figure dans la liste A des plantes médicinales. Elle est utilisée comme désinfectant, pour les troubles digestifs et l'hygiène bucco-dentaire. Parties utilisées :sommités, feuilles.
Atriplex/crisolocanna, plante 120 (hedera crisocantes, chrysocantes) on peut rapprocher la forme de notre manuscrit de chrysocantes, lierre « à baies jaune d'or» ; la forme grecque xpuaox6,v6eç* n'est pas attestée mais la forme chrysocarpos/xpuabxaprtoç est connue. Voir Pline XVI, 147, chrysocarpum et le commentaire de l'édition Budé, p. 149. (Id. XXIV, 77). Le premier phytonyme du titre semble due à une confusion. Le dessin des manuscrits illustrés confirme aussi l'identification.
Nom savant hedera chrysocarpa Walsh.
Indications :Hydropisie. Parties utilisées :graines.
La plante ne figure pas dans la liste des plantes médicinales. Traditionnellement, les lierres étaient utilisés pour les problèmes respiratoires et la toux.
Bardanalpersonata, plante 36 (manuscrits personacia, prosepis)) :bardane, le second terme dérive de persona, masque, les feuilles servant aux enfants à faire des masques. Voir
468 Pline, XXV, 104 ; Dioscoride, IV, 106. Bardana ne figure pas dans les manuscrits anciens ou seulement parfois en glose.

Nom savant Arctium lappa L. Indications :blessures, gangrène, brûlure, fièvre, douleur intestinale. Parties utilisées :suc, feuilles, racine. La plante figure dans la liste A des plantes médicinales. C'est un dépuratif, utile pour soigner les problèmes dermatologiques et lutter contre les infections. En usage externe, c'est un remède traditionnel très courant en Occident. Parties utilisées :fruit et feuilles.
Basiliconlocimum, plante 118 (ocymum, oximum) :diverses espèces de basilic. Basilicon est la transcription de (3a6>azxbv, «royal », peut-être pour
les effets de la plante. Les textes
antérieurs à l'Herbier qui utilisent le terme basilisca ou basilica/on pour désigner Ocimum basilicum L. sont peu nombreux et aucun ne fait référence au serpent basilic mais à l'étymologie «plante royale ». On peut citer Aristote, Plant. 1, 4, 10 ; Hérodien, Partitions, 99, Boissonade LSictµov, ~av, ~o (3arnAxxav; Ps-Galien, Aà
(3oTavwv, 393, 1, é5x~,µov rn~pµa liioti
(3ao77~xxoû. Le terme plus fréquent ocimum est un emprunt au grec ~5xiµov d'origine inconnue. Voir Diosc., II, 141; Pline, XX, 119 sqq.
Nom savant :essentiellement Ocimum basilicum L. Indications : mal de tête, larmoiement. Parties utilisées :non précisées.
La plante figure dans la liste A des plantes médicinales. Antispasmodique, elle s'emploie pour les indigestions et les ballonnements ainsi que pour certains problèmes
de peau en usage externe. Parties utilisées :feuilles.
Basilisca, plante 130 (variante basilica) la plante royale ou la plante du serpent basilic, de (3ao77izxbç, royal. Description assez fantaisiste et merveilleuse. L'identification de la plante et sa comparaison avec son emploi moderne nous semblent ici sans intérêt. Nous pouvons cependant signaler que les éléments descriptifs, feuilles allongées et tachetées, jus laiteux et fleurs jaunes, excluent la plante ocimum basilicum L.
Bettonica/uetonica/uettonica : la bétoine
(uettonica est la forme la plus ancienne, betonica depuis Végèce). Pline, XXV,46, Uettones in Hispania eam, quae Uettonica dicitur in Gallia, in Italia auteur serratula, a Graecis cestros aut psychrotrophon.
Nom savant Stachys officinalis L. Indications :Panacée. Parties utilisées :racines, feuilles, plante entière.
Selon la phytothérapie moderne, la bétoine est toujours classée dans les plantes médicinales mais on ne la considère plus comme une panacée ; on lui reconnait des propriétés béchiques, expectorantes ce qui la fait indiquer en particulier dans le soin des sinusites sèches chroniques. On lui reconnait également des propriétés légèrement sédatives et toniques circulatoires à prédominance cérébrale. Par ailleurs, les parties aériennes constituent un bon remède digestif, stimulant et dépuratif.
Bri(t)tanica, plante 29 : la grande parelle ; transcription de (3pe~avtx~j, plante que selon Pline les Frisons indiquèrent aux romains lors de l'expédition de Germanicus, en 14-16 mais que
469 Dioscoride a décrite sans la signaler étrangère au monde gréco-romain. Voir Dioscoride, IV, 2 et Pline, XXV, 20sq ; 99.

Nom savant :Rumex aquatica L. Indications :problèmes buccaux et digestifs, paralysie, angine. Parties utilisées :plante entière, suc, racine, fleur.
La plante ne figure pas dans la liste officielle des plantes médicinales. Traditionnellement, la parelle qui en est proche, Rumex crirpur L., est utilisée comme laxatif, dépuratif et cholagogue. Parties utilisées :racine. Voir aussi plante 13 et 33.
Bryonia, plante 67 (manuscrits : briona) bryone, emprunt au grec (3pvwvia, de (3pûw, pousser. Voir Pline, XXIII, 27. Les synonymes renvoient à plusieurs espèces. Diosc., IV, 182.
Nom savant :bryonia dioïca Jacq. (bryonia alba) ; Tamur communi.r L.
(bryonia nigra)
Indications :rate, thériaque. Parties utilisées :non précisées.
La plante figure dans la liste B des plantes médicinales. Elle est utilisée traditionnellement pour les constipations rebelles, les obstructions intestinales, les rhumatismes articulaires, les hydropisies mais avec précaution comme le suggèrent ses noms populaires, navet du diable, feu ardent ou vigne du diable. Parties utilisées :partie souterraine.
Buglocra, plante 41 (lingua boui.r) : la buglosse ou langue de boeuf, du grec (3o~y~,waaov en référence à la forme des feuilles (Corpus glocrarium latinorum 3, 536, 40), voir Diosc. IV, 127 ; Cf.: lingua bubula, Pline, XVII, 112, XXV, 81, Marcellus, 5, 17 ; 15, 12.
Nom savant : Anchusa italica Retz. (ou Anchura axurea Mill) ou Anchura officinalir L. ou Anchura undulata L. Indications :fièvres, abcès. Parties utilisées :racine, plante entière.
La plante figure dans la liste B des plantes médicinales. Parties utilisées feuilles, fleurs.
C(a)erefolium, plante 105 (cerefolia) cerfeuil, sans étymologie, une forme grecque est attestée seulement par le synonyme chaerephyllum pour xatip~cpv7~,7wv*(Pline, XIX, 170) Nom savant : Anthriscum cerefolium Hoffm.
Indications :Douleurs d'estomac. Parties utilisées :parties aériennes. La plante figure dans la liste A des plantes médicinales. Peu utilisée aujourd'hui, elle a été traditionnellement employée comme dépuratif dans les troubles hépato- biliaires, les états d'asthénie et en usage externe pour l'érysipèle, les engorgements mammaires, les ophtalmies. Parties utilisées :plante entière.
Callitricum ::voir Slarea.
Camedafne, plante 27 (manuscrits camaedafne, laureolla) :transcription du grec xaµatiS&,cpvt~, laurier-nain, nom de plantes ainsi nommées pour leurs feuilles ; ici fragon à grappes ; voir Pline, XXIV, 132 et note Budé et Dioscoride, IV, 147.
Nom savant Ru.rcu.r racemo.ru.r L. Indications :constipation. Parties utilisées :non précisées.
La plante ne figure pas dans la liste des plantes médicinales.
Camelaea, plante 25 (manuscrits : camellea, mexereon) :emprunt au grec xaµe~.aia, olivier-nain, désigne des plantes à
470 feuilles d'olivier. Voir Pline XXIV, 133 et Dioscoride, IV, 171. La liste des synonymes laisse supposer une confusion entre deux plantes évoquées par Dioscoride, xaµe~.aia, le daphné, Diosc. IV, 171 et Slyraxa (son synonyme grec xaµe~wv, en est peut- être àl'origine) le chardon à foulon, Diosc. III, 11. Les soins et le nom camellea renvoient plutôt au daphné, la liste des synonymes et l'illustration au chardon.

Nom savant : Daphne oleoides L. ou daphne oleaefolia L. ou Dipsacus fullomrm L. Indications :foie, poisons, hydropisie (détoxification). Parties utilisées :suc, plante.
Aucune des deux plantes ne figurent dans la liste officielle des plantes médicinales. Le chardon à foulon, outre son emploi dans l'industrie textile, était utilisé pour soigner les dermatoses, les troubles digestifs et hépato-biliaires mais ses propriétés n'ont pas été assez étudiées scientifiquement.
Camomilla, plante 23 (manuscrits camemelon, camemeleon, camemilon) camomille, emprunt au grec xaµalµr~~,ov, pomme de terre, sans doute à cause de son réceptacle floral figurant une minuscule pomme. Voir Diosc, III, 137-138 ;Pline, XXII, 53. Nom savant : Matricaria chamomilla L. (petite camomille) ou Tanacetum parthenium L. (Grande camomille) Indications :problèmes ophtalmiques. Parties utilisées :non précisées.
La petite et la grande camomille figurent dans la liste A des plantes médicinales. Elles sont utilisées aujourd'hui pour soigner la migraine. Traditionnelle, elles ont été utilisées de façon indistincte comme fébrifuge
et anti-inflammatoires. Elles servaient aussi de collyres dans les conjonctivites. Parties utilisées capitules, partie aérienne.
Canin capot, plante 87 (canin cerebrum) muflier, Cf, cerebellum canin, Marcellus, VIII, 32, allusion à la forme du fruit qui peut aussi évoquer un mufle (synonyme antirrinon) ou une tête de mort. Voir Diosc. IV, 130 ;Pline, XXV, 129 ; XXVI, 155.
Nom savant : Antirrhinum orontium L., aujourd'hui Misopates orontium Rafin Indications :larmoiement. Parties utilisées :racine.
La plante ne figure pas dans la liste des plantes médicinales.
Cannabis salvatica, plante 115 (cannaue silfatica, canabum syluaticum) :chanvre sauvage, guimauve chanvre ;emprunt au grec xàwa(3t~, issu d'une langue orientale. Voir Pline XX, 259 ; Dioscoride, III, 149.
Nom savant : Althaea cannabina L. Indications :engelures, douleurs mammaires. Parties utilisées :non précisées, fruit.
La plante ne figure pas dans la liste des plantes médicinales.
Cardus saluaticus, plante 110 (cardum syluaticum) :chardon, espèce difficile à déterminer, cf cherda, terme du latin d'Afrique, i.e. d'origine punique ou berbère. Voir Théophraste, IX, 12, 2 ; Diosc. et Ps. Diosc, III, 8-9. Pline, XXI, 94; XXII, 45-46.
Nom savant :Atractylis gummifera L. (le blanc) ou Cardopatium corymbosum Pers. (le noir).
Digestion difficile, talisman en voyage. Parties utilisées :non précisées.
La plante ne figure pas dans la liste des plantes médicinales. Atractylis
471 gummifera L. est considérée comme une panacée au Maroc pourtant elle est très toxique, voire mortelle si on mâche sa racine.

