Résumé : On traduit d’ordinaire le « refrain » pyrrhonien épékhô par « je suspens (mon jugement) ». Ce mot grec qu’il avait fait peindre au plafond de sa bibliothèque et gravé sur des jetons, Montaigne le traduit d’abord par « je soutiens, je ne bouge ». Loin de se limiter à des considérations abstraites, ces deux essais de traduction engagent la vie du corps (lexique du jeu de paume) et le cours de l’histoire (déclaration de fidélité au parti catholique royal), comme toujours dans les Essais.