Cataputia minor lacterida, plante 112 garou, sain-bois (lytiridem, latirida, lactyrida, laterida), latinisation de ~,a9vp15 sous l'influence de lac, «lait », car la plante a un suc laiteux. Phytonyme cité seulement par Apulée, plante identifiée par le synonyme grec coccor Cnidior, Théophraste, IX, 20, 2 ;Diosc., IV, 172.Pline. Le phytonyme cataputia minor qui figure dans le titre est tardif, voir la note 1009.
Nom savant Daphne gnidium L. Constipation. Parties utilisées graines.
La plante figure dans la liste B des plantes médicinales. Connue pour ses propriétés laxatives, elle doit être utilisée avec précaution. Parties utilisées :écorce, fruit.
Cauda equina, plante 39 (equi.reta, ae, equirapium, ippirir, ippirur, hyppirum, hyporir, cyprum) :prêle, littéralement «queue de cheval », plantes à tiges garnies de feuilles étroites comme des fils raides. Voir Diosc. IV, 46 ; Pline, XXVI, 132-134; XVIII, 259. Nom savant :genre Equi.retum L. Indications :dysenterie. Parties utilisées :suc.
La plante figure dans la liste A des plantes médicinales comme dépuratif et diurétique. Elle est utilisée traditionnellement contre les saignements, la strangurie et les problèmes urinaires, la dysenterie. Parties utilisées :plante entière.
Centumnodia, plante 18 (prorerpinaca, prorerpinacia, poligonur, polygonum) l'herbe aux cent noeuds, en raison des
tiges très noueuses. Le phytonyme le plus fréquent est prarerpinaca, «l'herbe qui se propage en rampant », à rapprocher plutôt de aerpere, la relation avec la déesse Proserpine se fera parla suite ;identifiée par Matthiole, Diosc. RV, IV, 4, 14 (« IIo~,~yovov &,ppev. [...]. o{ Sè npo6Epr~va », corrigé en IIpoaep~ivaxa par Wellman) avec la renouée des oiseaux (Pline, XXVI, 23 et note correspondante de l'édition Budé, Pline, XXVII, i27).
Nom savant : Polygonum aviculare L. Indications :douleurs, dysenterie. Parties utilisées :suc.
La renouée ne figure pas dans les listes officielles des plantes médicinales. Traditionnellement, elle est utilisée contre la diarrhée et l'entérocolite et elle était considérée comme hémostatique et diurétique.
Caulir .riluertrir l bractica .rilvatica, plante 129 : chou sauvage, le deuxième terme braaaica est un terme sans doute pré-indo-européen, au sens de chou cultivé, il est remplacé après Caton par holur et surtout cauli.r. Voir Pline, XX, 92 ; XXIV, 98 ; Dioscoride, IV, 80. Caulia ailueatir est sémantiquement équivalent à braaaica ailuatica, c'est un terme plus tardif qui devait être plus clair à l'époque de notre manuscrit. Les deux expressions peuvent désigner des plantes diverses à odeur de chou. Ici, selon J. André, l'expression désigne la cynanque, voir Diosc.RV IV, 80, ol Sè x~vayxov... `Pwµaioti (3p~rnxa pova~nxa
Nom savant : Cynanchum acutum L. et Marrdenia erecta R.Br.
Indications :oedème, goutte, douleur
au côté. Parties utilisées :non
précisées, cendres.
La plante ne figure pas dans la liste
472 des plantes médicinales. Le suc de cynanque a été utilisé comme purgatif.

Centauria major, plante 34 : grande centaurée, emprunt au grec
xEvtia~SpEov, plante du centaure,
découverte par Chiron ;voir Diosc. III, 6 ;Pline, XXV, 66 ; 142 ;XXVI, 27. La grande et la petite centaurée se mêlent quelque peu dans l'Herbier, tant au niveau des soins qu'au niveau des synonymes.
Nom savant :Centaurea centaurium L. Indications :douleurs foie et rate, cicatrisation des blessures. Parties utilisées :non précisées, suc.
Cette centaurée ne figure pas dans la liste officielle des plantes médicinales mais on y trouve Centaurea cyanur L. utilisée en ophtalmologie ainsi que pour la digestion et Centaurea calcitrapa L. considérée comme fébrifuge.
Centauria minor, plante 35 petite centaurée, voir Diosc. III, 7 ;Pline, XXV, 127, XXVI, 54.
Nom savant : Erythraea centaurium L. Indications :morsures, poisons, vers intestinaux, jaunisse, problèmes ophtalmiques. Parties utilisées :non précisées, suc, racine.
La plante figure dans la liste A des plantes médicinales. Très amère, elle est apéritive et stimule la digestion. Elle est traditionnellement employée comme vulnéraire. Parties utilisées plante entière.
Chamaedreor, plante 24 (manuscrits camedri.r, chamedrir) :germandrée, emprunt au grec xaµalSpvS chêne nain. Voir Diosc, III, 98 ; Pline, XXIV, 130.
Nom savant : Teucrium chamaedryr L. ou Teucrium lucidum L. Indications
convulsions, morsures vipère, goutte. Parties utilisées :non précisées.
La plante figure dans la liste B des plantes médicinales. Elle est traditionnellement utilisée contre la goutte, les rhumatismes, la fièvre, les gingivites et en cure dépurative; en lotion elle est cicatrisante mais elle pourrait provoquer des troubles hépatiques. Parties utilisées sommités fleuries.
Chamaepiteor, plante 26 (manuscrits camepyti.r, camepiti.r, camepitiu.r, camepitium, camepytius, camepytium) transcription du grec xaµalm2vç, pin nain, nom de plusieurs plantes ayant l'odeur du pin ou de la résine. Voir Pline, XXIV, 29 et Dioscoride, III, 158.Chez Ps.-Apulée probablement ivette commune.
Nom savant : Ajuga chamaepithyr
Schreb.
Indications :blessures, coliques. Parties utilisées :non précisées.
La plante ne figure pas dans la liste officielle des plantes médicinales. Elle est utilisée traditionnellement contre la goutte et les rhumatismes. Elle serait diurétique et emménagogue.
Chelidonia, plante 75 (manuscrits celidonia, caelidonia) :chélidoine, emprunt au grec xE~,tSdvtov de xe~,tS~v, hirondelle, oiseau censé se soigner avec cette plante. Voir Pline XXV, 89 ;Dioscoride, II, 180-181. Nom savant : Chelidonium majur L. Indications :problèmes ORL, jaunisse, brûlures. Parties utilisées suc, racine.
La plante figure dans la liste A des plantes médicinales. Son suc jaune est traditionnellement employé sur les dermaroses, en particulier les verrues, ainsi que pour les problèmes de vue
473 (un de ses noms vernaculaire était «grande esclaire ») et en usage interne pour les problèmes hépato-biliaires. Parties utilisées :plante entière.

Cimbalaris, plante 43 (manuscrits cotuledon/cotuledon, umbilicur uenerir) le nombril de Vénus, quae herba similia folia cymbales (Scr. Larg. 55), le synonyme cotuledon est un emprunt au grec xo2v~,r~S~v, creux d'une coupe. Voir Pline, XXX, 159, Dioscoride, IV, 91.
Nom savant : Umbilicus pendulinus DC. (= Umbilicus rupestres U.) Indications :ganglions. Parties utilisées :non précisées.
La plante ne figure pas dans la liste des plantes médicinales. Traditionnellement, on s'en servait en application sur les abcès et les furoncles pour les faire mûrir et sur les plaies et les ulcères comme détersif et résolutif.
Cinoglossa, plante 97 (variante lingua canin lingua canina, cynoglossa,) :langue-de- chien, cynoglosse, d'après la forme des feuilles. Voir Dioscoride IV, 127 ; Pline Val.3, 1. XXV, 81.
Nom savant : Cynoglossum creticum Miller ou cynoglossum officinale L. Indications :morsures de serpents, fièvre, surdité. Parties utilisées :non précisées.
La plante figure dans la liste B des plantes médicinales. Parties utilisées parties aériennes.
Columbaris :voir Verbenaca.
Consolida maior, plante 58 (simfitum, comfirma, conferua) la grande consoude, de solidus, «solide, entier» plante consolidant les fractures et refermant les plaies. Voir Chiron, 967 ; CGL, 3,557, 36. Diosc, IV, 9-10 ;Pline XXVI, 45 ; XXVII, 36.
Certains synonymes concernent une autre consoude, Symphytum tuberosum L. Plante 127 ?
Nom savant :Symphytum o~icinalis L. Indications :règles, problèmes respiratoires, digestifs, toux. Parties utilisées :racine, non précisées.
La plante figure dans la liste A des plantes médicinales. Elle est cicatrisante, adoucissante, astringente et ante-inflammatoire. La phytothérapie traditionnelle en fait un grand usage tant en voie interne qu'en application externe. Parties utilisées :racine, parties aériennes.
Coriandrum, plante 103 (coliandra) coriandre, emprunt au grec xopiavSpav de xdpts, punaise, l'odeur de la coriandre fraîche froissée rappelant celle de la punaise. Voir Diosc. III, 63 ;Pline, XIX, 123 ; XX, 216. Nom savant :Coriandrum sativum L. Vers intestinaux, fièvres, accouchement. Parties utilisées graines, parties aériennes, non précisées.
La plante figure dans la liste A des plantes médicinales. Elle est stimulante, digestive et carminative. Parties utilisées :fruit.
Cucumis asininus, plante 114 (tatamis siluaticus, sicidem agria, cucumere) concombre sauvage, momordique ; cf x~5xvov, xvxbï~a, emprunt non indo-européen, Cf, punique cumsisezar. Voir Chiron, 54, Dioscoride, IV, 150 ; Pline, XX, 3(c, siluestris).
Nom savant : Ecballium elaterium Rich.
Indications :goutte, avortement. Parties utilisées :racine.
La plante ne figure pas dans la liste des plantes médicinales. Traditionnellement, il était employé comme purgatif, emménagogue et
474 abortif. Il est très toxique à fortes doses. Depuis l'Antiquité, on prépare avec le suc du fruit un produit connu sous le nom d'élaterium.

Cyclaminay plante 17 (orbicularir) :cyclamen, emprunt au grec xvx7~&,µtvoç, petit cercle, le phytonyme latin orbiculur, rondelle, pour la forme de ses feuilles a le même sens. Theop., IX, 9, 1-3 ; 18., II, 164, Pline, XXV, 114.
Nom savant : Cyclamen graecum L. ou Cyclamen hederifolium L. ou Cyclamen europaeum L.
Indications :nez bouché, constipation, douleur de rare. Parties utilisées :suc. Le cyclamen d'Europe figure dans la liste B des plantes médicinales. Traditionnellement utilisé comme purgatif et emménagogue, il est peu utilisé aujourd'hui à cause de la cyclamine, une substance toxique, qu'il contient et qui peut causer des troubles intestinaux sévères. Parties utilisées :parties souterraines.
Dafnidesluictoriola, plante 57 : fragon à languettes, dafnider est la transcription de SacpvoetiSàç, Cf. Diosc., IV, 146, «semblable au laurier », le terme désigne plutôt chez Dioscoride daphne laureola L. Le terme le plus courant pour désigner cette plante dans l'Herbariur est uictoriola, que l'on retrouve dans le sous-titre et dans le soin, plante dont le feuillage couronnait le vainqueur. Voir CGL.3, 353, 61; 559, 63. Diosc., IV, 145. Pline, XV, 131; XXIII, 158.
Nom savant : IZurcur hypophyllum L. ou IZurcur hypoglocrum L. Indications abcès. Parties utilisées :feuilles.
La plante ne figure pas dans la liste des plantes médicinales.
Dictamnum, plante 62 (manuscrits : diptamum,
diptamnum, dictamnur) :dictame de Crète ou dictame vrai, emprunt au grec Sl~aµvbv plante du mont 41x~ de Crète. Voir A.C. Andrews, Marjoraru as a Silice in the Clacrical Era, in C. PH. 56, 2 (1961) p. 78-79. Pline, XXV, 92, .rq. ;Dioscoride, III, 32.
Nom savant : Origanum dictamnur L. Indications :cicatrisation des blessures, fausse couches, venin des serpents. Parties utilisées :suc.
La plante figure dans la liste A des plantes médicinales. Elle est considérée comme antispasmodique, tonique et emménagogue en usage interne et comme vulnéraire et résolutif en usage externe Parties utilisées :plante entière, fleurs. Origanum dictammu L.
Draguntea, plante 14 (drachontea, dracontea, colubrina) :serpentaire, emprunt au grec SpaxovTla, petit serpent, nom de plantes tachetées comme les reptiles. Voir Dioscoride, II, 166 ; Pline, XXIV, 150.
Nom savant :arum dracunculur L. ou dracunculur vulgarir Schott.
Indications :morsures de serpents ; bouts d'os cassés à extraire des plaies. Parties utilisées :racine.
Cette plante figure dans la liste B des plantes médicinales mais n'est plus guère utilisée aujourd'hui. Ses fruits sont toxiques. Parties utilisées parties souterraines.
Ebulum, plante 92 : hièble, étymologie incertaine; Voir Diosc. IV, 173-169 (confusion entre xaµa~&,xtirl, yèble, et xaµatrn5xrl, euphorbe) ; Virgile, Buc.10, 27 ;Pline, XXVI, 120.
Nom savant Sambucu.r ebulu.r
L. Indications calculs, rate,
hydropisie, morsures. Parties
utilisées :racines, feuilles.

475 La plante ne figure pas dans la liste des plantes médicinales Traditionnellement, elle est considérée comme purgative, diurétique et sudorifique par voie interne et elle s'emploie sur les contusions et les entorses.

Eliotropum, plante 48 (heliotropium, aeliotrophur, eliotropir) :héliotrope, emprunt au grec rj~,tarpb'm,ov, «qui se tourne vers le soleil », voir Pline, XXII, 57,58. Cf. Diosc., IV,190-191. Les anciens distinguent le grand et le petit, Cf, plantes 63 et 64.
Nom savant :Heliotropium europaeum L. ou Heliotropium villorum L. ou heliotropium .rupinum L. Indications poisons, luxation. Parties utilisées non précisées.
Heliotropium europaeum L. figure dans la liste B des plantes médicinales. Elle était traditionnellement utilisée pour les problèmes de peau, les verrues en particulier. Parties utilisées :parties aériennes.
Erifion, plante 126 (manuscrits : eriphion, erifyon) :sorte de rue, transcription du grec éplcpwv, attesté seulement au sens de jeune chevreau, peut-être jeune bouc, allusion à l'odeur. Voir 90 et 116.
Nom savant : IZuta montana L. ou R. chalepenrir L. Indications :phtisie. Parties utilisées :non précisées. Voir les remarques qui concernent les plantes 90 et 116.
Euircum :voir Maluauirca.
Feniculum, plante 125 (feniclum) :fenouil, dérivé de fenum, foin. Voir Diosc. III, 70 ;Pline XIX, 173 ; XX, 254-256. Nom savant : Foeniculum vulgare Gaertn.
Indications :toux, vessie. Parties utilisées :racines, branches.
La plante figure dans la liste A des plantes médicinales. Carminatif, digestif, expectorant, apéritif, emménagogue, galactagogue, son emploi en phytothérapie est très étendu. Parties utilisées :graines.
Filix, plante 77, (felice, felicem) :grande fougère en général. À rapprocher ici de Pline, XXVII, 78 et Dioscoride, IV, 185.
Nom savant : Polyrtichum filix mas Roth., synonyme : Dryopterir filix- mat (L) Schott
Indications :blessures, hernie, douleurs cuisse, jambe. Parties utilisées :racine, non précisées.
La plante figure dans la liste B des plantes médicinales. Elle est utilisée traditionnellement comme vermifuge mais elle est très toxique. Parties utilisées :rhizome.
Fraga, ae, plante 37 : fraise, voir Pline, XV, 98.
Nom savant : Fragaria verca .riluertrir L. Indications :rate, asthme, colique. Parties utilisées :suc, plante.
La plante figure dans la liste A des plantes médicinales. Elle est astringente, diurétique et calmante mais elle est peu utilisée aujourd'hui. La décoction des feuilles séchées s'employait traditionnellement pour les maux de gorge. Parties utilisées feuilles, fruits, rhizome.
Galitricum :voir Slarea.
Gallicrur :voir Sanguinaria.
Gentiana, plante 16 : gentiane, plante qui doit son nom au roi d'Illyrie, Gentis, qui la «découvrit» (Diosc., III, 3; Pline, XXV, 71).
Nom savant :Gentiana lutea L. ou
476 Gentiana purpurea L. Indications morsures de serpents. Parties utilisées :racine.

La gentiane fait partie des plantes médicinales bien connues. Très amère, elle est tonique et apéritive, elle facilite la digestion. Traditionnellement, elle est aussi utilisée comme fébrifuge et elle est considérée comme une panacée. Parties utilisées :racines.
Gladiolum, plante 79 : en général glaïeul, de gladiur, épée pour la forme des feuilles, voir 46. Ici plutôt un iris sauvage indéterminé au vu des synonymes. Voir Dynamid., 1, 56 ; Ps-Dioscoride, IV, 20-22, Pline, XXI, 140-144.
Nom savant :genre Iris L. Indications douleurs vessie, rate, intestins. Parties utilisées :graines, non précisées. La plante figure dans la liste B des plantes médicinales. Parties utilisées :rhizome. Elle est utilisée traditionnellement pour ses propriétés laxatives et diurétiques, pour les troubles hépato-gastriques et certains problèmes dermatologiques. Elle est toxique à hautes doses. Parties utilisées :rhizome.
Gladiolua aegetalia, plante 46 (manuscrits xifion, exifion) : le glaïeul, littéralement petite épée pour la forme des feuilles. Voir Diosc. IV, 20 ;Pline, XXV, 89, 138 ; XXVI, 94. Le terme d'origine grec xifion a le même sens. Segetalis de .reger, champ, désigne des plantes poussant dans les cultures.
On note une certaine confusion dans les synonymes de cette plante et la plante 79, gladiolur/rpatula.
Nom savant Gladiolu.r .regetum Gawler.
Indications :fistules, fractures. Parties utilisées :racine, partie aérienne.
La plante ne figure pas dans la liste des plantes médicinales.
Gramen, plante 78 : Cf, grec rp&,6~n,5, fourrage vert, le terme désigne
plusieurs plantes herbacées, en
particulier ici le chiendent-pied de poule. Voir Pline, XXIV, 178, .rq, et Dioscoride, IV, 29-30-31.
Nom savant : Cynodon dactylon Pers. Indications : douleurs de la rate, yeux qui coulent. Parties utilisées :non précisées.
La plante figure dans la liste A des plantes médicinales. Traditionnellement, elle est utilisée comme diurétique et anti- inflammatoires des voies urinaires. Parties utilisées :rhizome.
Griaaa, plante 49 (gryaa, griaa), invariable pouragria?Plante indéterminée citée seulement chez Apulée, comportant d'après la figure et le texte un rhizome et quatre tiges en file : un muguet ? un sceau de Salomon ? (Voir Earle, Engliah plant namea, p. 4 et 76 et Ahd. Gloaa. III, 500, n. 23 non glosé). Voir peut-être Dioscoride, IV, 84, écpr~µepov : &,7~7wt Sè ipty ârpiav, cette plante identifiée comme le Polygonatum multiflorum All. et qui a des fleurs blanches d'après Diocorides (marmoria albi colorera habet dit Apulée) soigne les inflammations, les scrofules et les douleurs dentaires. Indications :sciatiques, douleurs. Parties utilisées :racine.
L'identification de la plante est trop incertaine pour qu'une comparaison avec des emplois modernes soit significative. On peut cependant signaler que le sceau de Salomon, Polygonatum odoratum Mill. Figure dans la liste B des plantes médicinales et qu'il est employé en usage externe contre les ecchymoses.
477 (H)edera nigra, plante 99 : lierre noir, mot ancien d'origine inconnue. Voir Diosc., II, 179 ; Pline, XVI, 146-147.

Nom savant Hedera helix
L. Indications :calculs, douleur tête
et rate, piqûres tarentules, surdité,
ulcères. Parties utilisées :baies,
racines, suc, feuilles.

La plante ne figure pas dans la liste des plantes médicinales. Elle s'emploie traditionnellement contre la toux, les affections des voies respiratoires et comme purgatif.
Herba lupinorum / Lupinus montanus, plante 111 (manuscrits lupinum montanum) :lupin sauvage, herbe du loup, ainsi nommée pour l'amertume de ses graines, Cf. Virgile, Geor.l, 75, tristesque lipini. Voir Dioscoride, II, 109 ;Pline, XXII, 154, 156.
Nom savant : Copinas angustifolius L. ou L, termis Forsk ou L, hirsutus L. Vers intestinaux. Parties utilisées non précisées.
La plante ne figure pas dans la liste des plantes médicinales. Traditionnellement, ses graines s'utilisaient en décoction comme diurétiques, dépuratives, vermifuges et emménagogues.
(H)ieribulbum, plante 21 (cepa/e) :oignon sacré, transcription plus ou moins latinisée de lEpos (3o~,(3d5 (Corpus glossarium latinorum, 3, 540), identifié au muscari à toupet. Cf. Diosc., II, 170, Pline, XIX, 93-95 ; XX,
102-106.
Nom savant :Muscari comosum Mill. Indications :douleurs articulaires, taches de rousseur. Parties utilisées :plante, racine.
Le muscari ne figure pas dans la liste officielle des plantes médicinales.
Inulla, plante 96 (innula; hirmula Campana, enulla) :grande aunée, étymologie incertaine, peut être, plante métathèse du grec ~vtov, la plante est liée à la légende d'Hélène. Voir Pline XIX, 91; XX, 38 ;Dioscoride, I, 28. Voir aussi S. Amigues, «Un mnre étymologique Hélène et les serpents », Journal des savants. 1990, N° 3-4. p. 177-198. Nom savant Inula helenium L. Indications :Douleurs vessie, dents, vers intestinaux. Parties utilisées feuilles, non précisées.
La plante figure dans la liste A des plantes médicinales. Elle s'emploie contre la toux et les affections des voies respiraroires, elle a des propriétés antibactériennes agit sur les vers et les parasites intestinaux. Parties utilisées :racines, rhizome.
Irigeron :voir Senecion.
Isatis, plante 70 guède, pastel ; transcription d'i6&,tits, sans étymologie sûre. Voir Pline, XXVI, 39 ;Dioscoride, II, 184.
Nom savant Isatis tinctoria L. Indications : morsures de serpents. Parties utilisées :feuilles.
La plante ne figure pas dans la liste des plantes médicinales.
Iusquiamus, plante 4 (simfonicia, ae, ed. E. Howald et H. Sigerist, yosciamus) emprunt au grec fiooxvaµoç, feue de porc, allusion à la graine réniforme plutôt qu'au fruit, le synonyme simfonicia vient du grec avµcpwvtaxbç, la chanteuse, car la plante est employée pour la toux et l'asthme chez Pline, XXV, 35-37 et Dioscoride, IV, 68. Nom savant :genre Hyoscyamus L., principalement Hyoscyamus albus L. Indications :douleurs diverses. Parties utilisées :suc, racine, plante entière. La jusquiame figure dans la liste
478 A des plantes médicinales. Elle est utilisée comme antalgique et sédatif, elle est toxique à fortes doses. Parties utilisées :feuilles, fleurs.

Lacterida :voir Cataputia minor
Lactuca leporina, plante 113 (lactuca ailvatica) : laitue de lièvre, chondrille, chicorée à goût très amer. Voir Diosc. II, 133 ; Dynamid. 2, 89 ; CGL.3, 368, 18 ; 595, 94 et J. André, R. Ph. 28, 1955, p. 58.
Nom savant Chondrilla juncea L. Fièvre. Parties utilisées :non précisées.
La plante ne figure pas dans la liste des plantes médicinales.
Lactuca .ra(i)lvatica, plante 30 : laitue sauvage, scarole ; plantes à suc laiteux. Voir Dioscoride, II, 136, 2.
Nom savant :lactuca .rcariola L., certains phytonymes de la liste des nomina herbae ont parfois été associés à l' Uroapermum picroïdea Desf. (Hieracion, picrir).
Indications :problèmes ophtalmiques. Parties utilisées :suc.
La plante ne figure pas dans la liste officielle des plantes médicinales. Traditionnellement, elle est utilisée contre les inflammations et les
irritations diverses et contre divers
états liés au nervosisme.
Lapatium plante 13 : patience, emprunt au grec 7~,xa6ov de 7~ax~aco, vider le ventre, nom de plantes laxatives. Voir Diosc., II,114-115 ;Pline, XIX, 98 ; XX, 231.
Nom savant genre Rumex L. Indications :peaux sur la langue. Parties utilisées :non précisées.
La patience ne figure pas dans la liste officielle des plantes médicinales. Traditionnellement, elle est utilisée
comme diurétique et laxatif, en particulier Rumex acetorella L. ou Rumex acetoaa L., mais avec précaution. Voir aussi plante 29 et 3.
Lapatium acutum, plante 33 (oxilapatium) patience crépue, emprunt au grec ~,~a6ov, nom de plantes laxatives, acutua, aigu, acide, correspond au grec d~vç; voir Dioscoride, II, 114 ;Pline, XIX ; 98, 184 ; XX, 231.
Nom savant Rumex cri.rpu.r
L. Indications :kystes. Parties
utilisées :non précisées.

La plante ne figure pas dans la liste officielle des plantes médicinales. Traditionnellement, elle est utilisée comme laxatif, dépuratif et cholagogue. Parties utilisées :racine. Voir aussi plante 13 et 29.
Leontopodion, plante 7 (leontopedi.r, leontipodion, per leonir, pedeleonir) emprunt au grec ~,EovtiondStov, léontice, «patte de lion », parce que les folioles rappellent l'empreinte de la patte de l'animal. Voir Diosc, III, 96 ;Pline, XXVI, 52 ; 128.
Nom savant : leontice leontopetalum
L. Indications Contre les
envoûtements. Parties utilisées
branches.

Cette plante ne figure pas dans la liste officielle des plantes médicinales. Elle est utilisée traditionnellement en Afrique du Nord et dans le Proche Orient comme antidote et pour traiter l'épilepsie et la lèpre.
Leporir per / per leporir, plante 61 : pied- de-lièvre, en raison de la forme de la feuille, Diosc. IV, 17 ;Pline XXVI,
53.
Nom savant :Trifolium arvenre L. ou Trifolium lagopur Pourr.
Indications :constipation. Parties utilisées :non précisées.
479 La plante ne figure pas dans la liste des plantes médicinales. Cependant le trèfle des près, Trifolium pratensis L., est utilisé comme laxatif doux, pour les problèmes de peau et ceux de la ménopause. Parties utilisées capitules.

Lilium album, plante 108 lys
blanc, emprunt à une langue
méditerranéenne orientale, cf grec
~,Elptiov ; voir Pline, XXI, 22 ;
Dioscoride, III, 128 (= xplvov).

Nom savant :Lilium candidum L. Morsures de serpent, luxation. Parties utilisées :bulbe, feuilles.
La plante figure dans la liste A des plantes médicinales. Traditionnellement, les pétales frais mis à macérer dans de l'eau de vie étaient appliqués sur les plaies. Parties utilisées :bulbe, fleurs.
Lingua ircina l cririon, plante 69 : plante mal déterminée, sorte de chardon à épines molles, cri.rion est la transcription du grec xp166wS, plante qui guérit les varices, xpiaaoS/xtpaoS. Voir Pline XXVII, 61; Dioscoride, IV, 118. Lingua ircina : ce phytonyme est étonnant, on ne le rencontre pas dans les autres manuscrits et il n'est pas attesté en latin, de plus cette plante étant mal identifiée, on peut risquer une hypothèse :une confusion due à un passage de Dioscoride RV, IV, 118 : xpia6wv ol Sè Tplrwvov ol Sè (3oûy~aaov aurait pu amener une lecture tip&,rov r~,c;~66a. Peut-être s'agit il aussi d'une autre identification
de cette plante proposée par notre
manuscrit, le terme langue-de-bouc désigne la vipérine, genre Echium, dans le dictionnaire de l'Académie française, édition 1762 et cette plante était utilisée contre la toux.
Nom savant :peut-être Carduu.r tenuifloru.r Curtis ou Carduu.r pycnocephalur L ou genre Echium L. Indications : mal de gorge. Parties utilisées :racines.
Ces plantes ne figurent pas dans la liste des plantes médicinales. La grande plante médicinale proche est le chardon-marie, Carduua marianum L. syn. Silybum marianum (L.) Gaertner, médicament traditionnel du foie.
Lunaticalarterion, plante 60 : oeil-de- Christ, lunatica : la plante de la lune, ce mot n'est pas signalé comme phyronyme par J. André mais lunatici désigne les «malades de la lune », les épileptiques (voir plante 65, paeonia). Orle seul soin associé à l'aster concerne les épileptiques et sa cueillette dépend des cycles lunaires :cette appellation peut donc se comprendre. Asterion, phytonyme habituel dans l'Herbier, est la transcription d'âaiàptov, étoilé. Voir Dioscoride, IV, 119 ; Pline, XXVI, 92 ; CGL. 3, 566, 9.
Nom savant Aster amellu.r
L. Indications :Chute de cheveux.
Parties utilisées :graines.

La plante ne figure pas dans la liste des plantes médicinales. On utilisait traditionnellement racines et parties aériennes comme astringent.
Malua .raluatica, plante 40 (malua erratica) :mauve sauvage, Cf, grec µa~,&,xr~, terme méditerranéen (V. Cocco, A.G.I.40, 1955, p. l0.rq.) Voir Diosc. II, 118 ;Pline, XX, 222 ; Pelagon. 132 ; 266)
Nom savant genre Malva L. Indications :douleurs vessie, ligaments, blessure. Parties utilisées plante entière, racine.
La plante figure dans la liste A
480 des plantes médicinales (halva .rylvertri.r L.). Traditionnellement, elle est considérée comme calmante, émolliente, pectorale et laxative. Elle s'emploie contre la toux, pour les troubles urinaires divers, les troubles digestifs. Parties utilisées :feuilles, fleurs.

Maluauircum, plante 38 (manuscrit ibircum, euircum, altea) :guimauve ou lavatère en arbre, origine inconnue; certains synonymes grecs correspondent à la guimauve, les soins concernent plutôt la guimauve ;voir Th. H.P., IX, 18, 1; Diosc., III, 146 ; Virgile, Buc., 2, 30; Pline, XIX, 89 ; XX, 29 etc.
Noms savants : Althaea o~icinalir L. ou halva arbores (L.) Webb § Berthel (anc. Lavatera arbores L.).
Goutte, abcès, douleur intestinale. Parties utilisées :non précisées.
La première plante figure dans la liste A des plantes médicinales. La guimauve a des propriétés calmantes et émollientes ;elle est utilisée pour les troubles digestifs et respiratoires. Traditionnellement, elle est aussi utilisée en usage externe sur les furoncles et les plaies enflammées. Parties utilisées :racines.
Mandragora, plante 131 : mandragore, emprunt au grec µavSpardpa5, d'origine inconnue. Voir Dioscoride, IV, 75 : Pline, XXV, 147.
Nom savant :genre Mandragora L., plus particulièrement M, vernali.r Bert. ou M, autumnalir Spr.
Indications :douleurs diverses, épilepsie, envoûtements. Parties utilisées :suc, non précisées.
La plante figure dans la liste B des plantes médicinales. Elle est rarement utilisée aujourd'hui car elle contient
des alcaloïdes toxiques mais elle était traditionnellement utilisée en cataplasme contre différentes douleurs. Parties utilisées :parties souterraines.
Marrubium, plante 45 (pra.rrion) : le marrube, mot d'origine inconnue. Voir Diosc., III, 105 ;Pline, XX, 241.rq.
Nom savant :Marrubium vulgare L. ou Marrubium creticum L. Indications toux, démangeaisons, douleurs, grosseurs. Parties utilisées :suc, cendre, non précisées.
La plante figure dans la lista A des plantes médicinales.Elle est utilisée contre la toux et contre les difficultés
respiratoires et digestives. Elle était
aussi traditionnellement employée en usage externe contre les problèmes dermatologiques mais cet usage est abandonné. Parties utilisées sommités.
Menta, plante121 : menthe en général, emprunt comme le grec µlv6r~ à une langue non indo-européenne. Voir Diosc. III, 34; Pline, XIX, 159 sq., XX, 147 .rq.
Nom savant genre mentha L. Indications :épilepsie, ulcérations. Parties utilisées :suc, non précisées. Voir toutes les remarques faites pour la plante 106.
Mentartrum, plante 91 : calament, dérivé de menta, plante à odeur de menthe, voir synonymes; Pline, XX, 144-146; Dynamid. 2, 48. Le mot désigne en latin les menthes sauvages à partir desquelles on propageait la menthe par bouture mais ici comme chez Pline, XX, 144-148, il correspond au xa7~aµlv6r~ de Dioscoride, III, 35. Nom savant :genre Calamintha Mmk., trois espèces d'après Dioscoride, III,
481 35, probablement Calamintha alpina Lmk, C, nepeta Savi et C, o~icinalis L. Indications :mal aux oreilles, lèpre. Parties utilisées :suc, feuilles.

La plante ne figure pas dans la liste des plantes médicinales. Elle (C, officinalia L) s'emploie traditionnellement comme les menthes sauvages, comme tonique et antispasmodique et dans les infections respiratoires bénignes. Parties utilisées :parties aériennes.
Mercuriali.r, plante 83 : mercuriale, plante du dieu Mercure qui l'aurait découverte. Voir Pline, XXV, 38 ; XXIX, 80 et Dioscoride, IV, 189. Nom savant Mercuriali.r annua L. Indications Constipation, déclenchement des règles, larmoiements. Parties utilisées :suc, feuilles, non précisées.
La plante figure dans la liste B des plantes médicinales. Elle est employée comme purgatif. Parties utilisées feuilles, plante entière.
Millefolium, plante 89 (milefolium, acillea) millefeuille, nom de plantes à feuilles finement segmentées, synonymes souvent confondus, voir Dioscoride, IV, 114 (myriophyllum .rpicatum L.), IV, 36 (Achillea millefolium L) et chryranthemum parthenium Bernh.) ; Pline XXIV, 152, 168.
Nom savant :Achillea millefolium L. mais peut aussi correspondre à d'autres achillées.
Indications :mal aux dents, oedèmes, blessures, rétention d'urine. Parties utilisées :racine, suc, non précisées. La plante figure dans la liste A des plantes médicinales. Elle est utilisée pour soigner le rhume, la grippe et la fièvre ; en usage externe, elle peut être appliquée sur les coupures. C'est l'une des plantes médicinales les plus
connues. Parties utilisées :sommités
fleuries, feuilles.
Molu :voir Ymolu.
Narciactu, plante 54(narciaaua) : le narcisse, emprunt au grec v&,pxtaaoS rapproché par les auteurs anciens de v&,pxr~, torpeur. Terme commun à l'ensemble des narcisses. Voir Diosc. IV, 158 ; Pline, XXI, 25 ; 128-129.
Nom savant :genre Narci.r.ru.r L. Indications :plaies. Parties utilisées :racine.
La plante figure dans la liste B des plantes médicinales. Vomitive et purgative, elle est toxique à fortes doses et son emploi est déconseillée. Parties utilisées :parties souterraines, fleurs.
Narturcium, plante 20 : cresson alénois ; forme d'origine nasturtium, d'après Pline, XIX,155 nomen aaepit a narium tormento quod acrimonia sui na.rum torqueat; Cf. Diosc, II, 155.
Nom savant Lepidium .rativum L. Indications Nez bouché, pellicules, furoncles, indigestion. Parties utilisées :plante, semence. Le cresson alénois ne figure pas dans la liste officielle des plantes médicinales.
Nenufarlrrymphaea, plante 68 (manuscrits nimfea, nymfete) :nénuphar, emprunt au grec wµcpala proprement «nymphe (des eaux) » ; terme générique, difficile de distinguer les différentes espèces. Voir Diosc. III, 132 et Pline, XXV, 75 : Nymphaea nata traditur nympha xelotypia erga Herculem mortua quare Heracleon uocant aliqui. La plante nommée nymphéa provient, dit-on, d'une nymphe morte de jalousie pour Hercule. Le phytonyme nenufar est tardif et n'apparaît pas dans les manuscrits plus anciens.
482 Nom savant :genre Nymphaea L., essentiellement Nymphaea Heraclia L. Indications :dysenterie. Parties utilisées :semence.

La plante ne figure pas dans la liste des plantes médicinales. Elle est utilisée traditionnellement pour ses propriétés astringentes et antiseptiques, pour soigner la diarrhée, les douleurs rénales ou vaginales, en cataplasme, elle s'applique sur les abcès. Parties utilisées :rhizome, fleurs.
Nepita montana, plante 94 (nepeta, nepta, nepitamon, nepeta montana) :ici d'après les synonymes, probablement menthe Silvestre, étymologie incertaine mais probablement confondue avec une espèce de calament, Calamintha nepeta Savi et avec la cataire, Nepeta montana L. Voir Chiron, 818 ; Diosc. III, 35 ; Pline, XIX, 157-160 ; XX, 158 ; Apicius, 10, 2, 3 ;Marcellus, XX,101. Nom savant Mentha .rilve.rtri.r L. Indications :morsures serpents. Parties utilisées :non précisées.
La plante ne figure pas dans la liste des plantes médicinales. Traditionnellement, on considère les menthes comme toniques, stimulantes et antispasmodiques. Nymphea :voir Nenufar.
Ocymum voir Barilicon.
Oluxatrum, plante 107 (manuscrits oli.ratrum, holu.ratrum, olixatrum, oliatra, olea.rtro, holu.r atrum) chou noir, maceron ; ainsi nommé pour la couleur de sa racine noire extérieurement consommée comme celle du panais. Voir Diosc. III, 67 ; Pline XIX, 162 ; XX, 117.
Nom savant : Smyrnium oluratrum L. Indications : rérention d'urine. Parties utilisées :non précisées.
La plante ne figure pas dans la liste des plantes médicinales. Elle a longtemps été consommée comme légume et on tenait ses racines pour diurétiques et dépuratives.
Origanum, plante 123 (origanur) :origan, emprunt au grec bptravov sans étymologie connue. Nom de diverses labiées pas toujours discernables; voir Pline XX, 175 sq. ;Dioscoride, III, 27-28-29.
Nom savant :genre origanum L., plus précisément peut-être 0, vulgare L., 0, heracleoticum L. (variété 1 citée par Dioscoride), O, onites L. (variété 2), O, viride Bois.
Indications :toux. Parties utilisées non précisées.
La plante Origanum vulgare L. figure dans la liste A des plantes médicinales. Elle s'emploie contre les troubles digestifs et les infections respiratoires. Parties utilisées :sommités.
Ostriago, ginis, plante 28 (hostriago), f. garance cultivée ou sauvage, terme formé sur 66tipEtov, pourpre, Cf. Jacques André, R. Ph.30, 1956, p. 66-67. Diosc, III,143.Pline XIX, 47 ; XXIV, 94.
Nom savant :Rubia tinctoria L. ou Rubia peregrina L.
Indications :kystes. Parties utilisées non précisées.
La plante figure dans la liste A des plantes médicinales bien qu'elle soit peu utilisée aujourd'hui. Elle était utilisée comme diurétique et pour traiter la jaunisse, la sciatique et les rhumatismes et parfois pour provoquer les avortements. Parties utilisées :racines.
Oxilapatium :voir Lapatium acutum.
Paeonia, plante 65 (manuscrits : peonia) pivoine, emprunt au grec ~au~via,, la
483 plante du dieu guérisseur Paéon des poèmes homériques, son inventeur. Voir Pline, XXV, 29 ; XXVI, 131, 151; XXVII, 84; Dioscoride, III,140. Plante magique correspondant à l'astre de la lune, Cf. M. H. Thompson, Texte) grec) relatif) aux plante), Paris, B.L., 1955, p. 81-83 ; A. Delatte, Le Traité des plante) planétaire) d'un manuscrit de Leningrad in Ann. Inst. Phil, et hirt, or, et slaves, Bruxelles, 1955, p. 172-174.

Nom savant :Paeonia o~icinaliJ L. ou Paeonia corallina Retz.
Indications :Lunatiques, sciatiques. Parties utilisées :racine, non précisées. La plante ne figure pas dans la liste des plantes médicinales. Sa réputation de plante sédative et antiépileptique a été tenace et elle est l'objet d'études actuellement (voir G. Ducourthial G., « La Pivoine :une panacée oubliée », La revue du praticien, 2001, vol. 51, n° 11, p. 1168-1170).
Papauer Jaluaticum, plante 52 (papauer, metoria) : le pavot sauvage. Sous cette appellation, se regroupent plusieurs types de plantes que détaillent l'interpolation de Dioscoride, le pavot usuel, folliculoaa, le pavot cornu, ceratitiJ, le coquelicot, papaver ryal ou roeaJ, le silène, aphrodeJ. On note un grand flottement entre ces différentes variétés. Voir Diosc. IV, 64 ; Pline, XIX, 168-169.
Nom savant :genre Papaver L. ou Silene L. Indications :insomnies, migraines, yeux qui coulent. Parties utilisées :suc, non précisées.
Plusieurs plantes du genre Papaver figurent dans la liste A des plantes médicinales. Le coquelicot, papaver rhoeaJ L., est sédatif, il s'emploie pour les troubles cardiaques et la toux. Le
pavot somnifere qui fournit l'opium, est bien connu. Parties utilisées pétale, suc.
ParataraalperdacalaJ, plante 82 : pariétaire, paritaria : de parie), «plante des parois, des murailles », Ps. Diosc. RV, III, 85, `Pwµawi ... ~aptir~T&,pw,µ, perdicaliJ semble créé tardivement surperdix, perdrix, d'après l'emprunt perdicium au grec ~epSlxwv, la plante passant pour aimée des perdrix. Voir Diosc, IV, 85 ;Pline XXII, 41. Nom savant : parietaria officinaliJ L. Indications :goutte. Parties utilisées :non précisées.
La plante figure dans la liste A des plantes médicinales. Elle est utilisée pour les problèmes rénaux et les calculs. Parties utilisées :plante entière.
Partinaca Jaluatica, plante 81 : carotte sauvage, probablement de pastinum, plantoir, pour la forme de la racine. Le terme peut aussi désigner d'autres ombelliferes comme le panais. Voir pastinaca JilvestriJ, Pline, XIX, 88 ; XX, 32. Diosc, III, 52.
Nom savant : DaucuJ canota L. var. JilvertriJ.
Indications :accouchements, règles. Parties utilisées :non précisées.
La plante ne figure pas dans la liste des plantes médicinales. Traditionnellement, elle est considérée comme dépurative, diurétique, carminative et emménagogue. Parties utilisées graines, racines, feuilles.
Pentafilon, plante 2 (quinquefolium, ii) quintefeuille, plante à cinq folioles, le terme, usuel depuis Celse (II, 33, 35 etc.), désigne plusieurs espèces de potentilles à cinq folioles en particulier celle appelée quintefeuille.
484 Voir Th., H. P., IX, 13, 5 ; Diosc. IV, 42 ;Pline, XXV, 109.

Nom savant :potentilla reptan.r L. Indications :douleurs, épistaxis, brûlures, cicatrisation. Parties utilisées :non précisées, racine, suc. Selon la phytothérapie moderne, seule la tormentille ou potentilla tormentilla L. est considérée comme une plante médicinale. La phytothérapie traditionnelle la considère comme fébrifuge et peut l'associer à la tormentille pour les coliques. Parties utilisées :plante entière fleurie, racines.
Perdicalir :voir Paritaria.
Perirtereon, plante 66 (berbena, perirtereon yptiur, perterion) :l'herbe aux pigeons ou colombes, transcription du grec
nEpt6tièptov de nEpt6tiEp&,, pigeon car cette plante serait aimée de cet
oiseau. Voir Pline XXV, 126, 134, 143 ;Dioscoride, IV, 59-60.
Nom savant : Lycopur europaeur L. ou Lycopus exaltatus L. Indications antipoison. Parties utilisées :non précisées.
La plante ne figure pas dans la liste des plantes médicinales. Lycopua europaeua est utilisé traditionnellement pour soigner les palpitations, l'anxiété et pour faire baisser la fièvre.
Perronata :voir Bardana.
Petroaelinum, plante 128 : persil, emprunt au grec ~eipoa~,tvov, céleri de rocher; Voir Pline XX, 118 ;Dioscoride, III, 66.
Nom savant : Petrorelinum hortenre Hoffm.
Indications :morsures serpents, articulations. Parties utilisées :non précisées.
La plante figure dans la liste A des plantes médicinales. Elle est employée
pour les troubles des règles et les problèmes de la ménopause ainsi que pour les troubles urinaires. Parties utilisées :racines, feuilles, semence.
Peucedanum, plante 95 (peucedanu.r, peucedana, peucidanum) :queue-de- porc, emprunt au grec ~eux~Savov, de ~ei~xn, pin, car les fruits broyés ont une odeur résineuse. Voir Dioscoride, III, 78 et Pline, XXV, 117-118. Nom savant : peucedanum o~icinale L. Indications :Talisman anti- serpents, délires. Parties utilisées non précisées.
La plante ne figure pas dans la liste des plantes médicinales.
Plantago, plante 1 (arnoglocra) :plantain, dérivé de planta, plante des pieds à cause de la forme des feuilles le terme désigne tout particulièrement le grand plantain (Pline, XXI, 120 ; XXV, 80) ou le petit plantain (Pline, XXV, 80 ;Diosc. II, 126).
Nom savant :plantago major L. et plantago lanceolata L. Indications Panacée. Parties utilisées :racine, suc, semence, feuilles.
Selon la phytothérapie moderne, le plantain (les deux formes citées ci-dessus ont des propriétés identiques) figure dans la liste A des plantes médicinales françaises ; il est utilisé essentiellement pour son action bénéfique sur les muqueuses, il combat l'infection, réduit l'hypersécrétion de mucus et favorise la cicatrisation des tissus. Il s'emploie en usage interne contre la diarrhée, la bronchite, la laryngite et en usage externe sur les plaies, les ulcères, les piqûres d'insectes et les morsures de serpents. Parties utilisées :plante entière.
Polion, plante 56 : germandrée-polion,
485 emprunt au grec ~b~,wv, «gris », de la couleur des feuilles. Voir Pline, XXI, 100, 145 ;Dioscoride, III, 110. Nom savant Teucrium polium L. Indications :Lunatiques. Parties utilisées :suc.

La plante figure dans la liste A des plantes médicinales mais sa commercialisation aété suspendue car on soupçonne la plante d'être toxique pour le foie. Parties utilisées :plante entière.
Polipodium :voir Radiolum.
Polytricum, plante 50 (polytrichum) emprunt au grec no~,~5tiptxov, très chevelu; il s'agit du capillaire rouge d'après le synonyme tricomanes et les notices de Dioscoride mais il y a une certaine confusion entre cette plante et le callitrichon ci-dessous 59. Voir Diosc. IV, 134-135 ;Pline XXII, 63-65 ; XXV 132.
Nom savant : Asplenium trichomanes L. Indications :douleurs intestinales. Parties utilisées :feuilles.
La plante ne figure pas dans la liste des plantes médicinales. Traditionnellement, elle a les mêmes applications que le capillaire de Montpellier, plante 49.
Portulaca, plante 104 (porclaca) pourpier, de portula, portillon, allusion au petit couvercle du fruit capsulaire s'ouvrant à maturité. Voir Diosc. II,124 ;Pline, XX, 210-215 ; Co1.12, 13, 2 : Pallad. 14, 3, 1.
Nom savant portulaca oleracea L. Brûlures. Parties utilisées :non précisées.
La plante ne figure pas dans la liste des plantes médicinales. Traditionnellement elle s'utilise en cas de troubles digestifs ou urinaires. Parties utilisées :parties aériennes.
Priapiscus :voir Satirion.
Pulegium, plante 93 (puleium, pollegion) pouliot, «herbe aux puces » de pulex, puce. Voir Diosc. III, 31; Pline, XX, 155 : flos retentis incensus pulices necat. Nom savant mentha Pulegium, L. Indications :douleurs, nausée, problèmes règles et accouchement, spasme, fièvres. Parties utilisées branches, tiges, non précisées.
La plante ne figure pas dans la liste des plantes médicinales mais elle est proche de la menthe poivrée, Mentha piperita L. Elle s'emploie traditionnellement pour soigner la toux, les maux de tête, les douleurs rhumatismales dont la goutte, faciliter la digestion et provoquer les règles. Parties utilisées :parties aériennes.
Quinquefolium :voir Pentafilon.
Radiolumlpolipodium, plante 84 : réglisse des bois, de radius, peut-être pour la forme allongée, du lobe de la feuille. Polipodium :emprunt au grec ~o~,v~bSwv, «aux nombreux pieds », en raison des frondes nombreuses issues du rhizome. Voir Théop. H. P., IX, 13, 5 ; Diosc. IV,186, Dynamid., 2, 85; Pline, XXVI, 58 et CGL.3, 574, 67.
Nom savant : Polypodium vulgare
L. Indications mal de tête,
constipation. Parties utilisées :racine.
La plante ne figure pas dans la liste
des plantes médicinales. Elle est
utilisée traditionnellement comme
laxatif léger et stimulant biliaire.
Parties utilisées :rhizome.

Rosmarinum, plante 80 (rhosmarinum) romarin, latinisation probable du grec ~oûS, écoulement sans lien initial aves la rosée, peut-être parce que ces
486 plantes arrêtent les écoulements. Voir Pline XI, 38 ; XIX,187 et Dioscoride, III, 74-75.

Nom savant : Rormarinur o~icinalir L. Indications :douleurs diverse, toux, leucome, fièvre, asthénie. Parties utilisées :racine, suc, parties aériennes, cendres.
La plante figure dans la liste A des plantes médicinales. Elle est employée comme stimulant général et antispasmodique. C'est l'une des plantes médicinales les plus employées en Occident, hier comme aujourd'hui. Parties utilisées :feuilles, sommités.
Rubur, plante 88 (erurci, erurtum) :ronce, terme générique à rapprocher de rober, rubeo, peut-être pour les fruits ou les feuilles à l'automne. Voir Pline XVI, 180 ;XXIV, 117, Ps. Dioscoride, IV, 37,38.
Nom savant :genre Rubus L., plus précisément Rubur fruticorur L., ronce commune, Rubua caninua L., rosier des chiens ou rubua Idaeua L., framboisier. Indications :mal aux oreilles, au coeur, dans la bouche, règles, hémorroïdes, morsures, grosseurs. Parties utilisées fleur, fruit, tige, parties aériennes. La plante figure dans la liste A des plantes médicinales. Elle est employée pour l'hygiène bucco- dentaire, pour traiter les diarrhées et les hémorroïdes. Parties utilisées feuilles, fruits.
Rota, plante 90 (rota horten.ri.r) :rue fétide, emprunt probable au grec du Péloponnèse, pv~nj, sans étymologie, généralement cultivée pour la cuisine et la médecine, d'où son qualificatif. Voir Pline, XIX, 156; XX, 131 .rq., Dioscoride, III, 45-46.
Nom savant :Rota graveolen.r L. Indications :Saignements divers,
problèmes ophtalmiques, morsures, douleur coeur, estomac, aine, épilepsie, apathie. Parties utilisées :feuilles, semence, parties aériennes.
La plante figure dans la liste A des plantes médicinales. Elle est prescrire comme emménagogue et elle a été utilisée pour des troubles très divers. Elle était aussi employée comme plante abortive. Elle est irritante au contact et toxique en cas d'ingestion à dose un peu forte. Parties utilisées parties aériennes.
Rota montana / agrertir, plante 116 (rota .riluatica, peganon agrion, peganon agrion) :rue sauvage, voir 90, diverses espèces de rues, voir Diosc. III, 45 ; Celse, 5, 27, SB ; Scribonius largos, 117 ; 165 et Pline XX, 131 (rota .riluertrir).
Nom savant :Rota chalepensir L. ou R. montana L. Indications :problèmes ophtalmiques, douleurs diaphragme, foie, vessie, pigîues, alcoolisme, fausse couche. Parties utilisées :feuilles, semence, plante entière.
Ces deux rues ne figurent pas dans la liste des plantes médicinales contrairement à la rue fétide. Rota chalepensis L. est traditionnellement utilisée comme vermifuge, emménagogue et désinfectant des yeux.
Sabina, plante 86, variante .rauina sabine, généralement rapproché de .rambucur, sureau, terme d'origine méditerranéenne. Voir Pline, XVI, 79 ; XVII, 98 ; XXIV, 102 et Dioscoride, I, 76.
Nom savant : Juniperu.r .rabina L. Indications :jaunisse, charbon, mal de tête, épilepsie. Parties utilisées non précisées.
487 La plante figure dans la liste B des plantes médicinales. Elle est utilisée traditionnellement pour les troubles urinaires et comme abortif mais elle est toxique. Parties utilisées :tige et feuilles.

Saluia, plante 102 (aalfia) :diverses espèces de sauges, de .raluur, la plante qui donne la santé ;voir Pline XXII, 146 sqq. ;XXVI, 30-31. Les synonymes attestent d'une certaine confusion entre plusieurs plantes : la sauge, Dioscoride, III, 33, le tussilage, Dioscoride, III, 112 et la molène, verbarcum lychnitir.
Nom savant :genre Saluia L., surtout Saluia officinalia L. Indications :Prurit. Parties utilisées :non précisées.
La plante figure dans la liste A des plantes médicinales. Plante bien connue, elle stimule l'ensemble de l'organisme. Parties utilisées :feuilles, sommités fleuries.
Sanguinaria/gallicrur, plante 44 : sans doute le digitaire, le premier synonyme car elle favorise les saignements, le deuxième pour la forme de ses épis, littéralement «patte de coq », Cf, pieta d'gal, en dialecte piémontais.
Nom savant : Digitaria .ranguinalir Scop.
Indications :morsures. Parties utilisées :non précisées.
La plante ne figure pas dans la liste des plantes médicinales.
Satirion, plante 15 (priapircur, .ratyrion) l'herbe du satyre, i.e. Priape, transcription du grec 6ativptov qui désigne des orchidées aphrodisiaques, dont plusieurs variétés sont énumérées par Ps.-Apulée. Cf. Diosc, III, 126- 127-128 ; Pline, XXVI, 96 ; 128 ; XXVII, 65.
Nom savant genre Orchis
L. Indications :plaies, inflammation des yeux, impuissance. Parties utilisées :racine, suc.
Les orchidées ne figurent pas dans la liste officielle des plantes médicinales. Elles sont cependant utilisées de façon traditionnelle en Asie Mineure où le salep, fabriqué à partir des tubercules était considéré comme un reconstituant puissant.
Saxifragia, plante 98 (.raxifraga) :ici probablement boucage, de .raxum et fricare, plante qui réduit les calculs. Voir Pline, XXII, 62 ; Val.2, 37-38 et CGL. 3, 543, 24. Voir Diosc. IV, 16, RV. Il existe une certaine confusion entre diverses sortes de fougères, voir plantes 50 et 59.
Nom savant : Pimpinella .raxifraga L. Indications :Calculs. Parties utilisées :non précisées.
La plante ne figure pas dans la liste des plantes médicinales. Pourtant, elle a longtemps été considérée comme une sorte de panacée. Parties utilisées :racines.
Sclarea/galitricum, plante 59 (manuscrits callitricum, gallitricur) :capillaire, transcription du grec xaa,a,ltiptxov ou xa~,~,19pt~, «qui embellit les cheveux» ou «aux beaux cheveux» par allusion aux pétioles longs, grêles et lisses. Voir Diosc. IV, 134- 135 ;Pline XXII, 62 ;XXVI, 160. Le terme vernaculaire de capillaire renvoie à plusieurs plantes, il existe d'ailleurs une certaine confusion avec la plante 50. On peut penser ici au capillaire de Montpellier ou au capillaire noir. Le premier phytonyme .tclarea est inhabituel et semble être une confusion.
Nom savant : Adiantum capillur Ueneria L. ou A.rplenium adiantum nigrum
488 L. Indications :ganglions, teinture des cheveux. Parties utilisées :non précisées.

La plante Adiantum capillur Uenerir L. figure dans la liste A des plantes médicinales. Elle est utilisée pour les problèmes des voies respiratoires. Traditionnellement, elle était aussi utilisée pour les problèmes hépatiques. Parties utilisées :feuilles.
Scolopendrionlrplenion, plante 55 cétérach ou doradille, .rcolopendrion est la transcription de rncoA.o~~vSpwv dérivé de rnco~~evSpa, mille-pattes, la fougère ayant des frondes étroites munies en dessous d'écailles disposées comme les pattes d'une scolopendre et .rplenion correspond au grec an~,r~vwv, plante guérissant la rate, a~,r~v ;voir Pline XXV, 20, 45 ; XXVII, 34 ; Diosc, III, 134-135.
Nom savant : Ceterach officinarum Wild.
Indications :douleurs de la rate. Parties utilisées :racine.
La plante ne figure pas dans la liste des plantes médicinales. Traditionnellement, elle est employée comme diurétique ou contre les refroidissements.
Scordion, plante 71 (manuscrits :.rcordeon, acordion, acardeon, acordea) :germandrée Scordion, transcription du grec rncbpStov, plante à odeur d'ail. Voir Pline XXV, 63, .rcordion/rcordoti.r ; XXVI, 77 ; Dioscoride, III, 111. Nom savant :Teucrium .rcordium L. Indications :morsures de serpents, fièvre, douleurs ligamentaires. Parties utilisées :non précisées.
La plante ne figure pas dans la liste des plantes médicinales mais on y trouve une plante proche, Teucrium .rcorodonia L. qui a les mêmes emplois
que la germandrée petit-chêne, plante 24.
Semperuiva, plante 124 (.remperuiuum, .rynfulle, Iovi.r barba) : «toujours vive », planre vivace, probablement la j oubarbe, peut être calque de la forme àel~wv ; voir Dioscoride IV, 88-89-90, (Diosc. IV, 89 RV : `Pwµawti (3tTà7~xç, oi Sè xàpSouS 6Eµ~EpR1R~S; Diosc. IV 90 RV : `Pwµaioi 6eµ~ep(31(3ov<µ> µlvouç. Pline, XXV, 160-164 ;XXV, 160-164
Nom savant : Sempervivum arboreum L. ou S, tectorum L. ou genre Sedum L. Indications :phlegmon, fièvres. Parties utilisées :non précisées, feuilles.
Ces plantes ne figurent pas dans la liste des plantes médicinales. La joubarbe des toits s'emploie traditionnellement pour ses effets astringents et rafraîchissants en cataplasme sur les brûlures, les blessures, les furoncles et les cors. Elle est toxique par voie interne. Parties utilisées :feuilles, jus.
Senecion, plante 76 (.renectio, e/irigeron) séneçon, premier sens «vieillard », allusion aux poils blancs de ses aigrettes. Voir Diosc. IV, 96; Pline, XXV, 167 .rq.
Nom savant Senecio vulgari.r L. Indications :blessures, oedèmes, goutte, douleur estomac, rein, hanche. Parties utilisées :fleur, non précisées. La plante figure dans la liste B des plantes médicinales. Elle est utilisée avec précaution pour améliorer la circulation veineuse. Parties utilisées parties aériennes.
Septefolium :voir Tormentilla.
Serpillum, plante 100 (aerpullua) :serpolet, emprunt au grec Sp~tv7~,7wç de Sp~co, ramper, plante à tiges couchées
489 rampantes. Voir Diosc., III, 38 ;Pline, XX, 245 sq.

Nom savant :Thymus serpyllum L. et sans doute d'autres espèces du genre Thymus.
Indications :Mal de tête, brûlures. Parties utilisées :suc, non précisées. La plante figure dans la liste A des plantes médicinales. Elle s'emploie sur les plaies, pour les affections de la zone ORL, les problèmes digestifs et les affections buccales. Parties utilisées :feuilles, sommités.
Simfonicia :voir Iusquiamus.
Sisimbrium, plante 106 (manuscrit sisymbrium, sisibrum, sisimbrum) Menthe sauvage, emprunt au grec 6t6~5µ(3ptov, d'origine obscure ; voir Pline, XIX, 172 ; XX, 247, Dioscoride, III, 41. Voir le 94. En note dans le codex Vi on lit menta agria. Nom savant :mentha silvestris L. ou mentha viridis L.
Indications :Douleurs de la vessie. Parties utilisées :non précisées.
La plante mentha viridis L. figure dans la liste A des plantes médicinales. Tonique, stimulante, antispasmodique, antiseptique elle a de très nombreuses indications, proches de celles de la menthe pouliot ou de la menthe poivrée. Parties utilisées :plante entière, feuilles, sommités.
Solago major, plante 63 (solsequium) :grand héliotrope, de sol, l'herbe du soleil. Difficile de distinguer cette plante de l'heliotropia, vue plus haut, 48. Voir Diosc. IV, 190 ; Glos. Med. 71, 21; CGL., 3, 537, 26.
Nom savant :heliotropium europaeum L. ou heliotropium villosum Desf. ou heliotropium supinum L. Indications morsures serpents et scorpions. Parties utilisées :non précisées.
Mêmes remarques que pour la plante 49.
Solago minor, plante 64 : petit héliotrope, voir Diosc. IV, 191; Glos. Med.71, 21. Nom savant : Chrozophora tinctoria Jus. Indications :vers intestinaux. Parties utilisées :non précisées.
La plante ne figure pas dans la liste des plantes médicinales.
Solatrum (solata, strignos, soloece solate), plante 74 : morelle noire, dérivé de sol, soleil, sans que l'on sache pourquoi, variante solanum. Voir CGL.3, 576, 54 ; 577, 21. Diosc., IV, 70 7172-73 ; Pline XXI, 89 ; 103-105 ; 177 ; 181; XXVII, 60 ; 68 ; 132.
Nom savant Solanum nigrum L. Indications :épilepsie, oedèmes, problèmes ORL. Parties utilisées suc, graines.
La plante figure dans la liste A des plantes médicinales. Elle est utilisée pour les problèmes digestifs et neurologiques. Parties utilisées tige, feuilles.
Solatrum ipnoticum; voir Apollinaris.
Squila, plante 42 (scilla, bulbi scillicidi, bulbiscillitica, bulbum sylvaticum) la scille, emprunt au grec 6xia,1,a, d'origine inconnue. Les Anciens distinguaient suivant la couleur des écailles la scille blanche et la scille rousse ou noire, ou scille masculine et féminine. Voir Pline, XIX, 93 ; XX, 97 et Dioscoride II, 171 mais à la faveur du synonyme stoichas, les noms de la scille sont passés dans le Ps. Diosc. III, 26 à la lavande (Lavendula stoechas L.)
Nom savant : Scilla maritima L. _ Urginea maritima Baker.
Indications :hydropisie, panaris, engelures. Parties utilisées :bulbe, racine, feuilles
490 La plante ne figure pas dans la liste des plantes médicinales mais elle figurait déjà dans le papyrus Eber. Traditionnellement, elle est utilisée comme diurétique et traire la rétention d'eau et les insuffisances cardiaques. Elle peut être toxique à fortes doses.

Splenion :voir Scolopendrion.
Strygnor :voir Solatrum.
Symfitum album, plante 127 (.rimphytum album) :grande consoude, emprunt au grec avµcpuTov de avµcpi~w, souder, nom de plantes cicatrisantes. Voir Diosc., IV, 9-10 ; Pline XXVI, 45, 81. La seule différence avec la plante 59 semble bien être le nom d'origine grecque.
Nom savant : Symphytum o~icinale L. ou S, bulborum Schimp.
Indications :règles. Parties utilisées non précisées.
Voir les remarques qui concernent la plante 59.
Taxus barbascus l uerbascum, plante 72 molène et surtout bouillon blanc ;
terme pré-indaeuropéen rattaché
par les Anciens à uerbum, «mot », la plante guérissant l'enrouement et par G. Alessio à uerpa, «verge » pour sa tige dressée (SE, 13, 1948- 1949 p. 117). Voir Diosc., IV, 103 et Pline, XXV, 120, 143 ;XXVI, 28. Le premier phytonyme figure dans le titre de notre manuscrit et n'est pas clair, même si barbatcut est probablement une déformation de uerbarcur.
Nom savant : Uerbascum thapsus L., genre Uerba.rcum L. Indications goutte, talisman anti mauvaise rencontre. Parties utilisées :non précisées.
La plante figure dans la liste A
des plantes médicinales. Elle est traditionnellement utilisée dans les difficultés digestives et respiratoires ou pour faire mûrir les abcès. Parties utilisées ;feuilles, fleurs.
Titimalu.r galatide.r, plante 109 (manuscrits : titimallur, tytimallon, tithymallus, titi. Salante, lacterida) diverses sortes d'euphorbes, emprunt au grec Tt9i~µa~.oç, sans étymologie ; Voir Pline XXVI, 62-72 ; Dioscoride, IV, 164, Théophraste, IX, 11, 7. Nom savant :genre Euphorbia L., surtout E. Sibthorpii Boiss. (= E. characia.r L. subsp. Wulfenii), E. characiaa L., E, peplir L. ou E, myrainitea L. Voir sur les différentes euphorbes les notes de S. Amigues dans l'édition de Théophraste, IX, 11, 7, notes 20, 22,23, 24 p156-159.
Indications :douleurs intestinales, verrues, fistules, lèpre. Parties utilisées :fruit, suc, fleurs.
Les euphorbes figurent dans la liste B des plantes médicinales. Parties utilisées :plante entière. Traditionnellement, le lait frais de l'euphorbe était appliqué sur les verrues.
Tormentilla/aeptefolium, plante 117 (eptafilloa, eptafillon) :espèce de potentille à 7 feuilles comme le nom .reptefolium l'indique ; voir CGL., 3, 560, 66. Tormentilla est un terme médiéval qui ne figure pas dans les manuscrits anciens mais qui donne un indice de plus pour l'identification. Il est formé sur tormentum, forte douleur, et signifie «herbe à la colique ». Les usages externes de la tormentille correspondent à ceux de notre texte. Nom savant :Potentilla heptaphylla L., Potentilla tormentilla Necker, entre autres.
491 Indications :mal aux pieds. Parties utilisées :non précisées.

La plante ne figure pas dans la liste des plantes médicinales. Voir les remarques concernant la plante 2.
Veneria :voir Acorur.
Verbarcum :voir Taxur barbatcut.
Verbenaca, plante 3 (columbaria, uerminacia, uerminatia, uermenaca, uerbena, hierabotane) :verveine officinale, variante uerbena, ae, dérivé du premier sens de ce mot, baguette, faisceau. Voir Pline, XXV, 105 .rq. Flottement dans les synonymes entre cette plante et le numéro 66. Voir Dioscoride, IV, 59-60, nEpti6tiEpEwv dp9d5 / xepla°repe~v i~m~wç.
Nom savant :uerbena o~icinalis L. / Lycopur europaeur L. Indications douleurs cou et tête, morsures d'animaux venimeux, pbs hépato- biliaires. Parties utilisées :racines, suc, rameaux, plante entière.
Selon la phytothérapie moderne, la verveine est un tonique léger de la liste A des plantes médicinales qui agit principalement sur le système nerveux et la fonction digestive ;elle est efficace contre le surmenage, les maux de tête, les troubles menstruels, l'atonie digestive et les affections urinaires. Parties utilisées :plante entière fleurie.
Victoriola : Dafnider.
Vij~erina, plante 5 : identification incettaine de vij~era, vipère. Peut être, selon Fraas, la bistorte à rhizome replié deux ou trois fois sur lui-même, voir corpus glacrarium latinorum, 3, 555, 38 ; 619, 63). À rapprocher de la plante dracunculur citée par Pline en XXIV, 142-149,
identifiée à la serpentaire rouge ou renouée bistorte. Le index Vindibanenrir porte .rer[~entarir en ajout à côté du nom
7J1j7eYtna, Cf lt. SeY~lentaYta, Jetrlenttna.
Nom savant de la bistorte : polygonum bistorta L. Indications :morsures de serpent. Parties utilisées :non précisée. Selon la phytothérapie moderne, la renouée figure toujours dans la liste A des plantes médicinales et elle est utilisée pour soigner les affections buccales et stopper les saignements. Parties utilisées :racines et feuilles.
Ymolum, plante 47 (manuscrits : molu, temolur, etmolum, immolum) :neutre indéclinable :transcription du grec µc;~~,v d'origine obscure, (« ce qui émousse », d'après S. Amigues). Plante fabuleuse citée par Homère ayant donné lieu à de nombreuses identifications non définitives
Peut être peut-on ici l'assimiler à l'ail magique, voir Pline, XXV, 26 et la note de l'édition Budé ;Dioscoride, III, 47. Suzanne Amigues considère que le molu dont parle Théophraste, H.P., IX, 15, 7 et dont la description évoque le nôtre pourrait être la nivéole d'été, voir Leucojum aertivum L., voir Amigues Suzanne, «Des plantes nommées moly »,,Journal des savants. 1995, N° 1. p. 3-29.
Nom savant : Allium nigrum L. (ail) ou Leucojum aeativum subsp. Pulchellum (nivéole)
Indications :douleurs utérines. Parties utilisées :non précisées.
L'identification de la plante est trop hypothétique pour qu'une comparaison avec des emplois modernes soit significative.